Du début, jusqu’à la fin. L’homme n’a pas perdu sa sérénité. Durant sept jours, le président de la Cour, le juge Kanga Mathurin, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a conduit avec maestria le procès du Général Dogbo Blé et de ses quatre co-accusés, dont le Cdt Kipré Yagba, le Mdl Toualy Noël, le Sgt-chef Lagaud Léo Jean Noël et le Sgt Toh Ferdinand. Cités dans cette opération, les Sgt-chef Yapi Yavo Gustave et Lobé Lobé, ont pris la clé des champs, après la chute de l’ex-président, Laurent Gbagbo. A l’ouverture des débats de forme, le mardi 02 octobre dernier, l’ambiance était électrique entre les Avocats de la Défense et les Juges. À l’unanimité, les défenseurs des prévenus ont critiqué la procédure judiciaire et demandé l’annulation du procès pour violation des règles. Mais, le Juge Kanga Mathurin ne s’est pas laissé intimider. Puisqu’ «ils n’ont pu prouver la nullité». Le juge a donc renvoyé l’affaire pour le lendemain, mercredi 03 octobre. Ce jour, deux prévenus passent à la barre. Lago Léo avoue avoir tué l’ex-pilote d’Houphouët-Boigny, sur ordre du Cdt Kipré, recueilli auprès du Gl Dogbo Blé. L’autre, Toualy Noël, dit avoir intercepté Dosso Adama, à sa sortie du Golf hôtel, le 12 mars 2011, avant de faire appel à Dogbo Blé. La vérité commence à se dessiner. Le jour suivant, c’est-à-dire, jeudi 04 octobre, Kipré Yagba, adjoint de Dogbo Blé et Toh Ferdinand sont invités à la barre. Pendant que le second reconnait sa participation au meurtre, le premier, Kipré, botte en touche les accusations portées contre lui. Dogbo Blé, se montrant hautain, échappe aux questions. Le gros poisson sera finalement pris à la barre, le lundi 08 octobre. Le Général est bombardé de questions. Mais, ce sera le même son de cloche, comme avec son adjoint. Car, il se dit être victime d’un «montage honteux». Alors, le président du Tribunal fait appel à un témoin. Kalou Bi viendra plutôt «défendre» la cause de Dogbo Blé, avec qui il a travaillé, pendant 10 ans, en tant que Secrétaire. Fatigué de ces discours, Kanga appuie sur l’accélérateur. Tous les témoins subiront l’épreuve des questions, le mardi 09 octobre. Parmi eux, Gouamené N’Guessan, le chef du village de PK 42, lieu du crime, et Segnan Kouassi, le Médecin ayant procédé à l’enlèvement du corps, ont reconnu l’assassinat du Col-Major Dosso Adama. A l’exception du Sgt-chef Zamblé, chauffeur principal de Dogbo Blé, et Kouadio Kouamé, son chef de sécurité. Le mercredi 10 octobre, le N°1 de la Cour passe à lecture des enquêtes de moralité et du rapport de l’examen psychiatrique des cinq prévenus. Kanga Mathurin déclare que «les prévenus sont suffisamment lucides, accessibles à une sanction pénale». Puis, la lecture du procès-verbal de la veuve du colonel-major Dosso Adama. Pr Dosso Mireille raconte les «raisons» pour lesquelles son époux a été tué. Ainsi, on en arrive au réquisitoire du Parquet, le jeudi 11 octobre. 20 ans sont requis contre Dogbo Blé. Le lendemain, c’est le délibéré. 15 ans d’emprisonnement pour le Gl Dogbo Blé, son adjoint, le Cdt Kipré Yagba, les donneurs d’ordres, le Sgt-chef Lagaud Léo, le tueur; contre 12 ans pour le Sgt Toh Ferdinand, pour complicité. Et enfin, Toualy Noël s’en ‘’sort’’ avec cinq ans et une amende de 500 000 FCFA, pour séquestration.
Dogbo Blé peut dire merci à Dieu…
Accusé de génocide, d'assassinat, d'enlèvement et d'atteinte à la sûreté de l'Etat, le Gl Dogbo Blé, ex-Cdt de la Garde républicaine, attendait, sans doute, pire que ce qui lui est arrivé. Alors que sa tête était réclamée par les occidentaux, le bras séculier de Laurent Gbagbo a finalement été jugé par un Tribunal ivoirien. Pour avoir donné l’ordre de tuer le Colonel-Major Dosso Adama, le 12 mars 2011, le « général courage » vient d’être condamné à 15 ans de prison ferme. Même si le parquet militaire avait requis 20 ans de cachot. Or, durant la bataille d'Abidjan, l’homme régnait en maître, avec ses chiens de guerre, sur le quartier du Plateau. Avant d’être capturé par les FRCI, le 15 avril 2011. Il n’en fallait pas plus pour qu’il souille ses mains de sang d’innocents. Car, des enquêtes ont démontré qu’il est également impliqué dans l’assassinat du directeur du Novotel d’Abidjan, du Directeur général de SIFCA et de deux employés de cette société. L’autre accusation qui l’accable, c’est celle de l'assassinat du général Gueï, ancien président de la République de Côte d’Ivoire. Pour toutes ces ignominies, Dogbo Blé était dans le viseur de la Cour pénale internationale (CPI). Mais, heureusement, le sanguinaire a échappé à cette juridiction de «haut niveau», où croule son ancien patron. Et de s’en tirer avec une «petite peine». Ainsi, après avoir donné la mort, le général a eu la vie sauve. Pourquoi ne dirait-il pas merci à Dieu ?
F.B.I
Dogbo Blé peut dire merci à Dieu…
Accusé de génocide, d'assassinat, d'enlèvement et d'atteinte à la sûreté de l'Etat, le Gl Dogbo Blé, ex-Cdt de la Garde républicaine, attendait, sans doute, pire que ce qui lui est arrivé. Alors que sa tête était réclamée par les occidentaux, le bras séculier de Laurent Gbagbo a finalement été jugé par un Tribunal ivoirien. Pour avoir donné l’ordre de tuer le Colonel-Major Dosso Adama, le 12 mars 2011, le « général courage » vient d’être condamné à 15 ans de prison ferme. Même si le parquet militaire avait requis 20 ans de cachot. Or, durant la bataille d'Abidjan, l’homme régnait en maître, avec ses chiens de guerre, sur le quartier du Plateau. Avant d’être capturé par les FRCI, le 15 avril 2011. Il n’en fallait pas plus pour qu’il souille ses mains de sang d’innocents. Car, des enquêtes ont démontré qu’il est également impliqué dans l’assassinat du directeur du Novotel d’Abidjan, du Directeur général de SIFCA et de deux employés de cette société. L’autre accusation qui l’accable, c’est celle de l'assassinat du général Gueï, ancien président de la République de Côte d’Ivoire. Pour toutes ces ignominies, Dogbo Blé était dans le viseur de la Cour pénale internationale (CPI). Mais, heureusement, le sanguinaire a échappé à cette juridiction de «haut niveau», où croule son ancien patron. Et de s’en tirer avec une «petite peine». Ainsi, après avoir donné la mort, le général a eu la vie sauve. Pourquoi ne dirait-il pas merci à Dieu ?
F.B.I