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Politique Publié le jeudi 11 octobre 2012 | AFP

Afrique : Hollande veut une "nouvelle politique respectueuse et transparente"

© AFP Par DR
François Hollande est élu président de la république française
François Hollande, président de la republique française
PARIS, A la veille de son premier déplacement présidentiel en Afrique, François Hollande a exposé jeudi les principes d`une "nouvelle politique" de la France envers le continent noir, qu`il souhaite mener dans le "respect et la transparence", avec l`urgence de la situation au
Mali en toile de fond.

Attendu à Dakar vendredi, puis à Kinshasa samedi pour le sommet de la Francophonie, le président français avait choisi de répondre depuis l`Elysée aux questions de France24, RFI et TV5Monde, trois médias à forte audience en Afrique.

"Vous me parlez de +Françafrique+, il y aura la France, et il y aura l`Afrique. On n`aura pas besoin de mêler les deux mots", a-t-il dit.

Plaidant pour "une nouvelle politique, respectueuse, transparente", il a souhaité voir dans l`Afrique "un continent d`avenir", "c`est-à-dire des pays qui connaissent une forte croissance".

Le chef de l`Etat a refusé "une diplomatie qui serait celle de nos intérêts économiques": "C`est fini le temps des émissaires, des intermédiaires, (...) que nous pouvions emmener dans nos bagages".

"Je souhaite que Total puisse prendre des positions (en Afrique), mais dans la transparence", a-t-il insisté pour illustrer son propos, citant la première entreprise française.

Evoquant sa première étape sénégalaise, le successeur de Nicolas Sarkozy a écarté l`idée "de faire un discours pour effacer un précédent" à Dakar, où son prédécesseur avait déclenché en juillet 2007 une polémique en parlant devant des étudiants de l`homme africain "pas assez entré dans l`histoire".

"Nous avons à la fois une reconnaissance par rapport à l`Afrique, à ce qu`elle nous a apporté. Et aussi des fautes qui doivent être rappelées: ce qu`a été la colonisation et avant, ce qu`a été la traite négrière", a-t-il déclaré.

Le Mali sera la toile de fond du déplacement de François Hollande, qui a catégoriquement rejeté toutes négociation préalable à une intervention militaire africaine sous l`égide de l`ONU dans le nord du pays, position défendue la veille par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon.

"Discuter avec qui ? Avec Aqmi? Qui peut imaginer qu`il puisse y avoir là des conversations qui puissent être utiles?", a déclaré le chef de l`Etat, qui a rappelé que la France pourrait fournir une aide logistique mais "pas d`hommes au sol, pas de troupes françaises engagées".

"Pour couper la route des terroristes, il faut avoir une politique internationale, c`est ce que je veux faire au Mali", a-t-il détaillé. "C`est en laissant Aqmi, c`est-à-dire Al Qaïda, prospérer dans le Sahel, que je ferais courir un risque à mon pays parce que le terrorisme peut venir de là", a-t-il insisté, promettant en France d`"éliminer" les cellules d`islamistes radicaux après l`opération antiterroriste commencée samedi.

Prochainement attendu à Alger, M. Hollande a assuré qu`il voulait "rassurer l`Algérie", qui "regarde aujourd`hui avec distance une possible intervention" à ses frontières dans le Nord-Mali.

Après Dakar et l`île de Gorée, M. Hollande est attendu samedi à Kinshasa, après avoir longtemps hésité et pris l`avis d`ONG qui lui ont "conseillé d`aller en République démocratique du Congo".

M. Hollande a souhaité que "le processus démocratique engagé puisse aller jusqu`au bout" dans le pays-hôte du sommet de la francophonie: "J`en parlerai avec le président Kabila et (...) aussi avec l`opposition", a-t-il souligné, alors qu`il doit s`entretenir samedi soir avec Etienne Tshisekedi, principal opposant à Joseph Kabila.

st-alc/mad/ei
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