En dépit de l’appel des autorités ivoiriennes à l’endroit des forces de sécurité afin de stopper le racket, les policiers, gendarmes et militaires déployés sur les routes ivoiriennes se donnent à cœur joie à cette pratique.
L’habitude a la peau dure. Suite aux différentes attaques des positions des FRCI, le dispositif de sécurité a été renforcé sur l`ensemble du territoire et plus particulièrement à Abidjan. Ces policiers, militaires et gendarmes, au lieu de procéder à des contrôles de sécurité préfèrent racketter les automobilistes. Et le spectacle est inquiétant. Ce que nous écrivons peuvent être vérifié sur le terrain.
Contrairement aux premières heures qui ont suivi l`arrivée au pouvoir d`Alassane Ouattara durant lesquelles les Ivoiriens constataient, avec satisfaction, la disparition des "contrôles racket", avec le retour des barrages et des contrôles, progressivement, l’habitude des éléments forces de l`ordre a commencé à changer pour reglisser vers l`opportunité de racketter les automobilistes, passagers ou autres transporteurs en usant de leur influence d`hommes en armes. C’est le constat que nous faisons chaque matin sur la route d’Abobo-Zoo. Précision, au carrefour mobile de cette route, au niveau du feu tricolore, un barrage érigé par des FRCI en tenue bigarré procède au racket des transporteurs chaque matin. Arrivés au feu, les apprentis des mini-cars descendent de leur véhicule et se dirigent vers le check point officieux. En ce lieu, chaque apprenti Gbaka remet la somme de 500 FCFA à un homme en tenue, le chef de poste. «Chaque matin, nous payons 500 FCFA à ce barrage avant de passer. Il y a plus de 200 mini-cars qui font cette ligne. Nous ne sommes pas d’accord pour ces pratiques », a protesté Koné I., un aide chauffeur. Le scénario est pareil sur la voie express Adjamé- Abobo.
Plusieurs barrages ont été érigés dit-on pour des contrôles de sécurité. Mais, ce sont plutôt, «des barrages de racket». Le samedi 20 octobre, une Mercédès de couleur bleue à son bord des hommes en armes ont arrêté un mini-car. Ces Frci en tenue civile non identifié sont reproché au chauffeur du Gbaka d’avoir stationné sur la circulation. Ce qui était intégralement faux. Parce que nous même étions dans le mini-car. Malgré, les explications du chauffeur, ces FRCI ont réclamé la somme de 1000CFA au chauffeur avant de lui remettre les pièces de son véhicule. Ces FRCI en civil ont remis le couvert devant la gare Ran d’Adjamé, où ils ont encore racketté un automobiliste. Au corridor de Gesco à Yopougon, il y a un code de traverse, chaque automobiliste remet le numéro de la plaque d’immatriculation de son véhicule au chef de poste avec une somme de 2000 FCFA. A chaque passage, le chauffeur indique son numéro simplement à l’agent et il peut faire des allersretours dans la journée, sans contrôle. Il y a lieu d’attirer l’attention des autorités policières, de la gendarmerie, et des FRCI sur le comportement de leurs agents sur le terrain. Le 28 octobre dernier, le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko avait demandé aux policiers de tourner le dos au racket. «Je vous propose un contrat de confiance : vous prenez soins des Ivoiriens, l’Etat prend soin de vous. Vous devez vous prendre au sérieux. Si quelqu’un vous propose de l’argent, arrêtez-le, dénoncez-le, c’est ainsi que vous retrouverez votre honorabilité et votre dignité et vous en serez récompensés. Votre première priorité sera de stopper le racket, de lutter contre la délinquance routière et la criminalité afin de réconcilier les Ivoiriens avec leur police», a-t-il lancé. Un mois après, les policiers préfèrent le racket. Ah, l’habitude a la peau dure.
PATRICK N’GUESSAN
L’habitude a la peau dure. Suite aux différentes attaques des positions des FRCI, le dispositif de sécurité a été renforcé sur l`ensemble du territoire et plus particulièrement à Abidjan. Ces policiers, militaires et gendarmes, au lieu de procéder à des contrôles de sécurité préfèrent racketter les automobilistes. Et le spectacle est inquiétant. Ce que nous écrivons peuvent être vérifié sur le terrain.
Contrairement aux premières heures qui ont suivi l`arrivée au pouvoir d`Alassane Ouattara durant lesquelles les Ivoiriens constataient, avec satisfaction, la disparition des "contrôles racket", avec le retour des barrages et des contrôles, progressivement, l’habitude des éléments forces de l`ordre a commencé à changer pour reglisser vers l`opportunité de racketter les automobilistes, passagers ou autres transporteurs en usant de leur influence d`hommes en armes. C’est le constat que nous faisons chaque matin sur la route d’Abobo-Zoo. Précision, au carrefour mobile de cette route, au niveau du feu tricolore, un barrage érigé par des FRCI en tenue bigarré procède au racket des transporteurs chaque matin. Arrivés au feu, les apprentis des mini-cars descendent de leur véhicule et se dirigent vers le check point officieux. En ce lieu, chaque apprenti Gbaka remet la somme de 500 FCFA à un homme en tenue, le chef de poste. «Chaque matin, nous payons 500 FCFA à ce barrage avant de passer. Il y a plus de 200 mini-cars qui font cette ligne. Nous ne sommes pas d’accord pour ces pratiques », a protesté Koné I., un aide chauffeur. Le scénario est pareil sur la voie express Adjamé- Abobo.
Plusieurs barrages ont été érigés dit-on pour des contrôles de sécurité. Mais, ce sont plutôt, «des barrages de racket». Le samedi 20 octobre, une Mercédès de couleur bleue à son bord des hommes en armes ont arrêté un mini-car. Ces Frci en tenue civile non identifié sont reproché au chauffeur du Gbaka d’avoir stationné sur la circulation. Ce qui était intégralement faux. Parce que nous même étions dans le mini-car. Malgré, les explications du chauffeur, ces FRCI ont réclamé la somme de 1000CFA au chauffeur avant de lui remettre les pièces de son véhicule. Ces FRCI en civil ont remis le couvert devant la gare Ran d’Adjamé, où ils ont encore racketté un automobiliste. Au corridor de Gesco à Yopougon, il y a un code de traverse, chaque automobiliste remet le numéro de la plaque d’immatriculation de son véhicule au chef de poste avec une somme de 2000 FCFA. A chaque passage, le chauffeur indique son numéro simplement à l’agent et il peut faire des allersretours dans la journée, sans contrôle. Il y a lieu d’attirer l’attention des autorités policières, de la gendarmerie, et des FRCI sur le comportement de leurs agents sur le terrain. Le 28 octobre dernier, le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko avait demandé aux policiers de tourner le dos au racket. «Je vous propose un contrat de confiance : vous prenez soins des Ivoiriens, l’Etat prend soin de vous. Vous devez vous prendre au sérieux. Si quelqu’un vous propose de l’argent, arrêtez-le, dénoncez-le, c’est ainsi que vous retrouverez votre honorabilité et votre dignité et vous en serez récompensés. Votre première priorité sera de stopper le racket, de lutter contre la délinquance routière et la criminalité afin de réconcilier les Ivoiriens avec leur police», a-t-il lancé. Un mois après, les policiers préfèrent le racket. Ah, l’habitude a la peau dure.
PATRICK N’GUESSAN