J’ai passé tout mon cycle, du collège au Lycée, entre les villes de Lakota et de Divo. Ces deux villes me tiennent vraiment à cœur car y ayant passé les plus belles de mes années d’élève. Après, je suis allé à l’Université, à l’Ecole Normale Supérieure et ensuite à Londres où je suis resté pendant plus de 18 ans. En 2001, je suis reparti sur Lakota et Divo et enfin cette année, le Samedi dernier sur invitation des jeunes, par le canal de M. Touré, un ami de la ville pour une activité politique. Eh bien, la ville a changé, bien entendu et… négativement. La ville de mon cœur, de mes années de folie, de mes années d’études est une ville presque fantôme, sale, désorganisée et pathétique. J’omets volontairement de vous parler du tronçon après l’autoroute, entre Tiassalé et Lakota. D’autres personnes le feront à ma place.
Lakota n’est plus la ville qu’elle était, elle a régressé de 50 ans au moins, il n’y a aucune rue, rien que des sentiers et des pistes dévorées par des herbes géantes. Le chemin qui conduisait à notre collège aujourd’hui baptisé Lycée Emile Boga Doudou est pris d’assaut par les herbes aussi, et je ne parle pas du Lycée lui même. A l’époque où nous étions élèves, nous prenions soin de notre beau collège, avec les éducateurs à travers les TM ou Travaux Manuels. On était noté, et gare à celui qui n’avait pas un TB ou Très bien de l’Educateur. Rien de cela n’est fait en ce moment et j’ai mal pour ma ville scolaire.
Je suis né à Ferké, mes parents sont originaires de Ferké et de Boundiali, mais moi je suis à cheval entre toutes ces villes par lesquelles j’ai appris la vie, le respect et l’amour de notre pays. En partant de Lakota, blessé jusqu’au plus profond de mon être, j’en ai voulu à ceux qui ont fait périr notre charmante ville et qui l’ont utilisée à des fins politiciennes pour l’abandonner à son sort.
Je voudrais ici lancer un appel pressant au président de la république, SEM Alassane Dramane Ouattara afin que l’on puisse se pencher sur le cas de Lakota et de beaucoup de villes de l’intérieur de notre pays. Il est impératif qu’au moins l’artère principale puisse bénéficier d’un programme d’urgence pour désenclaver les quartiers, le lycée et les commerces qui luttent pour leur survie. La restauration de la voirie principale avec des bretelles de 50 à 100 mètres aussi bitumées vers les quartiers, à chaque carrefour jusqu’à la voie qui mène vers Sassandra peut déjà changer la vie de mes frères et sœurs de Lakota et de nos parents aussi. Il faut aider la ville à sortir de ce coma, qui cumulé avec les difficultés d’emploi exposent notre jeunesse à l’exploitation politique.
Je voudrais aussi en appeler aux anciens du Collège à Lakota et aussi de Divo, mais également de toutes les villes de l’Intérieur, pour leur dire que nous AVONS UN DEVOIR ENVERS nos villes scolaires, nos villages. Nous devons nous organiser et aider à la promotion des jeunes générations en créant des amicales pour poser des actions sociales dans ces villes. Nous devons à travers ces actions, montrer notre reconnaissance à ces terres en les aidant autant que possible. Nous ne devons pas seulement critiquer, mais accepter d’apporter notre expérience et notre expertise à nos plus jeunes frères et leur montrer le chemin de la réussite. Je voudrais aussi exhorter nos chefs d’établissement à exiger que nos élèves suivent nos traces en se mettant ensemble pour travailler à changer l’image de leurs écoles. Il n’ y a aucun mérite à aller à l’école au milieu de la broussaille. Nous devons accepter d’améliorer notre cadre de vie par de petits gestes simples. Il est impératif de mettre notre énergie au service de nos communautés. Pour a part, aussi modeste soit-elle, je souhaite mettre ma contribution au service de notre pays, de nos villes, de nos villages. Les défis de l’eau potable, de l’électricité, de la santé et de l’éducation sont des défis que nous pouvons relever seuls.
