La Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (Nacip) n’est plus un mouvement politique de soutien. Depuis bientôt 3 semaines, ce club de soutien aux idéaux du Président Laurent Gbagbo s’est transformé en parti politique de plein exercice. Le président du tout dernier parti politique de Côte d’Ivoire, Sam l’Africain, en a fait l’annonce, le samedi dernier, à Abidjan et en a profité pour expliquer les motivations de ce changement de cap. Selon Sam, qui présente son parti comme celui de tous les patriotes de Côte d’Ivoire, c’est «par rapport à la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays que la Nacip est passé de mouvement politique à un parti politique.». Un contexte socio-politique qu’il s’est refusé de commenter et sur lequel il ne veut pas engager de polémique. Cependant, selon lui, c’est son parti politique qui viendra véritablement réconcilier les Ivoiriens entre eux. « Je jure de réconcilier tous les Ivoiriens et de les amener à se pardonner les uns les autres pour un mieux vivre ensemble», a-t-il professé la main sur le cœur. Pour ce faire, le président de la Nacip, qui entend faire de la Côte d’Ivoire «un pays arc-en-ciel où tous les Ivoiriens vivront ensemble comme des frères et sœurs», va entreprendre bientôt une tournée nationale pour rencontrer les Ivoiriens afin de leur faire partager les idéaux de paix et réconciliation prônés par sa formation politique et un périple dans la sous-région pour rencontrer les réfugiés ivoiriens et les leaders politiques en exil en vue d’«engager la vraie réconciliation et bâtir un pays uni.» Sam l’Africain entend également avoir un entretien avec les chefs d’Etat des différents pays de la sous-région qu’il visitera pour que «la Côte d’Ivoire ait de bons rapports» avec ceux-ci. Ce sont ces idéaux, entre autres, qui font dire à Sam l’Africain que son parti politique a toute sa place sur la scène politique nationale malgré le nombre pléthorique des partis politiques en Côte d’Ivoire. Le président de la Nacip justifie une fois encore la transformation de son mouvement en parti politique par le fait qu’il est «acteur actif» de la vie politique nationale. A ceux qui veulent savoir où se situe sa formation politique, l’homme répond qu’il est d’un parti d’opposition. Mais pas n’importe lequel. «Une opposition constructive et positive» qui fait passer en priorité, l’intérêt et l’avenir des enfants. Sam l’Africain reviendra sur toutes ces explications très bientôt, à l’occasion sa rencontre avec la presse nationale et internationale.
R. N. F., correspondance particulière
R. N. F., correspondance particulière
