« Nous luttons pour que les droits de l’homme soient respectés en Côte d’Ivoire. Nous luttons pour une bonne gouvernance. Nous sommes contre les enlèvements arbitraires. Je suis un pro-Gbagbo. Le pouvoir doit permettre à ceux qui n’ont pas été élus de parler et de s’exprimer ». Gervais Coulibaly, président de Cap-Udd, a réaffirmé, le samedi 27 octobre dernier, son attachement et son soutien au président Gbagbo actuellement détenu à La Haye. C’était à la cour royale d’Agaou, quartier situé dans la commune d’Abengourou où M. Coulibaly est venu fêter le premier anniversaire de son parti politique. Pour lui, parler d’une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire suppose d’abord une normalisation de la vie sociopolitique. C'est-à-dire arrêter de pourchasser des personnes proches du Président Laurent Gbagbo, les enlever et les détenir dans des lieux illégaux. Selon lui, une fois que toutes ces conditions sont réunies, alors l’on peut espérer avoir la paix et une vraie réconciliation. Avant d’ajouter qu’en Côte d’Ivoire, tout le monde parle de démocratie. Mais pour le Président de Cap-udd, le concept de démocratie qui s’arrête simplement à la loi du plus grand nombre qui gouverne est dépassé. Aujourd’hui, la démocratie suppose et impose qu’il ait un respect des droits de l’homme ainsi que la bonne gouvernance. S’il n’y a pas ces conditions, selon Gervais Coulibaly, l’on n’est pas dans la démocratie. Parlant de la cherté de la vie, il a dénoncé la flambée des prix des denrées de première nécessité. « Tout est cher sous Alassane Ouattara. Le riz, la viande, l’aubergine, le piment etc. ne sont plus à la portée de tous. Le panier de la ménagère qui s’était transformé en sachet a fait place à la paume. Vraiment, ce n’est pas ce qui a été promis aux Ivoiriens pendant la campagne présidentielle », a-t-il soutenu. Au cours de la cérémonie, la coordination départementale de Cap-Udd a été investie par la secrétaire générale dudit parti. Kouamé Adou Jonas qui en est le premier responsable s’est dit heureux d’avoir été choisi pour diriger la coordination. « Nous allons recoller le tissu déchiré, rassembler toutes les filles et fils pour rechercher la réconciliation et la paix, et procéder à l’installation des sections », a-t-il promis. Mais pour réussir la mission, il compte sur le soutien de tous. Gervais Coulibaly a demandé à ses militants d’éviter la violence.
Jean Goudalé
Correspondant régional
Jean Goudalé
Correspondant régional
