La convention de la société civile ivoirienne (Csci) s’est prononcée sur la situation sociopolitique émaillée depuis quelques mois par une résurgence de la violence. La déclaration de la Csci a été rendue publique au cours d’un point de presse tenu, le vendredi 26 octobre dernier, au siège de la Convention à Cocody Vallon. Les acteurs de la société civile ivoirienne ont, à cet effet, exhorté le gouvernement Ouattara, non seulement à mener à terme le processus de désarmement, mais également à amnistier les personnes poursuivies pour les crimes autres que les crimes de sang. « La société civile ivoirienne condamne toutes les violences et attaques meurtrières et tout acte de vandalisme d’où qu’il vienne », a martelé le coordinateur national de la Csci, Dr. Kouamé Christophe. Traduisant la position de la Convention de la société civile sur les récents évènements, il a indiqué que ces actes, qui sont de nature à mettre à mal la cohésion nationale, viennent aggraver la situation sécuritaire, politique et économique du pays déjà fragile. Ce sont notamment les attaques contre les institutions étatiques (Frci, Gendarmerie et police), les attaques contre les populations civiles, contre les sièges de partis politiques, d’organes de presse, les enlèvements et les séquestrations (violation des droits de l’homme). « Au regard de ce qui précède, la Convention recommande au gouvernement ivoirien une réforme du secteur de la sécurité, la conduite à terme du processus de désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, l’instauration d’un processus de dépôt des armes contre nourriture, la création d’un dialogue civilo-militaire pour réinstaurer la confiance et l’amnistie des personnes poursuivies pour les crimes autres que les crimes de sang. Par ailleurs, la convention encourage le gouvernement à veiller au respect des libertés traditionnelles et individuelles, tout en protégeant l’Etat de droit en construction. La Csci a également demandé la publication des résultats de toutes les enquêtes afin de réinstaurer la confiance et l’application du principe de «redevabilité» des autorités politiques et administratives vis-à-vis des populations.
Djè Abel
Djè Abel