L’officier adjoint du général Dogbo Blé, le commandant Kipré Yagba, également inculpé dans l’affaire de l’assassinat du colonel-major Dosso, a confondu, hier, le parquet militaire en niant avoir reçu, l’ordre de l’officier supérieur pour l’exécution du colonel-major. «Monsieur le président, je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés. On veut m’utiliser pour noyer le roi (Ndlr: le général Dogbo Blé). Je n’ai reçu aucun ordre du général pour me demander de relayer un quelconque ordre», a-t-il soutenu à la barre. Avant de rejeter toutes les accusations, selon lesquelles, l’ordre d’exécuter le colonel-major Dosso, aurait été donné, par son truchement, par le général Dogbo Blé. De 15 h 30 mn à 17h 30mn, l’heure de la suspension de l’audience par le président du tribunal, le Cdt Kipré Yagba s’est expliqué, devant la Cour, en demeurant ferme sur ses propos. Il a soutenu que dans ce procès, il est l’objet d’un acharnement des prévenus Lago Léon et Ferdinand Toh qui cherchent visiblement à l’accabler, alors qu’il est étranger à cette affaire. L’officier adjoint du général Dogbo Blé a reconnu que, le 12 mars 2011, le sergent-chef Lago Léo est venu lui dire qu’il se rendait au Golf Hôtel pour aller chercher le colonel-major Dosso qui s’y trouvait. Mais il n’y a pas prêté attention à cela, parce que son supérieur hiérarchique ne lui avait pas donné d’instruction sur cette affaire. «Je voudrais comprendre l’acharnement de Lago contre moi. Qu’il dise qui l’a payé pour m’abattre. S’il a pris des initiatives qu’il assume», a-t-il affirmé.
Le substitut du procureur, le capitaine Dosso, a posé la question de savoir si sans ordre, Lago Léo et ses collègues pouvaient aller pour une mission au Golf Hôtel. Le prévenu a répondu qu’à priori cela n’est pas possible. Mais il a indiqué qu’il n’a donné aucun ordre à qui que ce soit pour exécuter le colonel-major Dosso. «Comment le général Dogbo donne-t-il ses ordres ?», «Soit, il donne les ordres directement, soit il passe par moi. Et ça n’a pas été le cas». «Avez-vous cherché à en savoir davantage par rapport à leur mission ?», «Je n’ai pas cherché à savoir ce qui se passe parce que l’ordre ne venait pas de moi…Quand l’ordre n’est pas formel, je ne pousse pas plus loin». Face à ces déclarations, le juge a rappelé le sergent Lago Léo à la barre. Il a repris ses accusations contre le commandant Kipré. «Là où on est, c’est pour éclairer les Ivoiriens, pour que la vérité éclate. Le commandant Kipré a parlé de moi en bien. Je m’en réjouis. Mais je voudrais dire au commandant Kipré qu’il peut encore sauver la face…Qu’il arrête donc de mentir». En réaction le commandant Kipré a soutenu : «le sergent chef Lago me fait une leçon de responsabilité. Il était sous mes ordres au plus fort de la crise à M’Bahiakro. Est-ce qu’il s’est retrouvé au tribunal ? Je ne l’ai jamais envoyé encore que j’avais des pouvoirs étendus pour commettre des exactions. Je sais ce que c’est que le droit international humanitaire. Si le général m’avait demandé d’aller faire une telle mission, je lui aurais dit que cela va contre le droit». Avant le commandant Kipré, le sergent Toh Ferdinand est passé à la barre. Il a également contredit Lago Léo. Contrairement à ce que le sergent Lago a dit, Toh Ferdinand a soutenu qu’il n’y a eu aucune pression pour que ce dernier tire sur le colonel-major Dosso. Il était 17h 30 mn quand l’audience a été suspendue. Elle reprendra le lundi prochain.
César Ebrokié
ebrokie2@yahoo.fr
Le substitut du procureur, le capitaine Dosso, a posé la question de savoir si sans ordre, Lago Léo et ses collègues pouvaient aller pour une mission au Golf Hôtel. Le prévenu a répondu qu’à priori cela n’est pas possible. Mais il a indiqué qu’il n’a donné aucun ordre à qui que ce soit pour exécuter le colonel-major Dosso. «Comment le général Dogbo donne-t-il ses ordres ?», «Soit, il donne les ordres directement, soit il passe par moi. Et ça n’a pas été le cas». «Avez-vous cherché à en savoir davantage par rapport à leur mission ?», «Je n’ai pas cherché à savoir ce qui se passe parce que l’ordre ne venait pas de moi…Quand l’ordre n’est pas formel, je ne pousse pas plus loin». Face à ces déclarations, le juge a rappelé le sergent Lago Léo à la barre. Il a repris ses accusations contre le commandant Kipré. «Là où on est, c’est pour éclairer les Ivoiriens, pour que la vérité éclate. Le commandant Kipré a parlé de moi en bien. Je m’en réjouis. Mais je voudrais dire au commandant Kipré qu’il peut encore sauver la face…Qu’il arrête donc de mentir». En réaction le commandant Kipré a soutenu : «le sergent chef Lago me fait une leçon de responsabilité. Il était sous mes ordres au plus fort de la crise à M’Bahiakro. Est-ce qu’il s’est retrouvé au tribunal ? Je ne l’ai jamais envoyé encore que j’avais des pouvoirs étendus pour commettre des exactions. Je sais ce que c’est que le droit international humanitaire. Si le général m’avait demandé d’aller faire une telle mission, je lui aurais dit que cela va contre le droit». Avant le commandant Kipré, le sergent Toh Ferdinand est passé à la barre. Il a également contredit Lago Léo. Contrairement à ce que le sergent Lago a dit, Toh Ferdinand a soutenu qu’il n’y a eu aucune pression pour que ce dernier tire sur le colonel-major Dosso. Il était 17h 30 mn quand l’audience a été suspendue. Elle reprendra le lundi prochain.
César Ebrokié
ebrokie2@yahoo.fr