On croirait rêver ! Le ministre des droits de l’homme qui s’invite sur le plateau du journal de 20 heures du dimanche 28 octobre (ils ne se reposent donc jamais nos ministres ?). Objectif ? Se lamenter et se livrer à des interrogations d’ordre philosophique voire métaphysique sur le pré-rapport de l’ONG Amnesty international.
Laquelle, dans ce pré-rapport rendu publique vendredi 26 octobre, c’est-à-dire en pleine fête de la Tabaski (quel rabat-joie), a dénoncé les exploits des Frci vis-à-vis des droits de l’homme dans ce beau pays. En utilisant des expressions lourdes du genre « tortures à l’électricité, arrestations et détentions arbitraires, pro-Gbagbo qui croupissent toujours derrière les barreaux, etc.»
Quelques heures plus tôt, c’est le secrétaire général du parti au pouvoir dans la coalition Rhdp, Amadou Soumahoro, qui a improvisé une conférence de presse au siège de son parti, pour s’indigner et traiter Amnesty International de « menteur » : « Nous sommes offusqués et indignés, ce, d’autant plus que ce communiqué souffre de beaucoup de faiblesses et de légèretés », a-t-il protesté. Avant de poursuivre, non sans lécher au passage les bottes de « l’indéboulonnable » d’Abidjan qui s’éloignait vers le pays de l’ami des refondateurs, François Hollande. « Le communiqué d’Amnesty n’apporte aucune preuve concrète pour étayer ses allégations mensongères. Le Rdr s’inscrit en faux et condamne de pareilles insinuations dans la mesure où le président de la République, Alassane Ouattara, met un point d’honneur à respecter la Déclaration universelles des droits de l’homme ».
Quelle affaire ! Amnesty International accusé par le Rdr de raconter des histoires. Comme il est bien loin le temps où le Rdr, sous Laurent Gbagbo, saluait chaleureusement les communiqués d’Amnesty International publiés dans les mêmes conditions et qui incendiaient le régime de l’intrépide Gbagbo. Comme quoi, les rapports d’Amnesty International sur les violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire ne sont vrais que quand le Rdr est dans l’opposition.
De son côté, le Fpi et ses porte-voix ont acclamé ce pré-rapport d’Amnesty International qui selon eux, démontre encore une fois que la Côte d’Ivoire est dirigée par un « régime totalitaire ».
Séry Gouegnon, secrétaire national justice et libertés du Fpi, a constaté sur les ondes de Rfi qu’Amnesty International ait enfin rejoint le Fpi : « Nous sommes heureux de constater que Amnesty nous rejoint dans nos interpellations incessantes sur ces camps de tortures et de détentions arbitraires (…) Aujourd’hui, il y a des camps de FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire) qui sont aussi devenus des lieux de détention et de torture, avec les maisons des particuliers dont les sous-sols sont transformés en prison (…) Et que ça soit reconnu aujourd’hui, fait qu’on ne passera plus pour des mégalomanes...».
Merci donc à Amnesty International d’avoir aidé les dirigeants encore en liberté du Fpi, à ne plus passer pour des « mégalomanes ».
Il est bien loin aussi le temps où, sous Gbagbo, le Fpi et ses journaux considéraient Amnesty International comme une « organisation au service de Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara… »
Amnesty International, selon que le Rdr et le Fpi seront soit au pouvoir soit dans l’opposition, tes rapports sur la Côte d’Ivoire seront un tissu de mensonges ou des grandes vérités.
Et les droits de l’homme continueront à être malmenés.
A.T.
Laquelle, dans ce pré-rapport rendu publique vendredi 26 octobre, c’est-à-dire en pleine fête de la Tabaski (quel rabat-joie), a dénoncé les exploits des Frci vis-à-vis des droits de l’homme dans ce beau pays. En utilisant des expressions lourdes du genre « tortures à l’électricité, arrestations et détentions arbitraires, pro-Gbagbo qui croupissent toujours derrière les barreaux, etc.»
Quelques heures plus tôt, c’est le secrétaire général du parti au pouvoir dans la coalition Rhdp, Amadou Soumahoro, qui a improvisé une conférence de presse au siège de son parti, pour s’indigner et traiter Amnesty International de « menteur » : « Nous sommes offusqués et indignés, ce, d’autant plus que ce communiqué souffre de beaucoup de faiblesses et de légèretés », a-t-il protesté. Avant de poursuivre, non sans lécher au passage les bottes de « l’indéboulonnable » d’Abidjan qui s’éloignait vers le pays de l’ami des refondateurs, François Hollande. « Le communiqué d’Amnesty n’apporte aucune preuve concrète pour étayer ses allégations mensongères. Le Rdr s’inscrit en faux et condamne de pareilles insinuations dans la mesure où le président de la République, Alassane Ouattara, met un point d’honneur à respecter la Déclaration universelles des droits de l’homme ».
Quelle affaire ! Amnesty International accusé par le Rdr de raconter des histoires. Comme il est bien loin le temps où le Rdr, sous Laurent Gbagbo, saluait chaleureusement les communiqués d’Amnesty International publiés dans les mêmes conditions et qui incendiaient le régime de l’intrépide Gbagbo. Comme quoi, les rapports d’Amnesty International sur les violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire ne sont vrais que quand le Rdr est dans l’opposition.
De son côté, le Fpi et ses porte-voix ont acclamé ce pré-rapport d’Amnesty International qui selon eux, démontre encore une fois que la Côte d’Ivoire est dirigée par un « régime totalitaire ».
Séry Gouegnon, secrétaire national justice et libertés du Fpi, a constaté sur les ondes de Rfi qu’Amnesty International ait enfin rejoint le Fpi : « Nous sommes heureux de constater que Amnesty nous rejoint dans nos interpellations incessantes sur ces camps de tortures et de détentions arbitraires (…) Aujourd’hui, il y a des camps de FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire) qui sont aussi devenus des lieux de détention et de torture, avec les maisons des particuliers dont les sous-sols sont transformés en prison (…) Et que ça soit reconnu aujourd’hui, fait qu’on ne passera plus pour des mégalomanes...».
Merci donc à Amnesty International d’avoir aidé les dirigeants encore en liberté du Fpi, à ne plus passer pour des « mégalomanes ».
Il est bien loin aussi le temps où, sous Gbagbo, le Fpi et ses journaux considéraient Amnesty International comme une « organisation au service de Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara… »
Amnesty International, selon que le Rdr et le Fpi seront soit au pouvoir soit dans l’opposition, tes rapports sur la Côte d’Ivoire seront un tissu de mensonges ou des grandes vérités.
Et les droits de l’homme continueront à être malmenés.
A.T.