C’est une vérité de la Palice que d’affirmer que les élections municipales et celles des conseils régionaux à venir, risquent de mettre à mal, la cohésion au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Comme aux législatives précédentes, le mode opératoire adopté par le directoire de cette plate forme politique semble le même. Or, c’est ce mode électoral qui avait semé le désordre au sein des candidats issus des trois alliés (Pdci, Rdr, Udpci et Mfa) du Rhdp. Une forme de rébellion était même née de la décision controversée du directoire qui a conduit à des candidatures dites indépendantes. N’eut été le doigté et la perspicacité avec lesquelles cette crise a été gérée, le Rhdp aurait volé en éclats. Le Pdci-Rda avait même sanctionné certains de ses délégués pour avoir bravé la discipline du parti en se présentant sous l’étiquette de candidats indépendants. A la faveur des élections municipales et des conseils régionaux prévues le 24 février prochain, les choses semblent se présenter sous la même forme. Les Houphouétistes veulent encore des listes uniques aussi bien pour les mairies que pour les régionales. Dans certaines circonscriptions, les velléités de candidatures émanant soit, d’un même parti ou de partis différents, mais appartenant au Rhdp, sont parfois nombreuses. Comment donc y remédier ? Certains de ces candidats jurent la main droite sur le cœur, affirmant à qui veut l’entendre que pour rien au monde, ils ne sauraient renoncer à leur candidature. « Au pire des cas, nous nous présenterons en indépendants », soutiennent-ils mordicus. Face à ces tensions en perspective, le directoire du Rhdp devra vite s’autosaisir de la question afin de résoudre le problème en amont. L’une des solutions serait de mettre hors compétition, ceux déjà élus aux législatives ainsi que les ministres en fonction. En tout état de cause, la menace d’une implosion est réelle, si l’on y prend garde.
Gisèle Tienfô
Gisèle Tienfô