Après avoir tout promis, le régime Ouattara peine à tenir ses promesses et continue de rouler les Ivoiriens dans la farine. Ainsi après avoir œuvré pour la réhabilitation des commissariats, les entrepreneurs attendent toujours leur dû. Face au mutisme du régime en place à Abidjan, les entrepreneurs sont montés au créneau le lundi 24 septembre 2012, en manifestant bruyamment, à l’espace de la Cathédrale Saint-Paul du Plateau. Très en colère, les entrepreneurs se sont regroupés dans le Parking à côté de la clôture qui ceinture la cité administrative du Plateau pour se faire entendre. «Le ministère de l`Intérieur nous avait demandé de réhabiliter les commissariats après la crise postélectorale en 2011. Et nous avons répondu à l`appel. Quand nous avons fini les travaux, ils ont estimé que nous avons fait de la surfacturation. Après l`audit fait par un cabinet que le ministère a choisi, nos factures qui étaient de 6 milliards de Fcfa ont été ramenées à 3,5 milliards de Fcfa». A fait savoir à la presse Koné Adama, l’un des meneurs de la marche qui témoigne de la duplicité du régime Ouattara qui n’exprime aucun sentiment pour les infortunés. «Certains entrepreneurs ont même été jetés en prison pour, dit-on, surfacturation. Mais ce que nous ne comprenons pas, c`est que depuis le travail fait par le cabinet d`audit, nous ne sommes pas encore entrés en possession de notre argent. Pis, nous n`avons pas d`interlocuteurs. Cela dure 90 jours que nous avons déposé un courrier au ministère de l`Intérieur, mais nous n`avons pas encore eu de réponse», a révélé Koné Adama. Quand pour sa part, un autre entrepreneur raconte: «Nos enfants sont encore à la maison avec la rentrée qui est arrivée. Certains de nos parents doivent aller à la Mecque, mais nous n`avons pas de moyens. Nous n`arrivons pas à faire face à nos factures et à nos loyers. Nous avons déjà enregistré un mort parmi nous par faute de moyens pour se soigner. C`est vraiment un cri de cœur que nous lançons».
Toussaint N’Gotta
Toussaint N’Gotta