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Économie Publié le mercredi 24 octobre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Forum des marchés d’Adjamé / Pour complicité dans la destruction de 56 box : 2 officiers FRCI devant le tribunal militaire

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Le marché du forum d`Adjamé
People walk by closed stores on January 18, 2011 in the pro-Ouattara popular district of Adjame`s market in Abidjan as supporters of internationally recognized Ivorian President Alassane Ouattara called for a general strike against the Gbagbo camp. Laurent Gbagbo gave new assurances today that he is open to talks with his rival for the Ivory Coast presidency, while regional leaders mulled military intervention to break the deadlock. The proposal for talks was delivered the eve by Kenyan Prime Minister Raila Odinga on a fresh round of mediation to persuade Gbagbo to step down and end a seven-week standoff that has left scores dead and raised fears of civil war.
L’histoire commence dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 octobre 2010, aux environs d’une heure du matin, soit à 21 jours de l’élection présidentielle. Une période propice pour des gens hors la loi. Des personnes civiles accompagnées de policiers ont démoli 56 box en construction sur le Forum des marchés d’Adjamé. Une opération de destruction qui n’avait pas été autorisée par l’antenne du ministère de la Construction à Adjamé. C’est donc de leur propre initiative que ces «casseurs» ont agi en détruisant des biens publics. Les box étaient en construction dans le cadre du B.O.T qui lie la mairie d’Adjamé à la SICG. Par peur de représailles de la part des «casseurs», de connivence avec l’ancienne administration, la mairie d’Adjamé et la SICG ont attendu jusqu’en janvier 2012, pour porter l’affaire devant le Parquet militaire. Faisant suite à la plainte déposée, le 12 janvier 2012, le commissaire du Gouvernement, le colonel Ange Kessi, ordonna l’ouverture d’une enquête. Au cours de l’instruction, il s’est avèré que le Commissaire du 3ème arrondissement de police d’alors, Guigui Jean-Bedel, était présent sur les lieux en compagnie de ses agents au moment de la démolition. Dans sa déposition dont nous avons eu copie, il a affirmé avoir assisté à l’opération de destruction des 56 box en construction sans pour autant procéder à des interpellations. Le commissaire, a révélé aux enquêteurs du Parquet militaire, la nature des gens qui avaient fait démolir les box en construction par la SICG. Lors de l’instruction, le commissaire Guigui révélera que le lieutenant de Police Silué Souleymane, était le chef de la brigade de sécurité du Forum des marchés. Et que par conséquent, il était bien placé pour répondre aux questions. La mairie d’Adjamé n’a jamais été informée de l’existence de cette brigade dirigée par ce lieutenant Silué, encore moins la SICG. Interrogé à son tour, le lieutenant Silué dit ne pas connaître le Forum des marchés et a nié tout implication dans cette affaire n’étant pas un agent du ministère de la Construction. Il a indiqué qu’il ne revenait pas à la Police de procéder à des démolitions. Alors que dans le constat d’huissier de novembre 2008, le Lt Silué affirmait être le responsable du Corps urbain d’Adjamé et du Forum des marchés. Ce qu’il a ensuite nié devant les enquêteurs du Parquet militaire. Le gardien des lieux A.A, ayant assisté à toute cette opération de démolition, a affirmé avoir vu un engin de marque Caterpillar et des individus accompagnés par des agents de police lourdement armés et de plusieurs officiers de Police, dont le commissaire du 3ème arrondissement. Toujours selon lui, une dame était assise dans une voiture et avait dirigé ce jour-là, cette opération aux côtés des policiers. Le coût de la démolition des 56 box s’élève à plus de 120 millions de francs après une estimation faite par le promoteur du forum. La SICG et la mairie d’Adjamé attendent d’être dédommagées. Le Lt Silué et le commissaire Guigui, quant à eux, ont été inculpés pour complicité de destruction de biens avant d’être mis en liberté provisoire en attendant la fin de leur procès. L’enquête suit son cours et on continue de se demander à qui pourrait bien appartenir cet engin qui a démoli les box ? Sous l’autorité de qui était-il ? Pourquoi le commissaire qui a assisté à la démolition des box n’a-t-il pas saisi l’engin et n’a-t-il pas interpelé son conducteur, alors qu’il avait des agents armés avec lui ? Qui va dédommager la SICG? Le ministère de l’Intérieur ou la mairie ? Voici autant de questions que la justice devrait élucider pour connaître la véritable intention de ceux qui ont détruit les 56 box.

Affaire à suivre!

Dosso Villard
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