Enième report de l’audience de Koné Katinan. Ainsi en a décidé la justice ghanéenne, ce jeudi 11 octobre. L’audition de la demande d’extradition du porte-parole de Laurent Gbagbo a été repoussée au 16 octobre par un tribunal ghanéen. Il devra, à cette date, être entendu pour conspiration et pour le meurtre de deux hommes, a affirmé le Magistrat Aboagye Tandoh. Toutefois, au cours de cette audience, Koné Katinan avait exprimé tout son désarroi. « Je suis déboussolé maintenant. Je ne comprends pas ce qui se passe. Que fait-on de ma liberté?», a-t-il déclaré devant la Cour. «Nous devons nous conformer à la procédure. Vous devez vous comporter comme un homme», avait alors rétorqué le magistrat. Visé depuis un an par un mandat d'arrêt international émis par Abidjan pour ‘‘crimes économiques’’, Koné Katinan est en exil depuis la fin de la crise postélectorale. Dernier ministre du Budget de Laurent Gbagbo, il a été arrêté à plusieurs reprises. Il avait été libéré sous caution, le 25 septembre, puis à nouveau interpellé, vendredi dernier.
Son cas, ainsi que des incidents à la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, ont abouti à un bras de fer entre les deux pays; le premier ayant fermé ses frontières terrestres et maritimes avec le second, du 22 septembre au 7 octobre. Soulignons aussi que les autorités ivoiriennes ne sont pas les seules à se casser les dents sur la justice du Ghana. Un bâtiment école de la marine argentine est retenu dans un port près d'Accra, depuis le 2 octobre, suite à un recours intenté devant la justice ghanéenne par le Fonds spéculatif NML, détenteur de titres de dette argentins. Jeudi, le Tribunal de commerce d'Accra a refusé, en appel, de libérer cette frégate. Aucune date n'a été fixée, pour une prochaine audience. Comme avec la Côte d’Ivoire, cette décision de justice pourrait créer un incident diplomatique. Si les autorités portuaires ghanéennes considèrent qu'elles ne font qu'appliquer une décision de justice, Buenos-Aires estime que cette décision est contraire à la Convention de Vienne sur l'immunité diplomatique.
RUTH KAMONOU
Son cas, ainsi que des incidents à la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, ont abouti à un bras de fer entre les deux pays; le premier ayant fermé ses frontières terrestres et maritimes avec le second, du 22 septembre au 7 octobre. Soulignons aussi que les autorités ivoiriennes ne sont pas les seules à se casser les dents sur la justice du Ghana. Un bâtiment école de la marine argentine est retenu dans un port près d'Accra, depuis le 2 octobre, suite à un recours intenté devant la justice ghanéenne par le Fonds spéculatif NML, détenteur de titres de dette argentins. Jeudi, le Tribunal de commerce d'Accra a refusé, en appel, de libérer cette frégate. Aucune date n'a été fixée, pour une prochaine audience. Comme avec la Côte d’Ivoire, cette décision de justice pourrait créer un incident diplomatique. Si les autorités portuaires ghanéennes considèrent qu'elles ne font qu'appliquer une décision de justice, Buenos-Aires estime que cette décision est contraire à la Convention de Vienne sur l'immunité diplomatique.
RUTH KAMONOU