Mécontents de la démolition de leurs maisons par les services du ministère de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, 143 riverains du quartier précaire de Gbaoubli sis dans la zone industrielle de Yopougon, ont observé un sit-in de plusieurs heures le mardi 9 octobre 2012 au cabinet du ministre Mamadou Sanogo. Avant d’être conviés à une rencontre d’où ils sont sortis avec l’assurance qu’ils percevront leur aide au relogement de 150.000 F Cfa.
Les principaux collaborateurs du ministre Mamadou Sanogo, notamment le Directeur de cabinet et le chef de cabinet et les autres agents en service au cabinet du ministère de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme au 28ème étage de la tour D au Plateau, ont connu des heures chaudes hier. Ils ont été assiégés par les derniers déguerpis du sous-quartier Gbaouli au nombre de 143. Au cœur du sit-in, le non paiement de l’aide au relogement débloquée par l’Etat pour permettre aux déguerpis de se trouver un autre toit et l’exécution du déguerpissement plus de trois jours avant le vendredi 12 octobre 2012. Cette date a été fixée par les services du ministère de la Construction comme étant la date butoir du départ du site. «C’est vrai qu’il y a eu une mise en demeure en juillet 2012, mais les agents du ministère en charge du déguerpissement nous ont dit que nous avions jusqu’au vendredi prochain pour partir. Alors que nous sommes aujourd’hui mardi 9 octobre 2012, soit plus de trois jours avant la date butoir, nous avons constaté avec stupéfaction, amertume et indignation, la démolition de nos maisons. Pis, cette démolition est survenue à partir de 5 heures du matin aujourd’hui, sans même qu’on ne nous paie les fonds affectés par l’Etat pour nous reloger. Toutes nos maisons ont été rasées. Seule l’église du christianisme céleste a été épargnée. Une chose que nous avons tenue à dénoncer », a justifié Marcel Ehouman, porte-parole des manifestants. Qui, après avoir battu le ‘’pavé’’, du bas de l’immeuble de la tour D jusqu’au cabinet du ministère, ont été reçus à 11 heures en audience par le directeur de cabinet, Benoit Guihy et le chef de cabinet, Ibrahim Doumbia. Au terme de cette rencontre à huis clos, les deux parties ont convenu du paiement de la prime au relogement allouée par l’Etat aux déguerpis ayant été recensés. «L’opération de déguerpissement que notre ministère mène, vise à libérer des terrains pour l’installation des industriels sur l’emprise de la zone industrielle de Yopougon. Il ne s’agit pas d’un site d’habitation et tous les terrains sur ce site appartiennent à l’Etat. Mais, jouant la carte de la responsabilité, le gouvernement actuel a décidé d’accompagner les victimes en allouant une aide au relogement de 150.000 F par déguerpi. Et ne sont concernées que les personnes qui ont été dûment recensées par nos services. A ce jour, sur les 1043 concernées, 900 ont déjà perçu leur aide. Les 143 restants qui sont venus se plaindre aujourd’hui, recevront ce qui leur est dû. Certes, ce n’est pas nous qui payons, mais, il n’y a pas d’inquiétude à ce niveau », a rassuré le chef de cabinet Doumbia. Non sans préciser que des mises en demeure ont été adressées aux déguerpis depuis juillet 2012. Mais, qu’ils ont préféré être déguerpis plutôt que de préparer leur départ « non négociable pour faire libérer des terrains industriels».
MTT
Les principaux collaborateurs du ministre Mamadou Sanogo, notamment le Directeur de cabinet et le chef de cabinet et les autres agents en service au cabinet du ministère de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme au 28ème étage de la tour D au Plateau, ont connu des heures chaudes hier. Ils ont été assiégés par les derniers déguerpis du sous-quartier Gbaouli au nombre de 143. Au cœur du sit-in, le non paiement de l’aide au relogement débloquée par l’Etat pour permettre aux déguerpis de se trouver un autre toit et l’exécution du déguerpissement plus de trois jours avant le vendredi 12 octobre 2012. Cette date a été fixée par les services du ministère de la Construction comme étant la date butoir du départ du site. «C’est vrai qu’il y a eu une mise en demeure en juillet 2012, mais les agents du ministère en charge du déguerpissement nous ont dit que nous avions jusqu’au vendredi prochain pour partir. Alors que nous sommes aujourd’hui mardi 9 octobre 2012, soit plus de trois jours avant la date butoir, nous avons constaté avec stupéfaction, amertume et indignation, la démolition de nos maisons. Pis, cette démolition est survenue à partir de 5 heures du matin aujourd’hui, sans même qu’on ne nous paie les fonds affectés par l’Etat pour nous reloger. Toutes nos maisons ont été rasées. Seule l’église du christianisme céleste a été épargnée. Une chose que nous avons tenue à dénoncer », a justifié Marcel Ehouman, porte-parole des manifestants. Qui, après avoir battu le ‘’pavé’’, du bas de l’immeuble de la tour D jusqu’au cabinet du ministère, ont été reçus à 11 heures en audience par le directeur de cabinet, Benoit Guihy et le chef de cabinet, Ibrahim Doumbia. Au terme de cette rencontre à huis clos, les deux parties ont convenu du paiement de la prime au relogement allouée par l’Etat aux déguerpis ayant été recensés. «L’opération de déguerpissement que notre ministère mène, vise à libérer des terrains pour l’installation des industriels sur l’emprise de la zone industrielle de Yopougon. Il ne s’agit pas d’un site d’habitation et tous les terrains sur ce site appartiennent à l’Etat. Mais, jouant la carte de la responsabilité, le gouvernement actuel a décidé d’accompagner les victimes en allouant une aide au relogement de 150.000 F par déguerpi. Et ne sont concernées que les personnes qui ont été dûment recensées par nos services. A ce jour, sur les 1043 concernées, 900 ont déjà perçu leur aide. Les 143 restants qui sont venus se plaindre aujourd’hui, recevront ce qui leur est dû. Certes, ce n’est pas nous qui payons, mais, il n’y a pas d’inquiétude à ce niveau », a rassuré le chef de cabinet Doumbia. Non sans préciser que des mises en demeure ont été adressées aux déguerpis depuis juillet 2012. Mais, qu’ils ont préféré être déguerpis plutôt que de préparer leur départ « non négociable pour faire libérer des terrains industriels».
MTT