Une affaire de bourses non payées met à mal la cohabitation entre Tiburce Koffi, DG de l’Insaac et les étudiants de cet institut de formation supérieur.
Leurs relations ne sont plus au beau fixe. Le Directeur général de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), Tiburce Koffi, et les pensionnaires de son établissement ont déterré la hache de guerre et se regardent depuis quelque temps en chiens de faïence. Les élèves de cet institut de formation supérieur reprochent au premier responsables de l’établissement «une augmentation unilatérale des frais d’inscription qui passe de 12.000 Fcfa à 60.000 Fcfa, la non ouverture du centre de formation pédagogique à l’action culturelle, la dégradation avancée de l’Insaac et le non paiement de la bourse au titre de l’année académique 2011-2012». Convaincus que Tiburce Koffi «refuse» de donner une suite favorable à leurs droits, ils ont entrepris, sous la bannière du collectif des étudiants de l’Insaac, une série de manifestations, depuis le 27 septembre, pour crier leur ras-le-bol.
«Nous avons des preuves faisant état de ce que le ministère de la Culture et le Trésor public ont viré respectivement la totalité des 4 trimestres du budget de l'Insaac dans lequel découle la bourse des étudiants. D'où la justification, que le non paiement des bourses ne serait pas un problème dû à l'Etat de Côte d'Ivoire. Mais celui de la mauvaise foi de l’administration dudit institut dont la tête est tenue par Tiburce Koffi», soutient Elysée Koffi, président du collectif.
Le lundi 15 octobre, le fonctionnement de l’Institut a été perturbé par une manifestation des étudiants, exaspérés de ne rien voir venir. Le lundi 24 septembre, après le dépôt d’un préavis de grève auprès de la direction de l’Insaac, le collectif a eu une rencontre avec Tiburce Koffi. Approché, ce dernier a dégagé sa responsabilité dans les différents griefs portés contre lui. Sur le premier point, Tiburce Koffi explique que l’augmentation des frais d’inscription respecte la décision du gouvernement d’augmenter ces frais dans tous les établissements d’enseignement supérieur. «L’Insaac faisant partie de ces établissements, il ne pouvait en être autrement», affirme-t-il. En ce qui concerne les bourses, le premier responsable de l’Insaac affirme que son institut ne décerne pas de bourses.
«Ce sont des bourses décernées par le ministère de l’Enseignement supérieur qui transitent par le Trésor public avant d’être positionnées sur les comptes bancaires des étudiants. En aucune façon l’Insaac n’interfère dans le processus. Tout au plus intervenons-nous pour demander que le processus soit accéléré», se défend Tiburce Koffi. Qui appelle ses étudiants à savoir raison garder. L’Insaac fait partie des priorités du gouvernement. Sous la houlette du ministère en charge de la culture, une réflexion sur la réforme de cet établissement a été entamée. Cette réflexion, qui a abordé les statuts et textes organiques de l’Insaac, les maquettes pédagogiques, les ressources et la recherche scientifique de l’institut, entend redonner à l’Insaac un visage rayonnant. Cette vision ne doit pas être perturbée par des dissensions au sein de l’Insaac.
M’Bah Aboubakar
Leurs relations ne sont plus au beau fixe. Le Directeur général de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), Tiburce Koffi, et les pensionnaires de son établissement ont déterré la hache de guerre et se regardent depuis quelque temps en chiens de faïence. Les élèves de cet institut de formation supérieur reprochent au premier responsables de l’établissement «une augmentation unilatérale des frais d’inscription qui passe de 12.000 Fcfa à 60.000 Fcfa, la non ouverture du centre de formation pédagogique à l’action culturelle, la dégradation avancée de l’Insaac et le non paiement de la bourse au titre de l’année académique 2011-2012». Convaincus que Tiburce Koffi «refuse» de donner une suite favorable à leurs droits, ils ont entrepris, sous la bannière du collectif des étudiants de l’Insaac, une série de manifestations, depuis le 27 septembre, pour crier leur ras-le-bol.
«Nous avons des preuves faisant état de ce que le ministère de la Culture et le Trésor public ont viré respectivement la totalité des 4 trimestres du budget de l'Insaac dans lequel découle la bourse des étudiants. D'où la justification, que le non paiement des bourses ne serait pas un problème dû à l'Etat de Côte d'Ivoire. Mais celui de la mauvaise foi de l’administration dudit institut dont la tête est tenue par Tiburce Koffi», soutient Elysée Koffi, président du collectif.
Le lundi 15 octobre, le fonctionnement de l’Institut a été perturbé par une manifestation des étudiants, exaspérés de ne rien voir venir. Le lundi 24 septembre, après le dépôt d’un préavis de grève auprès de la direction de l’Insaac, le collectif a eu une rencontre avec Tiburce Koffi. Approché, ce dernier a dégagé sa responsabilité dans les différents griefs portés contre lui. Sur le premier point, Tiburce Koffi explique que l’augmentation des frais d’inscription respecte la décision du gouvernement d’augmenter ces frais dans tous les établissements d’enseignement supérieur. «L’Insaac faisant partie de ces établissements, il ne pouvait en être autrement», affirme-t-il. En ce qui concerne les bourses, le premier responsable de l’Insaac affirme que son institut ne décerne pas de bourses.
«Ce sont des bourses décernées par le ministère de l’Enseignement supérieur qui transitent par le Trésor public avant d’être positionnées sur les comptes bancaires des étudiants. En aucune façon l’Insaac n’interfère dans le processus. Tout au plus intervenons-nous pour demander que le processus soit accéléré», se défend Tiburce Koffi. Qui appelle ses étudiants à savoir raison garder. L’Insaac fait partie des priorités du gouvernement. Sous la houlette du ministère en charge de la culture, une réflexion sur la réforme de cet établissement a été entamée. Cette réflexion, qui a abordé les statuts et textes organiques de l’Insaac, les maquettes pédagogiques, les ressources et la recherche scientifique de l’institut, entend redonner à l’Insaac un visage rayonnant. Cette vision ne doit pas être perturbée par des dissensions au sein de l’Insaac.
M’Bah Aboubakar