Lakota se meurt, Divo aussi et nombre de villes de l’intérieur se reconnaîtront dans ces lignes. Pour ma part, je voudrais sonner ici la révolution pour LAKOTA. Aidez Lakota, aidez une des villes qui a semé la graine de la réussite artistique dans notre pays.
Aidez Lakota , car Lakota agonise.
Issiaka Konaté, Abidjan
09456800
konate225@yahoo.fr
Lakota n’est plus la ville qu’elle était, elle a régressé de 50 ans au moins, il n’y a aucune rue, rien que des sentiers et des pistes dévorées par des herbes géantes. Le chemin qui conduisait à notre collège aujourd’hui baptisé Lycée Emile Boga Doudou est pris d’assaut par les herbes aussi, et je ne parle pas du Lycée lui même. A l’époque où nous étions élèves, nous prenions soin de notre beau collège, avec les éducateurs à travers les TM ou Travaux Manuels. On était noté, et gare à celui qui n’avait pas un TB ou Très bien de l’Educateur. Rien de cela n’est fait en ce moment et j’ai mal pour ma ville scolaire.
Je suis né à Ferké, mes parents sont originaires de Ferké et de Boundiali, mais moi je suis à cheval entre toutes ces villes par lesquelles j’ai appris la vie, le respect et l’amour de notre pays. En partant de Lakota, blessé jusqu’au plus profond de mon être, j’en ai voulu à ceux qui ont fait périr notre charmante ville et qui l’ont utilisée à des fins politiciennes pour l’abandonner à son sort.
Je voudrais ici lancer un appel pressant au président de la république, SEM Alassane Dramane Ouattara afin que l’on puisse se pencher sur le cas de Lakota et de beaucoup de villes de l’intérieur de notre pays. Il est impératif qu’au moins l’artère principale puisse bénéficier d’un programme d’urgence pour désenclaver les quartiers, le lycée et les commerces qui luttent pour leur survie. La restauration de la voirie principale avec des bretelles de 50 à 100 mètres aussi bitumées vers les quartiers, à chaque carrefour jusqu’à la voie qui mène vers Sassandra peut déjà changer la vie de mes frères et sœurs de Lakota et de nos parents aussi. Il faut aider la ville à sortir de ce coma, qui cumulé avec les difficultés d’emploi exposent notre jeunesse à l’exploitation politique.
Je voudrais aussi en appeler aux anciens du Collège à Lakota et aussi de Divo, mais également de toutes les villes de l’Intérieur, pour leur dire que nous AVONS UN DEVOIR ENVERS nos villes scolaires, nos villages. Nous devons nous organiser et aider à la promotion des jeunes générations en créant des amicales pour poser des actions sociales dans ces villes. Nous devons à travers ces actions, montrer notre reconnaissance à ces terres en les aidant autant que possible. Nous ne devons pas seulement critiquer, mais accepter d’apporter notre expérience et notre expertise à nos plus jeunes frères et leur montrer le chemin de la réussite. Je voudrais aussi exhorter nos chefs d’établissement à exiger que nos élèves suivent nos traces en se mettant ensemble pour travailler à changer l’image de leurs écoles. Il n’ y a aucun mérite à aller à l’école au milieu de la broussaille. Nous devons accepter d’améliorer notre cadre de vie par de petits gestes simples. Il est impératif de mettre notre énergie au service de nos communautés. Pour a part, aussi modeste soit-elle, je souhaite mettre ma contribution au service de notre pays, de nos villes, de nos villages. Les défis de l’eau potable, de l’électricité, de la santé et de l’éducation sont des défis que nous pouvons relever seuls.
Lakota se meurt, Divo aussi et nombre de villes de l’intérieur se reconnaîtront dans ces lignes. Pour ma part, je voudrais sonner ici la révolution pour LAKOTA. Aidez Lakota, aidez une des villes qui a semé la graine de la réussite artistique dans notre pays.
Aidez Lakota , car Lakota agonise.
Issiaka Konaté, Abidjan
09456800
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