Le développement de la Côte d’Ivoire repose sur l’Agriculture, a-t-on coutume de dire en Côte d’Ivoire. On devrait ajouter à ce slogan : « Le développement de l’Agriculture repose sur les performances et les résultats de la Recherche Agronomique ».Aussi, pour assurer l’essor de son Agriculture et garantir son développement économique et social, la Côte d’Ivoire s’est-elle dotée, très tôt, d’un dispositif de recherche scientifique. La création du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA), en Avril 1998, est l’aboutissement d’un processus d’organisation de l’appareil national de recherche, en général, et de la recherche agronomique, en particulier. Ainsi, créé par la volonté du Gouvernement de la Côte d’Ivoire, avec le soutien de la Banque Mondiale et des professionnels ivoiriens du secteur agricole, le CNRA est un service public de recherche avec une gestion de type privé : le Centre assure, pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire, le service public de recherche agronomique.
La mission du CNRA consiste à conduire des recherches pour mettre au point des technologies axées sur la diversification agricole, l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits, la transformation et la conservation des produits ainsi que sur la préservation des ressources animales, végétales et forestières. Le CNRA contribue également au transfert des innovations scientifiques et techniques auprès des opérateurs publics et privés et met son expertise au service des partenaires au développement, par le biais de la formation, des études et de l’assistance-conseil, aux fins de la modernisation de l’agriculture.
Dans sa vision de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, le Président de la République a inscrit dans son programme de gouvernement la Recherche Scientifique comme un des maillons essentiels de sa politique. Il entend, véritablement, donner à celle-ci son statut de moteur du développement économique et social de notre pays. Aussi a-t-il instruit le Ministère chargé de la Recherche Scientifique de faire en sorte que le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) apporte sa contribution efficiente dans la réalisation de ce programme de gouvernement.
Ainsi, dans un environnement en constante évolution, notre ambition est de satisfaire continuellement les attentes des populations et les objectifs du gouvernement à l’horizon 2020, à travers une recherche agronomique de pointe acquérant des résultats scientifiques et techniques convaincants et offrant aux utilisateurs des services de qualité irréprochable.
De nos jours, les enjeux de la recherche agronomique internationale porte sur l’alimentation, les changements climatiques, la biotechnologie, les maladies, la gestion des sols, la maîtrise de l’eau, les systèmes agricoles performants, la compétition entre cultures alimentaires et cultures non alimentaires.
Pour faire face à ces enjeux, le CNRA conduit en ce moment 22 programmes de recherche dits programmes de 4è génération : ils concernent la période 2012-2015 ; ils reflètent les besoins de l’agriculture ivoirienne et doivent relever, en particulier, les défis de l’émergence d’une agriculture durable et compétitive, adaptée aux contraintes du changement climatique et basée sur la régionalisation des itinéraires techniques de transformation et de conservation des produits agricoles. La sauvegarde, la conservation, la gestion des ressources génétiques végétales et l’augmentation des superficies des champs semenciers pour la production de semences et de plants de qualité est un impératif qui permettra de répondre aux besoins des producteurs nationaux. Il en est de même pour les ressources génétiques animales pour l’amélioration des productions de bovins, d’ovins, de caprins, de volailles et d’autres espèces animales.
Les résultats acquis depuis l’avènement du CNRA ont permis de mettre à la disposition des producteurs, entre autres :
- Des cabosses hybrides de cacao haut producteurs dénommées « Cacao Mercédès », pour leur précocité d’entrée en production ainsi que pour la qualité du produit obtenu, en vue de la mise en œuvre du programme national de replantation cacaoyère;
- Un guide lutte contre la maladie du Swollen Shoot, un redoutable fléau du cacaoyer en Côte d’Ivoire ;
- Des hybrides de caféiers robusta avec un potentiel de production de 3 à 3,5 tonnes/ha/an pour la relance caféière ;
- Des clones d’hévéa IRCA 331, haut producteur (2,2 tonnes/ha/an) peu sensibles à l’encoche sèche et à la casse due au vent ;
- Des variétés performantes de manioc, d’ignames, de mais, de riz, de cultures maraîchères et protéagineuses.
