Le ton de la fermeté ! C’est ce que le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité, Gilbert Koné Kafana a utilisé à Méagui, place de l’Indépendance, lors de la célébration officielle de la 10 ème édition de la Journée mondiale de la Lutte contre le travail des enfants. Cette fermeté du ministre d’Etat était la traduction de la volonté du Président de la République, Alassane Ouattara et du gouvernement ivoirien qui réprouvent l’utilisation des enfants comme main d’œuvre dans certains travaux et veulent y mettre un terme. Selon le ministre d’Etat, « Des enfants astreints au travail ! Cela n’est pas acceptable.» Car, pour Gilbert Koné Kafana, « la place des enfants est à l’école et non dans les plantations.»
Bien avant l’intervention du ministre d’Etat, le député de Méagui, le maire et l’Officier Régional du Bureau International du Travail (BIT) ont exhorté les parents et tous les décideurs, à quelque niveau qu’ils soient, de veiller à bannir cette pratique dans le département de Méagui qui est une zone par excellence de production cacaoyère. Filière de production où, de l’avis de certains observateurs, les enfants sont utilisés comme main- d’œuvre.
Au cours de la célébration, les enfants, concernés au plus grand chef par le phénomène, ont lu la liste des travaux jugés dangereux pour eux et les sanctions pénales encourues par les contrevenants. Par la suite, ce sont les mômes de troupe "Béthanie de Méagui" qui, par leur sketch, très applaudi par le public, ont dénoncé le phénomène du travail des enfants. Egalement, un défilé de toutes les couches socioprofessionnelles (ONG, coopératives et autres structures intervenant dans la production, la transformation du cacao) a été au menu de la célébration
La veille déjà, des animations, un match de football opposant les ONG intervenant dans la lutte contre le travail des enfants aux coopératives a vu la victoire de ces dernières
Service Communication MEMEASS
Allocution de Monsieur le ministre d’Etat à la cérémonie officielle de la Journée mondiale de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants
- Monsieur le Préfet de la Région du Nawa,
Préfet du Département de Soubré ;
- Monsieur le Sous-Préfet de Méaguy;
- Mesdames et Messieurs les élus ;
- Mesdames et Messieurs les Responsables d’Administration Publique et Chefs de Services ;
- Mesdames et Messieurs les Autorités
militaires ;
- Honorables Chefs traditionnels et religieux ;
- Honorables Invités, Mesdames et Messieurs ;
2/
Je voudrais, avant tout propos, vous remercier pour votre présence distinguée à cette cérémonie solennelle de la journée mondiale de Lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants qui, en principe, est célébrée tous les ans, à la date du 12 juin. Mais cette année, le souci de capitaliser sur les résultats d’un certain nombre d’initiatives en cours et d’optimiser les résultats attendus, a motivé qu’un report de date soit adopté.
C’est ainsi que nous nous retrouvons aujourd’hui 21 septembre à Méaguy pour commémorer officiellement cette importante
3/
journée. D’autres villes de l’intérieur notamment Bondoukou et Ouangolodougou célèbrent également l’évènement pour une plus grande sensibilisation des populations sur le phénomène.
L’édition de cette année a donc retenu notre attention autour du thème « droits de l’homme
et justice sociale…éliminons le travail des enfants ».
Comme vous le savez tous, la Côte d’Ivoire est confrontée, depuis plus d’une dizaine d’années, à la problématique de la traite et du travail des enfants. Ce phénomène a exposé
4/
notre pays sur la scène internationale comme un pays d’exploitation abusive de la main-d’œuvre
enfantine, surtout dans le domaine de la production du cacao.
En vue de remédier à cela, plusieurs actions ont déjà été posées par le gouvernement notamment la mise en place d’un Comité Interministériel et d’un Comité National de Surveillance de lutte contre le travail des enfants, le renforcement de capacité des intervenants, les
actions de sensibilisation de proximité des populations, etc.
5/
La journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, instituée par la 89ème session de la Conférence Internationale du Travail tenue en juin 2002 à Genève, est un cadre de réponse pour affirmer la ferme volonté des Etats d’éradiquer le phénomène du travail des enfants.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout particulièrement saluer Madame Dominique OUATTARA, Première Dame de Côte d’Ivoire et également Présidente du Comité National de Surveillance des Actions de Lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants. Sa constante présence
6/
à nos côtés dans le Comité National de Surveillance a permis, à notre pays en si peu de temps, de faire de grands bonds qualitatifs à la mesure des attentes du gouvernement et de celles de la communauté nationale et internationale en matière de lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture.
C’est le lieu de féliciter et de saluer tout le comité d’organisation, qui s’est mobilisé pour donner à cette cérémonie toutes les chances de succès. Merci également au Préfet, au Sous-Préfet, aux élus, aux chefs coutumiers et réligieux, et à tous ceux qui se sont impliqués
7/
pour la grande mobilisation des populations, et l’accueil chaleureux dont nous avons bénéficié.
