Démarrée le 22 octobre pour s’achever le 11 novembre 2012, l’opération de désarmement et de démobilisation des ex-combattants qui s’étend sur le territoire national se poursuit. L’Autorité de désarmement, de démobilisation et de réintégration (ADDR) était sur l’ex-site du 3ème bataillon de Bouaké, à Anyama, pour exposer les activités élaborées par sa structure. Selon Fidèle Sarassoro, président de l’ADDR, ce sont au total, 2000 ex-combattants qui sont concernés pour subir le mode opératoire «Cette opération vise la réintégration de 2000 ex-combattants profilés au cours de la période 2007 à 2010 et qui n’avaient pu bénéficier d’un programme de réinsertion», a-t-il argumenté. Pour lui, cette action s’inscrit dans le cadre du démarrage des activités de l’ADDR en liaison avec le ministère de la Justice. «Ces 2000 ex-combattants sont candidats au corps des gardes pénitentiaires. C’est une réponse à la politique du Gouvernement de trouver une occupation socioprofessionnelle pour les ex-combattants après la fin de la belligérance armée», a-t-il ajouté. Avant d’indiquer que le DDR est l’une des composantes fondamentales des accords de paix incontournables. «On ne peut reconstruire sans désarmer, on ne peut rééduquer sans avoir démobilisé, on ne peut réintégrer sans avoir rangé les fusils et essayé de redonner une nouvelle chance aux anciens ¬combattants. Ils sont des milliers qui cherchent à donner un nouveau sens à leur vie. Il faut absolument les aider dans leur démarche car il est question de leur réintégration dans la vie sociale et économique», a-t-il expliqué. Poursuivant, le président de l’ADDR a précisé que l’opération du dépôt des armes, du retrait des attributs militaires est volontaire. Il a souligné que les ex-combattants bénéficient de kits civils, ainsi que d’une formation civique et citoyenne des démobilisés, d’un certificat de démobilisé et de la remise d’un montant forfaitaire individuel de 3.000 FCFA pour leur frais de transport-retour. «Les démobilisés sont mis à la disposition du ministère de la Justice pour la suite et la fin de l’opération avant le recrutement définitif pour le corps de gardes pénitentiaires», a conclu Fidèle Sarassoro.
Armand K
Armand K