Pour permettre au CNRA de jouer pleinement son rôle dans la réalisation de l’ambition pour 2020, il lui est indispensable de s’approprier les innovations des pratiques et formes d’organisations par des réformes courageuses de la structuration de son administration. Un allègement de son organigramme devra être rapidement opéré pour rendre son administration plus conforme à celle d’une entreprise de recherche.
Il faudra également développer et renforcer sa notoriété au plan national, régional et international par l’identification de nouveaux créneaux et le développement de nouveaux métiers, en adoptant une stratégie agressive de recherche de marchés. Le CNRA pourrait se positionner comme :
• Banque de données pour la Région ouest africaine ;
• Observatoire de recherche sur l’environnement ;
• Plate-forme africaine, par excellence, de recherche et d’expérimentation ;
• Espace ouest africain de recherche agricole appliquée ;
• Leader et pilote de la recherche agricole dans la zone UEMOA et CEDEAO.
Les atouts du CNRA restent son dynamisme scientifique, son savoir, son savoir faire, son expérience, ses innovations et ses acquis. Le CNRA arrive à créer une interaction avec la population par ses travaux de recherche issus des besoins exprimés par la société.
Dans cette dynamique, des actions suivantes seront mises en œuvre pour relancer le CNRA.
1. Recadrer la structure administrative pour la mettre véritablement au service des activités de recherche ;
2. Créer de meilleures conditions et un cadre approprié de travail pour les chercheurs et le personnel en vue d’une véritable émulation en prenant des mesures incitatives pour tous dans la limite des possibilités de la société ;
3. Organiser un atelier de réflexion prospective pour le repositionnement du CNRA ;
4. Renforcer les relations entre le CNRA et la Tutelle ;
5. Convaincre l’Etat de Côte d’Ivoire pour :
• Une révision à la hausse de sa contribution dans le financement du CNRA ;
• La prise de décisions par l’Etat en vue de le patrimoine foncier de CNRA et garantir ses activités de recherche,
• La finalisation de la convention de concession de service publique ;
• La reconstruction des stations de recherche sur le coton et la production animale (élevage) fortement éprouvées par la crise socio politique de 2002.
Dr YTE Wongbé
DG du CNRA
La mission du CNRA consiste à conduire des recherches pour mettre au point des technologies axées sur la diversification agricole, l’amélioration de la productivité et de la qualité des produits, la transformation et la conservation des produits ainsi que sur la préservation des ressources animales, végétales et forestières. Le CNRA contribue également au transfert des innovations scientifiques et techniques auprès des opérateurs publics et privés et met son expertise au service des partenaires au développement, par le biais de la formation, des études et de l’assistance-conseil, aux fins de la modernisation de l’agriculture.
Dans sa vision de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, le Président de la République a inscrit dans son programme de gouvernement la Recherche Scientifique comme un des maillons essentiels de sa politique. Il entend, véritablement, donner à celle-ci son statut de moteur du développement économique et social de notre pays. Aussi a-t-il instruit le Ministère chargé de la Recherche Scientifique de faire en sorte que le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) apporte sa contribution efficiente dans la réalisation de ce programme de gouvernement.
Ainsi, dans un environnement en constante évolution, notre ambition est de satisfaire continuellement les attentes des populations et les objectifs du gouvernement à l’horizon 2020, à travers une recherche agronomique de pointe acquérant des résultats scientifiques et techniques convaincants et offrant aux utilisateurs des services de qualité irréprochable.
De nos jours, les enjeux de la recherche agronomique internationale porte sur l’alimentation, les changements climatiques, la biotechnologie, les maladies, la gestion des sols, la maîtrise de l’eau, les systèmes agricoles performants, la compétition entre cultures alimentaires et cultures non alimentaires.