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs ;
La journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, vise à attirer l’attention de la communauté nationale, des gouvernements et de leurs populations sur la souffrance des enfants soumis dès leur tendre enfance à la dure réalité du travail, mettant ainsi leur intégrité physique et leur développement psychologique et intellectuel en péril. Il s’agit pour nous tous, de prendre
8/
conscience que les enfants doivent être protégés contre toutes violations de leurs droits à savoir :
- celui de vivre et de grandir dans un environnement sain et propice à son bien-être et à son épanouissement ;
- celui d’être protégé contre tout danger pouvant mettre sa vie et sa survie en péril ;
- celui d’aller à l’école, de bénéficier de l’instruction scolaire ;
- celui d’avoir accès aux loisirs, aux jeux, etc.
9/
Faut-il le rappeler Mesdames et Messieurs,
L’utilisation de la force de travail des enfants au détriment de tout ce que je viens de citer, est une violation de ces droits et est passible de sanctions pénales. Malheureusement, l’on observe, à travers la Côte d’Ivoire entière, des enfants astreints au travail à la place des adultes.
Malgré les efforts du gouvernement, il est à déplorer que le nombre des enfants astreints aux
conditions les plus inhumaines de travail va grandissant. Et, cela n’est pas acceptable.
10/
C’est pourquoi, le gouvernement s’est résolument engagé sur la voie de l’éradication de ce fléau. Cet engagement s’est depuis longtemps traduit par l’adoption d’une série de mesures tant au niveau international que national parmi lesquelles l’adoption de la Loi n°2010-272 du 30 septembre 2010, portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants en Côte d’Ivoire et de l’Arrêté n°009/MEMEASS/CAB du 19 janvier 2012 portant détermination de la liste des travaux dangereux interdits aux enfants de moins de 18 ans.
11/
Mesdames et Messieurs,
Honorables invités ;
Le travail des enfants est interdit et puni par la loi en Côte d’Ivoire. Je le répète, le travail des enfants est interdit et puni par la loi en Côte d’Ivoire. La célébration de cette journée est donc l’occasion pour nous de prendre conscience de l’intérêt de se passer de l’utilisation de la force de travail des enfants.
Je voudrais, pour finir, réitérer mes sincères remerciements à Madame la Première Dame, au Préfet, au Sous-Préfet, aux élus, aux chefs traditionnels et religieux, et que chacun retienne que la place des enfants n’est pas dans les
12/
plantations, ni dans les marchés, ni dans les gares routières, ni dans les mines, ni dans la rue, … la place de l’enfant n’est pas au travail mais à l’école.
JE VOUS REMERCIE !
Bien avant l’intervention du ministre d’Etat, le député de Méagui, le maire et l’Officier Régional du Bureau International du Travail (BIT) ont exhorté les parents et tous les décideurs, à quelque niveau qu’ils soient, de veiller à bannir cette pratique dans le département de Méagui qui est une zone par excellence de production cacaoyère. Filière de production où, de l’avis de certains observateurs, les enfants sont utilisés comme main- d’œuvre.
Au cours de la célébration, les enfants, concernés au plus grand chef par le phénomène, ont lu la liste des travaux jugés dangereux pour eux et les sanctions pénales encourues par les contrevenants. Par la suite, ce sont les mômes de troupe "Béthanie de Méagui" qui, par leur sketch, très applaudi par le public, ont dénoncé le phénomène du travail des enfants. Egalement, un défilé de toutes les couches socioprofessionnelles (ONG, coopératives et autres structures intervenant dans la production, la transformation du cacao) a été au menu de la célébration
La veille déjà, des animations, un match de football opposant les ONG intervenant dans la lutte contre le travail des enfants aux coopératives a vu la victoire de ces dernières
Service Communication MEMEASS
Allocution de Monsieur le ministre d’Etat à la cérémonie officielle de la Journée mondiale de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants
- Monsieur le Préfet de la Région du Nawa,
Préfet du Département de Soubré ;
- Monsieur le Sous-Préfet de Méaguy;
- Mesdames et Messieurs les élus ;
- Mesdames et Messieurs les Responsables d’Administration Publique et Chefs de Services ;
- Mesdames et Messieurs les Autorités
militaires ;
- Honorables Chefs traditionnels et religieux ;
- Honorables Invités, Mesdames et Messieurs ;
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Je voudrais, avant tout propos, vous remercier pour votre présence distinguée à cette cérémonie solennelle de la journée mondiale de Lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants qui, en principe, est célébrée tous les ans, à la date du 12 juin. Mais cette année, le souci de capitaliser sur les résultats d’un certain nombre d’initiatives en cours et d’optimiser les résultats attendus, a motivé qu’un report de date soit adopté.
