Lundi 29 octobre. Les étudiants de la prestigieuse université Alassane Ouattara effectuent leur rentrée universitaire, une semaine après leurs camarades de l’université Péléforo Gbon Coulibaly de Korhogo. Il est 08 heures quand certains étudiants des filières Anglais, Droit et Philosophie, tous de 2eme année, font leur premier cours magistral dans des salles différentes. Le professeur Samba Diakité est face à une cinquantaine d’étudiants pour ce cours de Philosophie antique. A quelques mètres, des apprenants sont en plein cours dans l’amphi K A qui a fait peau neuve grâce aux travaux de réhabilitation. Devant le bâtiment abritant le service contentieux, une longue file d’attente attire notre attention. Nous rencontrons C.B., étudiant en Maitrise de Lettres modernes. «Je suis régulièrement inscrit depuis 2006 avec un numéro de carte d’étudiant. Je n’ai pas pu faire mon identification électronique parce que le même numéro aurait été attribué a deux étudiants dont un à Korhogo. Heureusement, j’ai pu régler cela aujourd’hui», nous raconte-t-il. Mais si l’université est prête à accueillir les 22.000 étudiants annoncés pour cette année académique, il n’en demeure pas moins qu’ils sont inquiets. «Nous avons des appréhensions quant au nouveau système LMD. Il serait souhaitable qu’un séminaire soit initié à cet effet afin de nous donner plus d’informations pour dissiper nos inquiétudes», fait remarquer Kouamé Hyacinthe, en maitrise d’Anglais. Quant à Essé Kouassi Roméo, licence de Philosophie, il évoque un problème d’hébergement. Aussi appelle-t-il de tous ses vœux, l’ouverture rapide des cités universitaires car, à l’en croire, beaucoup d’étudiants passent la nuit dans les différentes gares routières, faute de tuteur.
CS
CS