Pour faire face à ces enjeux, le CNRA conduit en ce moment 22 programmes de recherche dits programmes de 4è génération : ils concernent la période 2012-2015 ; ils reflètent les besoins de l’agriculture ivoirienne et doivent relever, en particulier, les défis de l’émergence d’une agriculture durable et compétitive, adaptée aux contraintes du changement climatique et basée sur la régionalisation des itinéraires techniques de transformation et de conservation des produits agricoles. La sauvegarde, la conservation, la gestion des ressources génétiques végétales et l’augmentation des superficies des champs semenciers pour la production de semences et de plants de qualité est un impératif qui permettra de répondre aux besoins des producteurs nationaux. Il en est de même pour les ressources génétiques animales pour l’amélioration des productions de bovins, d’ovins, de caprins, de volailles et d’autres espèces animales.
Les résultats acquis depuis l’avènement du CNRA ont permis de mettre à la disposition des producteurs, entre autres :
- Des cabosses hybrides de cacao haut producteurs dénommées « Cacao Mercédès », pour leur précocité d’entrée en production ainsi que pour la qualité du produit obtenu, en vue de la mise en œuvre du programme national de replantation cacaoyère;
- Un guide lutte contre la maladie du Swollen Shoot, un redoutable fléau du cacaoyer en Côte d’Ivoire ;
- Des hybrides de caféiers robusta avec un potentiel de production de 3 à 3,5 tonnes/ha/an pour la relance caféière ;
- Des clones d’hévéa IRCA 331, haut producteur (2,2 tonnes/ha/an) peu sensibles à l’encoche sèche et à la casse due au vent ;
- Des variétés performantes de manioc, d’ignames, de mais, de riz, de cultures maraîchères et protéagineuses.
Pour permettre au CNRA de jouer pleinement son rôle dans la réalisation de l’ambition pour 2020, il lui est indispensable de s’approprier les innovations des pratiques et formes d’organisations par des réformes courageuses de la structuration de son administration. Un allègement de son organigramme devra être rapidement opéré pour rendre son administration plus conforme à celle d’une entreprise de recherche.
Il faudra également développer et renforcer sa notoriété au plan national, régional et international par l’identification de nouveaux créneaux et le développement de nouveaux métiers, en adoptant une stratégie agressive de recherche de marchés. Le CNRA pourrait se positionner comme :
• Banque de données pour la Région ouest africaine ;
• Observatoire de recherche sur l’environnement ;
• Plate-forme africaine, par excellence, de recherche et d’expérimentation ;
• Espace ouest africain de recherche agricole appliquée ;
• Leader et pilote de la recherche agricole dans la zone UEMOA et CEDEAO.
Les atouts du CNRA restent son dynamisme scientifique, son savoir, son savoir faire, son expérience, ses innovations et ses acquis. Le CNRA arrive à créer une interaction avec la population par ses travaux de recherche issus des besoins exprimés par la société.
Dans cette dynamique, des actions suivantes seront mises en œuvre pour relancer le CNRA.
1. Recadrer la structure administrative pour la mettre véritablement au service des activités de recherche ;
2. Créer de meilleures conditions et un cadre approprié de travail pour les chercheurs et le personnel en vue d’une véritable émulation en prenant des mesures incitatives pour tous dans la limite des possibilités de la société ;
3. Organiser un atelier de réflexion prospective pour le repositionnement du CNRA ;
4. Renforcer les relations entre le CNRA et la Tutelle ;
5. Convaincre l’Etat de Côte d’Ivoire pour :
• Une révision à la hausse de sa contribution dans le financement du CNRA ;
• La prise de décisions par l’Etat en vue de le patrimoine foncier de CNRA et garantir ses activités de recherche,
• La finalisation de la convention de concession de service publique ;
• La reconstruction des stations de recherche sur le coton et la production animale (élevage) fortement éprouvées par la crise socio politique de 2002.
Dr YTE Wongbé
DG du CNRA