C’est ainsi que nous nous retrouvons aujourd’hui 21 septembre à Méaguy pour commémorer officiellement cette importante
3/
journée. D’autres villes de l’intérieur notamment Bondoukou et Ouangolodougou célèbrent également l’évènement pour une plus grande sensibilisation des populations sur le phénomène.
L’édition de cette année a donc retenu notre attention autour du thème « droits de l’homme
et justice sociale…éliminons le travail des enfants ».
Comme vous le savez tous, la Côte d’Ivoire est confrontée, depuis plus d’une dizaine d’années, à la problématique de la traite et du travail des enfants. Ce phénomène a exposé
4/
notre pays sur la scène internationale comme un pays d’exploitation abusive de la main-d’œuvre
enfantine, surtout dans le domaine de la production du cacao.
En vue de remédier à cela, plusieurs actions ont déjà été posées par le gouvernement notamment la mise en place d’un Comité Interministériel et d’un Comité National de Surveillance de lutte contre le travail des enfants, le renforcement de capacité des intervenants, les
actions de sensibilisation de proximité des populations, etc.
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La journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, instituée par la 89ème session de la Conférence Internationale du Travail tenue en juin 2002 à Genève, est un cadre de réponse pour affirmer la ferme volonté des Etats d’éradiquer le phénomène du travail des enfants.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout particulièrement saluer Madame Dominique OUATTARA, Première Dame de Côte d’Ivoire et également Présidente du Comité National de Surveillance des Actions de Lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants. Sa constante présence
6/
à nos côtés dans le Comité National de Surveillance a permis, à notre pays en si peu de temps, de faire de grands bonds qualitatifs à la mesure des attentes du gouvernement et de celles de la communauté nationale et internationale en matière de lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture.
C’est le lieu de féliciter et de saluer tout le comité d’organisation, qui s’est mobilisé pour donner à cette cérémonie toutes les chances de succès. Merci également au Préfet, au Sous-Préfet, aux élus, aux chefs coutumiers et réligieux, et à tous ceux qui se sont impliqués
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pour la grande mobilisation des populations, et l’accueil chaleureux dont nous avons bénéficié.
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs ;
La journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, vise à attirer l’attention de la communauté nationale, des gouvernements et de leurs populations sur la souffrance des enfants soumis dès leur tendre enfance à la dure réalité du travail, mettant ainsi leur intégrité physique et leur développement psychologique et intellectuel en péril. Il s’agit pour nous tous, de prendre
8/
conscience que les enfants doivent être protégés contre toutes violations de leurs droits à savoir :
- celui de vivre et de grandir dans un environnement sain et propice à son bien-être et à son épanouissement ;
- celui d’être protégé contre tout danger pouvant mettre sa vie et sa survie en péril ;
- celui d’aller à l’école, de bénéficier de l’instruction scolaire ;
- celui d’avoir accès aux loisirs, aux jeux, etc.
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Faut-il le rappeler Mesdames et Messieurs,
L’utilisation de la force de travail des enfants au détriment de tout ce que je viens de citer, est une violation de ces droits et est passible de sanctions pénales. Malheureusement, l’on observe, à travers la Côte d’Ivoire entière, des enfants astreints au travail à la place des adultes.
Malgré les efforts du gouvernement, il est à déplorer que le nombre des enfants astreints aux
conditions les plus inhumaines de travail va grandissant. Et, cela n’est pas acceptable.
10/
C’est pourquoi, le gouvernement s’est résolument engagé sur la voie de l’éradication de ce fléau. Cet engagement s’est depuis longtemps traduit par l’adoption d’une série de mesures tant au niveau international que national parmi lesquelles l’adoption de la Loi n°2010-272 du 30 septembre 2010, portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants en Côte d’Ivoire et de l’Arrêté n°009/MEMEASS/CAB du 19 janvier 2012 portant détermination de la liste des travaux dangereux interdits aux enfants de moins de 18 ans.
11/
Mesdames et Messieurs,
Honorables invités ;
Le travail des enfants est interdit et puni par la loi en Côte d’Ivoire. Je le répète, le travail des enfants est interdit et puni par la loi en Côte d’Ivoire. La célébration de cette journée est donc l’occasion pour nous de prendre conscience de l’intérêt de se passer de l’utilisation de la force de travail des enfants.
Je voudrais, pour finir, réitérer mes sincères remerciements à Madame la Première Dame, au Préfet, au Sous-Préfet, aux élus, aux chefs traditionnels et religieux, et que chacun retienne que la place des enfants n’est pas dans les
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plantations, ni dans les marchés, ni dans les gares routières, ni dans les mines, ni dans la rue, … la place de l’enfant n’est pas au travail mais à l’école.
JE VOUS REMERCIE !