Pour ce quatrième jour du procès relatif à l’assassinat du colonel-major Adama Dosso, Bruno Dogbo Blé a nié en bloc les faits. Selon lui, il n’a jamais donné d’ordre d’exécuter l’ancien pilote du président Houphouet-Boigny.
Dogbo Blé est resté droit dans ses bottes. Hier, durant l’interrogatoire serré de près de huit heures d’horloge (de 10h30 à 18h), il a nié en bloc avoir donné des instructions aux quatre sous-officiers membres de sa garde rapprochée. A savoir : aller chercher le colonel-major Adama Dosso au blocus de l’hôtel du Golf et l’exécuter. Selon le général de division, le jour des faits, c’est-à-dire le 12 mars 2011, il n’a eu aucun contact avec le commando qui a assassiné l’ancien pilote du président Houphouet-Boigny. C’est dans une salle pleine comme un œuf que l’officier général s’est longuement défendu. «Je suis fier de la Garde républicaine. J’ai fait mon travail. Je n’ai pas trahi. Je suis en paix avec ma conscience. Je n’ai donné à aucun moment des instructions pour aller chercher le colonel-major Adama Dosso et d’aller l’exécuter par la suite. Je n’ai jamais appelé le sergent Noël Touali car, il ne répond pas de moi. Le blocus n’est pas de ma compétence. Je ne peux pas donner des ordres dans un dispositif qui n’est pas le mien», a soutenu mordicus l’ex-commandant de la Garde républicaine à la barre du tribunal militaire. Il indique au président du tribunal Mathurin Kanga que, lors de son arrestation en avril 2011, ses trois téléphones portables ont été récupérés à l’hôtel du Golf. «On peut exploiter mes appels téléphoniques. Je n’ai jamais appelé le sergent Touali pour lui donner des instructions. Je n’ai jamais été en contact avec les quatre sous-officiers (les sergents-chefs Jean Noël Léon Lagaud, Lobé Lobé, Yapi Yapo et le sergent Ferdinand Toh). Le document dont il est question et qui a été retrouvé sur le colonel-major Dosso, ne m’a jamais été transmis. C’est ici à l’audience que je suis informé de ce document. Ils ne m’ont fait aucun compte rendu. C’est un montage honteux», a déclaré l’ancien homme fort de la Garde républicaine. Acculé par le substitut du procureur militaire, le capitaine Dosso et le président du tribunal, Mathurin Kanga, l’officier général tout de même concède : «les éléments de ma garde rapprochée sortent souvent à mon insu. Ils sortent souvent pour faire des courses. C’est moi qui gère directement mes gardes du corps et mes deux chauffeurs à savoir les sergents-chefs Yapi Yapo et Zamblé Bi Zamblé. Je leur donne directement les instructions et non par personne interposée. Mais, concernant l’affaire du colonel Dosso, je n’ai jamais donné d’ordre pour le prendre et l’exécuter». Ce jour-là, Dogbo Blé assure n’avoir pas constaté l’absence (17h à 22h) des quatre éléments de sa garde rapprochée. «Je suis formel. Le commandement des hommes n’est pas une science exacte. Ces sous-officiers ont agi de leur propre chef en exécutant le colonel Dosso. Je voudrais vous dire que les sergents-chefs Jean Noël Léon Lagaud, Lobé Lobé, Yapi Yapo sont de bons soldats. Ce qui n’est pas le cas pour le sergent Ferdinand Toh. Depuis qu’il est arrivé au sein de la Garde républicaine, mon sommeil a été troublé. Il a été à la base de plusieurs gaffes. Il a même imité ma signature pour faire passer des bons. C’est quelqu’un qui a un problème avec l’argent», souligne-t-il. Pourtant depuis sa première comparution, le sergent-chef Lagaud reste toujours constant dans ses déclarations. Il soutient qu’après avoir tué le colonel Adama Dosso, il est revenu avec les autres membres du commando pour rendre compte de la mission au général Dogbo Blé dans son bureau, en présence du Cdt Kipré Yagba et du sergent Kalou Bi, le secrétaire de l’ex-commandant de la garde prétorienne. «Lorsque nous sommes arrivés au blocus du Golf, Touali a remis le document retraçant le plan d’attaque au sergent-chef Lobé Lobé. C’est ce dernier qui a remis le document au général après lui avoir fait le compte rendu de la mission. En plus, j’ai remis des photocopies des répertoires des trois téléphones portables que nous avons pris avec le colonel-major Dosso. J’ai remis une copie au général Dogbo et une autre au Cdt Kipré Yagba».
