Sûrement qu’avec les aveux du Sergent-chef Lagaud Léo sur les circonstances du meurtre du colonel-Major Dosso, un coin de voile sur le fonctionnement de la machine de la refondation va être levé pour comprendre un certain nombre d’actes posés au nom de la défense soi-disant de la République : « Si tu n’as pas le courage de tirer, quitte on va tirer et partir. C’est moi qui ai tiré, je l’avoue et je regrette. Nous étions dans une situation de crise où la suspicion et la peur étaient dans le cœur de tous les militaires. Je regrette le meurtre du colonel-major Dosso mais à cette époque, on ne pouvait pas raisonner. Moi je suis militaire j’exécutais les ordres». Le commandant Kipré m’a dit : «Le général vient de donner des instructions fermes. Vas t’adjoindre aux sergents Yapi Yapo et Lobé Lobé. Vous allez prendre le colonel-Major Dosso au Golf. Vous l’emmenez vers l’école de gendarmerie. Vous l’éliminez physiquement». Quel abruti ce gars ! Il n’a jamais entendu cette célèbre phrase ? «Lorsqu’on t’envoie, il faut savoir t’envoyer » !
José N.
José N.