Le régime Ouattara a repris le paiement main à main des militaires, gendarmes et policiers depuis la fin septembre. Cette opération qui a pris officiellement fin hier intrigue plus d’un dans les rangs des corps habillés. En effet, sur les fiches d’identification auxquelles les forces de l’ordre sont sommées de répondre avant de percevoir leur argent, des questions laissent perplexes. Ce sont l’ethnie, la religion, le nombre d’enfants, la situation matrimoniale, logez-vous sur un site de regroupement ou en caserne ? Nom du site ou de la caserne. Les autorités militaires vont plus loin pour demander le montant du bail et ce qui est effectivement payé, nom et prénoms du propriétaire, ses nos de téléphone, le no du compte contribuable, la localisation du logement en indiquant la ville et le quartier avec des précisions, êtes-vous nourris à l’ordinaire ? Avez-vous perçu la nouvelle tenue treillis ? Les concernés ne comprennent pas non plus pourquoi les autorités leur demandent s’ils détiennent des armes avec leurs descriptions, la quantité, le type et le no de série. Il leur est également demandé s’ils ont des munitions en précisant le type, le calibre et la quantité. Pour les corps habillés, cette drôle manière de les interroger avant de les payer ressemble fort à une chasse aux sorcières.
Didier Kéi
Didier Kéi