Il y a longtemps qu’autant de gradés de l’armée ne s’étaient pas retrouvés au même endroit. Hier presque toute la hiérarchie militaire était au camp Gallieni, siège de l’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour participer aux côtés du Cemg à une réunion qui a duré plus de trois heures. Ce long huis clos, on le sait, intervient dans un contexte marqué par la résurgence de menaces de déstabilisation, notamment à la frontière-Est où les Frci ont fait face à une attaque armée vendredi dernier. Selon un officier qui a participé à la rencontre « il s’agissait d’une réunion de commandement qui a permis à chacun des chefs de faire le point de ses actions sur le terrain et de parler des difficultés qu’il rencontre ». Un autre qui a parlé également sous le couvert de l’anonymat a confié que les militaires ont évoqué la question de la sécurisation des frontières et abordé les nouvelles dispositions prises dans ce sens. Ils ont aussi relevé la nécessité d’améliorer la collaboration entre les différentes forces et unités. Selon notre interlocuteur, la hiérarchie militaire est aussi préoccupée par le souci de maîtriser son effectif. A l’en croire, la décision du paiement main en main de la solde a été réitérée. Il a confié que la mesure devrait courir sur trois mois. Le temps de permettre aux ‘’fantômes’’ de sortir des ténèbres. Le général de corps d’armée, Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général (Cemg) des Frci était entouré des pièces maîtresses de la grande muette. Son adjoint, le général de division Firmin Détho Léto, le commandant des forces terrestres, le général de brigade Touré Sékou, le commandant des forces aériennes, le général de brigade Jean-Jacques Ouégnin, le commandant de la maritime nationale, le contre-amiral Djakaridja Konaté étaient-là. De même que des chefs d’opération et de bataillon. La Force spéciale avec à sa tête son commandant, le lieutenant-colonel Lacina Doumbia et trois de ses seconds : les commandants Koné Gaoussou dit Jah Gao, Morou Ouattara et Zakaria Koné y étaient aussi. Tous ces officiers généraux et officiers supérieurs n’étaient pas là par hasard.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza