L’ancien commandant de la Garde républicaine sous Laurent Gbagbo nie en bloc les accusations de complicité d’enlèvement, de séquestration et d’assassinat de l’ancien pilote du président Houphouet-Boigny.
C’est lundi que le général de division Dogbo Blé sera à la barre du tribunal militaire. Avant cette comparution, l’ancien patron de la Garde républicaine a été entendu dans sa cellule à Korhogo par des officiers de la police judiciaire. Selon une source proche du dossier, voici quelques extraits de ce qu’il a dit sur l’assassinat du colonel-major Adama Dosso. A la question du juge, connaissez-vous le colonel-major Dosso ? Le général Dogbo demande : «L’ancien pilote du président Houphouet-Boigny ?» Puis il répond : «Oui». Quels sont vos rapports ? «Nous n’avons pas de rapport. C’est un officier supérieur à la retraite». Savez-vous qu’il a été tué ? «Oui». Comment avez-vous appris cela ? «A travers la presse». On vous accuse de l’avoir tué ? «Non. Je n’ai tué personne. Je n’ai donné aucun ordre à un soldat d’abattre quelqu’un. Qu’on me prouve par écrit que j’ai donné l’ordre d’aller tuer l’officier supérieur. Le 12 mars 2011, nous défendions la légalité constitutionnelle. Abidjan était pris par plusieurs bandes armées. Je n’avais pas le temps de donner des ordres à des soldats d’aller prendre et exécuter le colonel-major Adama Dosso», affirmait le général Dogbo Blé aux enquêteurs depuis sa cellule de Korhogo en juin 2011. Tout au long de son audition, le général pro-Gbagbo a nié en bloc l’accusation de complicité d’enlèvement, de séquestration et d’assassinat de l’ancien pilote du président Houphouet-Boigny. C’est dans cette stratégie de défense que l’ex-homme fort de la Garde républicaine est arrivé le 27 septembre dernier à 20h à Abidjan. Il a quitté dans la matinée la Compagnie territoriale de Korhogo où il était en détention préventive sous bonne escorte des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Dès son arrivée dans la capitale économique, l’ex-commandant de la Gr a occupé une cellule au camp génie d’Adjamé, commandé par le Cdt Koné Zakaria. L’officier général a passé quatre nuits chez le patron de la Police militaire. Puis il a été conduit lundi dernier à l’école de la gendarmerie à Cocody, placée sous les ordres du colonel Touré Appalo. C’est de là-bas que le général Dobgo Blé a été conduit au tribunal militaire d’Abidjan délocalisé à la cour d’appel près le tribunal d’Abidjan-Plateau. Lors de la comparution du sergent-chef Jean-Noël Léon Lagaud (mardi et mercredi dernier, ndlr) celui-ci a soutenu qu’il a reçu les instructions du général Dogbo Blé à travers le Cdt Kipré Yagba d’aller chercher au blocus du Golf le colonel-major Adama Dosso et de l’exécuter dans les broussailles derrière l’école de gendarmerie. Encore le jeudi, le sous-officier a insisté à la barre du tribunal militaire sur ses propos tenus la veille.
Bahi K.
C’est lundi que le général de division Dogbo Blé sera à la barre du tribunal militaire. Avant cette comparution, l’ancien patron de la Garde républicaine a été entendu dans sa cellule à Korhogo par des officiers de la police judiciaire. Selon une source proche du dossier, voici quelques extraits de ce qu’il a dit sur l’assassinat du colonel-major Adama Dosso. A la question du juge, connaissez-vous le colonel-major Dosso ? Le général Dogbo demande : «L’ancien pilote du président Houphouet-Boigny ?» Puis il répond : «Oui». Quels sont vos rapports ? «Nous n’avons pas de rapport. C’est un officier supérieur à la retraite». Savez-vous qu’il a été tué ? «Oui». Comment avez-vous appris cela ? «A travers la presse». On vous accuse de l’avoir tué ? «Non. Je n’ai tué personne. Je n’ai donné aucun ordre à un soldat d’abattre quelqu’un. Qu’on me prouve par écrit que j’ai donné l’ordre d’aller tuer l’officier supérieur. Le 12 mars 2011, nous défendions la légalité constitutionnelle. Abidjan était pris par plusieurs bandes armées. Je n’avais pas le temps de donner des ordres à des soldats d’aller prendre et exécuter le colonel-major Adama Dosso», affirmait le général Dogbo Blé aux enquêteurs depuis sa cellule de Korhogo en juin 2011. Tout au long de son audition, le général pro-Gbagbo a nié en bloc l’accusation de complicité d’enlèvement, de séquestration et d’assassinat de l’ancien pilote du président Houphouet-Boigny. C’est dans cette stratégie de défense que l’ex-homme fort de la Garde républicaine est arrivé le 27 septembre dernier à 20h à Abidjan. Il a quitté dans la matinée la Compagnie territoriale de Korhogo où il était en détention préventive sous bonne escorte des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Dès son arrivée dans la capitale économique, l’ex-commandant de la Gr a occupé une cellule au camp génie d’Adjamé, commandé par le Cdt Koné Zakaria. L’officier général a passé quatre nuits chez le patron de la Police militaire. Puis il a été conduit lundi dernier à l’école de la gendarmerie à Cocody, placée sous les ordres du colonel Touré Appalo. C’est de là-bas que le général Dobgo Blé a été conduit au tribunal militaire d’Abidjan délocalisé à la cour d’appel près le tribunal d’Abidjan-Plateau. Lors de la comparution du sergent-chef Jean-Noël Léon Lagaud (mardi et mercredi dernier, ndlr) celui-ci a soutenu qu’il a reçu les instructions du général Dogbo Blé à travers le Cdt Kipré Yagba d’aller chercher au blocus du Golf le colonel-major Adama Dosso et de l’exécuter dans les broussailles derrière l’école de gendarmerie. Encore le jeudi, le sous-officier a insisté à la barre du tribunal militaire sur ses propos tenus la veille.
Bahi K.