Présidente du Comité national de surveillance, Mme Domique Ouattara était, hier, lundi 24 septembre face à la presse. Ce, pour le lancement de la campagne de communication contre les pires formes de travail des enfants. A son cabinet où s’est déroulée cette rencontre avec les hommes et femmes des différents médias, le Première Dame de Côte d’Ivoire a souligné que l’une des raisons qui favorisent la traite des enfants, demeure le manque d’information des populations. Pour ce faire, la question de la communication est apparue primordiale pour engager une riposte efficace contre ce phénomène dont les tout-petits sont les principales victimes. Ainsi, une stratégie de communication grand public a été élaborée pour aider à endiguer définitivement cette gangrène. Stratégie basée sur les médias, à savoir la presse, l’internet, les spots télés et radios en langue Baoulé, Guéré, Attié, Malinké, Bété et les panneaux d’affichages flanqués du message ‘’ Stop à l’exploitation et à la traite des enfants’’. Un séminaire de formation des préfets du 27 au 29 septembre 2012 à Yamoussoukro sur le thème de la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants sera également organisé. « Droits de l’homme et justice sociale…éliminons le travail des enfants ». Des fascicules de sensibilisation et un atelier de renforcement des capacités des journalistes, qu’elle a exhorté à prendre à bras le corps cette campagne de communication vu qu’ils représentent « le cinquième pouvoir » sont aussi au menu. « Aidez-nous à convaincre tous les parents de lutter contre l’exploitation des enfants », a-t-elle plaidé auprès des journalistes. Parce que selon ses dires, leur place est « sur les bancs de l’école, pour acquérir les compétences qui feront d’eux les bâtisseurs de la Côte d’Ivoire de demain ». Leticia Basi de l’Unicef a annoncé que 35% des enfants de Côte d’Ivoire sont économiquement actifs. Et parmi eux, 70% exercent des activités qui leur sont préjudiciables. Pour cela, il faut une conscientisation des populations à être moins conciliants.
MARIE PAULE KOFFI
MARIE PAULE KOFFI