Ouattara Moussa
Dogbo Blé est resté droit dans ses bottes. Hier, durant l’interrogatoire serré de près de huit heures d’horloge (de 10h30 à 18h), il a nié en bloc avoir donné des instructions aux quatre sous-officiers membres de sa garde rapprochée. A savoir : aller chercher le colonel-major Adama Dosso au blocus de l’hôtel du Golf et l’exécuter. Selon le général de division, le jour des faits, c’est-à-dire le 12 mars 2011, il n’a eu aucun contact avec le commando qui a assassiné l’ancien pilote du président Houphouet-Boigny. C’est dans une salle pleine comme un œuf que l’officier général s’est longuement défendu. «Je suis fier de la Garde républicaine. J’ai fait mon travail. Je n’ai pas trahi. Je suis en paix avec ma conscience. Je n’ai donné à aucun moment des instructions pour aller chercher le colonel-major Adama Dosso et d’aller l’exécuter par la suite. Je n’ai jamais appelé le sergent Noël Touali car, il ne répond pas de moi. Le blocus n’est pas de ma compétence. Je ne peux pas donner des ordres dans un dispositif qui n’est pas le mien», a soutenu mordicus l’ex-commandant de la Garde républicaine à la barre du tribunal militaire. Il indique au président du tribunal Mathurin Kanga que, lors de son arrestation en avril 2011, ses trois téléphones portables ont été récupérés à l’hôtel du Golf. «On peut exploiter mes appels téléphoniques. Je n’ai jamais appelé le sergent Touali pour lui donner des instructions. Je n’ai jamais été en contact avec les quatre sous-officiers (les sergents-chefs Jean Noël Léon Lagaud, Lobé Lobé, Yapi Yapo et le sergent Ferdinand Toh). Le document dont il est question et qui a été retrouvé sur le colonel-major Dosso, ne m’a jamais été transmis. C’est ici à l’audience que je suis informé de ce document. Ils ne m’ont fait aucun compte rendu. C’est un montage honteux», a déclaré l’ancien homme fort de la Garde républicaine. Acculé par le substitut du procureur militaire, le capitaine Dosso et le président du tribunal, Mathurin Kanga, l’officier général tout de même concède : «les éléments de ma garde rapprochée sortent souvent à mon insu. Ils sortent souvent pour faire des courses. C’est moi qui gère directement mes gardes du corps et mes deux chauffeurs à savoir les sergents-chefs Yapi Yapo et Zamblé Bi Zamblé. Je leur donne directement les instructions et non par personne interposée. Mais, concernant l’affaire du colonel Dosso, je n’ai jamais donné d’ordre pour le prendre et l’exécuter». Ce jour-là, Dogbo Blé assure n’avoir pas constaté l’absence (17h à 22h) des quatre éléments de sa garde rapprochée. «Je suis formel. Le commandement des hommes n’est pas une science exacte. Ces sous-officiers ont agi de leur propre chef en exécutant le colonel Dosso. Je voudrais vous dire que les sergents-chefs Jean Noël Léon Lagaud, Lobé Lobé, Yapi Yapo sont de bons soldats. Ce qui n’est pas le cas pour le sergent Ferdinand Toh. Depuis qu’il est arrivé au sein de la Garde républicaine, mon sommeil a été troublé. Il a été à la base de plusieurs gaffes. Il a même imité ma signature pour faire passer des bons. C’est quelqu’un qui a un problème avec l’argent», souligne-t-il. Pourtant depuis sa première comparution, le sergent-chef Lagaud reste toujours constant dans ses déclarations. Il soutient qu’après avoir tué le colonel Adama Dosso, il est revenu avec les autres membres du commando pour rendre compte de la mission au général Dogbo Blé dans son bureau, en présence du Cdt Kipré Yagba et du sergent Kalou Bi, le secrétaire de l’ex-commandant de la garde prétorienne. «Lorsque nous sommes arrivés au blocus du Golf, Touali a remis le document retraçant le plan d’attaque au sergent-chef Lobé Lobé. C’est ce dernier qui a remis le document au général après lui avoir fait le compte rendu de la mission. En plus, j’ai remis des photocopies des répertoires des trois téléphones portables que nous avons pris avec le colonel-major Dosso. J’ai remis une copie au général Dogbo et une autre au Cdt Kipré Yagba».
Ouattara Moussa