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Politique Publié le jeudi 11 octobre 2012 | Le Patriote

Ouverture de la session budgétaire / Guillaume Soro aux déstabilisateurs : “Vos projets ne sauront prospérer ”

© Le Patriote Par DR
Assemblée Nationale : Séance solennelle d’ouverture de la 2eme session 2012
Mercredi 3 octobre 2012. Fondation Félix Houphouet Boigny de Yamoussoukro. Ouverture de la 2eme session 2012. Photo : Soro Guillaume, Président de l`Assemblée Nationale.
Top départ. La deuxième session ordinaire de l’année 2012 de l’Assemblée nationale, appelée également session budgétaire, peut s’ouvrir. Hier, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, la cérémonie solennelle marquant cette ouverture a eu lieu.

Pour la circonstance, plusieurs délégations de pays frères, le corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire, les autorités administratives, politiques, les têtes couronnées, ont fait le déplacement. Les populations de la capitale politique n’ont pas voulu se faire conter l’évènement. C’est en grand nombre qu’ils ont effectué le déplacement. S’adressant à l’assistance, Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale, a d’entrée rassuré le gouvernement de la disponibilité de l’Institution qu’il dirige à soutenir le gouvernement de la Côte d’Ivoire, non sans remercier les délégations étrangères qui, par leur présence marque la volonté de réintégration de l’Afrique.

Pour lui la séance du jour est dans l’ordre normal des choses. « L’activité parlementaire est réglée par l’alternance de sessions et d’intersessions, à un rythme immuable fixé par notre Constitution », a-t-il rappelé. Les vacances parlementaires, selon lui, offre aux Députés l’occasion de rendre compte des activités de l’Assemblée nationale aux populations qui les ont élus. Elle constitue également une opportunité pour le député de s’informer et de s’imprégner de leur vécu quotidien, afin de recueillir leurs attentes et leurs légitimes aspirations. C’est pourquoi, il s’est réjoui que la plupart des députés, y compris lui-même, aient mis à profit cette période pour cet exercice.

Pour lui, cette mission ne peut réussir sans l’implication des chefs traditionnels. « En invitant spécialement quelques chefs traditionnels à cette cérémonie d’ouverture de notre deuxième session ordinaire, je veux dire à l’ensemble de nos Rois et Chefs traditionnels, l’importance que leur accorde la Représentation nationale, en tant que gardiens des us et coutumes de notre pays. Vous êtes des vecteurs efficaces de communication dans nos villages, dans nos campagnes », a-t-il justifié. Rappelant l’enjeu du moment qui est la réconciliation, Guillaume Soro s’est réjoui « de la contribution très appréciable que les Rois et chefs traditionnels peuvent apporter à la réalisation de l’édifice de la cohésion nationale ». il s’est dit convaincu que la réconciliation nationale doit se faire avec tous les Ivoiriens «sans exclusion».

Toutefois, cette réconciliation doit, de son point de vue, se fonder sur le pardon, l’humilité, la repentance et l’acceptation des uns et des autres. Il est revenu sur des principes qui lui sont chers dont celui de l’humilité qu’il faut avoir de reconnaître une faute commise. « Ce n’est pas un aveu de faiblesse et demander pardon est plutôt une qualité», a-t-il indiqué. Car pour lui, « c’est à ce prix que les Ivoiriens, main dans la main, bâtiront la nation ivoirienne, dans la paix mais aussi dans la justice. On ne peut avancer par mensonge en rembobinant le fil de l’histoire comme si la réalité ne devait pas exister », a-t-il imagé.

L’appel aux exilés

Pour le président de l’Assemblée nationale, « cette démarche ne saurait réussir sans la participation de toutes les filles et fils de côte d’Ivoire, où qu’ils soient ». Et le premier député ivoirien de poursuivre, s’inspirant selon lui de la démarche du Chef de l’Etat : « je demande, au nom de la Représentation nationale, aux Ivoiriens qui sont à l’extérieur, volontairement exilés, de renoncer à tous projets sans issues et d’accepter d’occuper la place qui est la leur dans la République », rappelant que les portes de la Côte d’Ivoire, sont grandes ouvertes.

Il a de ce fait mis en mission les bonnes volontés à qui il demande d’oeuvrer pour « ramener nos frères Ivoiriens, qui se sont éloignés un instant de la maison familiale ». Comme s’ils s’étaient passé le mot, Roch Marc Christian, président du parlement du Burkina-Faso, Hama Amadou du Niger, Djalo Ibrahima Sory de la Guinée Bissau, Jamoussi Touré du Mali, Moutaspha Niasse du Sénégal, se sont réjouis du retour de la paix en Côte d’Ivoire. En même temps, ils ont condamné toutes les attaques dont le pays a fait l’objet.

La sous-région selon eux, ne doit pas être perpétuellement troublée, comme c’est le cas au Mali, en Guinée Bissau. « Il faut que cela cesse. Et surtout ceux qui sont en exil dans les pays de la sous-région arrêtent de semer le trouble dans leur pays d’origine qu’est la Côte d’Ivoire », a indiqué le président du parlement du Niger. « Il est intolérable que des personnes se cachent derrière des asiles politiques pour semer le trouble et le désordre dans leur pays d’origine. La Cote d’Ivoire a besoin de paix et non de guerre et de désordre», a- t-il indiqué.

Poursuivant, il s’est désolé de constater que des pays souffrent des errements de leurs compatriotes égarés. Pour lui donc, cette démarche est vouée à l’échec. « Avec le dialogue, tous les compromis sont possible », a-t-il déclaré avant d’inviter les pays qui abritent les exilés politiques à mettre tout en ?uvre afin de ne pas transformer leur terre en siège de déstabilisation d’un pays tiers.

La Côte d’Ivoire, selon eux est à une phase importante de son histoire. Il faudrait l’aider à y arriver, soutiennent-ils. Appelé à la tribune à sa demande, le vice-président de l’Assemblée nationale du Ghana, Edward Doe Adjaho, a rassuré les Ivoiriens et leurs invités. « Notre pays ne sera jamais la base arrière d’une tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué. Pour preuve, le parlement ghanéen a entendu le ministre de l’Intérieur sur la crise entre les deux pays, qui a abouti à la fermeture de la frontière par les autorités ivoiriennes.

Thiery Latt (Envoyé spécial).
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