Le porte-parole du Rassemblement des républicains (Rdr), Joël N’guessan, estime que la peine infligée à l’ex- général Dogbo Blé pour son implication dans le meurtre du colonel-major Adama Dosso est trop clémente.
L’ex-Gal Dogbo Blé a été condamné à 15 ans de prison. Quel commentaire faites-vous de la sentence ?
J’estime que la justice a été trop clémente. Vu les actes qui ont été posés, l’ex-général Dogbo Blé méritait la perpétuité, selon notre code pénal. Tous ceux qui ont commis ces crimes et qui n’ont aucun regret doivent être condamnés à perpétuité.
Vous dites «ceux qui n’ont pas de regret». Est-ce à dire que le regret permet de bénéficier de circonstances atténuantes ?
Tout à fait. Pourtant M. Dogbo Blé n’a eu aucun regret. C’est pourquoi je ne comprends pas pourquoi la justice lui a infligé cette peine. La justice a-t-elle seulement pensé aux parents du défunt ? Pour moi, les victimes comptent plus que Dogbo Blé. Les orphélins, les veuves ont plus d’importance que lui. Il faut que notre justice comprenne qu’on ne fait pas un procès par rapport aux bourreaux mais pour rendre justice à ceux qui ont subi les crimes. A-t-on pensé à ceux qui ont été tués ? La justice a été trop, trop clémente. Je ne suis pas d’accord.
Sans vouloir justifier la décision du tribunal, n’y avait-il pas aussi le souci de ne pas donner l’impression d’être en train de régler des comptes en prononçant un verdict plus sévère ?
Non. Il faut qu’on s’entende très bien. Que diront la veuve, les orphélins de ceux qui se permettent d’ôter la vie aux autres ? Notre justice ne doit pas être une justice qui veut s’accomoder aux commentaires des journaux. Il faut qu’elle sache apprécier les préjudices subis par les victimes. Les décisions doivent être des décisions exemplaires. J’estime que celle-ci ne l’est pas du tout.
Vous estimez qu’elle n’est pas de nature à apaiser la douleur des parents des victimes ?
C’est ce que je crois. Quinze ans ! S’il avait été condamné de façon définitive, personne ne se permettrait plus d’ordonner de tels crimes.
Dogbo Blé a parlé d’acharnement et de complot contre lui…
Ce sont des propos politiques. Nous ne sommes pas en politique ici. Mais plutôt dans l’appréciation des actes posés par des individus qui ont engendré des orphelins. Que fait-on de la douleur de ceux-ci ? C’est cela la véritable question. Il faut qu’on sorte du schéma politique.
L’opposition accuse votre parti d’être le réel coupable parce que le colonel-major aurait voulu se désolidariser du Golf. Que répondez-vous ?
Ce n’est pas sérieux ! Nous savons bien que c’est encore de la politique. Celui qui a tué le colonel-major Dosso a avoué avoir agi sur ordre du général Dogbo Blé. Au lieu d’orienter le débat vers des approches politiques, il faut se focaliser sur les morts et leurs parents. Dogbo Blé a tué. Et sans remords, il nargue tout le monde. Il refuse d’assumer. Comment le commandant d’une unité peut affirmer ne pas être responsable d’un crime que ses éléments ont commis ? C’est une foutaise ! Notre justice doit comprendre que les victimes en ont marre. On ne peut pas continuer de les narguer de la sorte.
Entretien réalisé au
téléphone par Bamba K. Inza
L’ex-Gal Dogbo Blé a été condamné à 15 ans de prison. Quel commentaire faites-vous de la sentence ?
J’estime que la justice a été trop clémente. Vu les actes qui ont été posés, l’ex-général Dogbo Blé méritait la perpétuité, selon notre code pénal. Tous ceux qui ont commis ces crimes et qui n’ont aucun regret doivent être condamnés à perpétuité.
Vous dites «ceux qui n’ont pas de regret». Est-ce à dire que le regret permet de bénéficier de circonstances atténuantes ?
Tout à fait. Pourtant M. Dogbo Blé n’a eu aucun regret. C’est pourquoi je ne comprends pas pourquoi la justice lui a infligé cette peine. La justice a-t-elle seulement pensé aux parents du défunt ? Pour moi, les victimes comptent plus que Dogbo Blé. Les orphélins, les veuves ont plus d’importance que lui. Il faut que notre justice comprenne qu’on ne fait pas un procès par rapport aux bourreaux mais pour rendre justice à ceux qui ont subi les crimes. A-t-on pensé à ceux qui ont été tués ? La justice a été trop, trop clémente. Je ne suis pas d’accord.
Sans vouloir justifier la décision du tribunal, n’y avait-il pas aussi le souci de ne pas donner l’impression d’être en train de régler des comptes en prononçant un verdict plus sévère ?
Non. Il faut qu’on s’entende très bien. Que diront la veuve, les orphélins de ceux qui se permettent d’ôter la vie aux autres ? Notre justice ne doit pas être une justice qui veut s’accomoder aux commentaires des journaux. Il faut qu’elle sache apprécier les préjudices subis par les victimes. Les décisions doivent être des décisions exemplaires. J’estime que celle-ci ne l’est pas du tout.
Vous estimez qu’elle n’est pas de nature à apaiser la douleur des parents des victimes ?
C’est ce que je crois. Quinze ans ! S’il avait été condamné de façon définitive, personne ne se permettrait plus d’ordonner de tels crimes.
Dogbo Blé a parlé d’acharnement et de complot contre lui…
Ce sont des propos politiques. Nous ne sommes pas en politique ici. Mais plutôt dans l’appréciation des actes posés par des individus qui ont engendré des orphelins. Que fait-on de la douleur de ceux-ci ? C’est cela la véritable question. Il faut qu’on sorte du schéma politique.
L’opposition accuse votre parti d’être le réel coupable parce que le colonel-major aurait voulu se désolidariser du Golf. Que répondez-vous ?
Ce n’est pas sérieux ! Nous savons bien que c’est encore de la politique. Celui qui a tué le colonel-major Dosso a avoué avoir agi sur ordre du général Dogbo Blé. Au lieu d’orienter le débat vers des approches politiques, il faut se focaliser sur les morts et leurs parents. Dogbo Blé a tué. Et sans remords, il nargue tout le monde. Il refuse d’assumer. Comment le commandant d’une unité peut affirmer ne pas être responsable d’un crime que ses éléments ont commis ? C’est une foutaise ! Notre justice doit comprendre que les victimes en ont marre. On ne peut pas continuer de les narguer de la sorte.
Entretien réalisé au
téléphone par Bamba K. Inza