Président de l’association Confrérie dozo de Côte d’Ivoire (Codozci) cdt Touré Moussa, à la retraite mais exceptionnellement à la marine nationale explique les raisons de son attachement à la confrérie.
En quelle année avez-vous intégré la confrérie des dozos ?
Depuis ma naissance. Je suis d’une famille dozo. Dès le bas âge, on reçoit l’initiation. Mais cela est passé à une autre étape en 1980 lorsque l’ambassadeur Fanny a créé une Ong qui encadrait les dozos. J’en étais le vice-président.
Il y a des choses dont on hérite mais qu’on abandonne ensuite. Devenu adulte vous y êtes resté et mieux vous en faites la promotion. Qu’est-ce qui explique cela ?
J’ai perçu la valeur du dozoya basé sur la dignité. Les dozos sont honnêtes. Ce ne sont pas des bandits. Le dozo est quelqu’un qui sauve, qui soigne. Le vrai dozo ne ment pas. C’est fort de ces qualités que j’ai continué.
Comment arrive-t-on à concilier le statut de dozo et la fonction de militaire ?
Je tiens à préciser que les deux fonctions n’ont rien à voir. Autant il y a des médecins, des enseignants dozo, autant vous avez des militaires qui appartiennent à la confrérie. Mais le soldat doit faire la part des choses. Il ne doit pas confondre le dozoya et l’armée. Celui qui veut revendiquer son statut de dozo doit attendre la retraite avant de le faire.
Mais vous étiez toujours dans l’armée quand vous avez commencé à faire la promotion de la confrérie.
C’était une situation particulière. Mais j’ai créé mon association lorsque j’ai pris ma retraite. Parce que j’estime qu’un militaire ne peut pas être chef dozo. Ce n’est pas possible.
Avoir subi l’initiation dozo est-il un plus pour le soldat ?
J’ai dit que le dozoya fait la promotion des valeurs morales. Un bon soldat est celui qui respecte les règles. A ce niveau ça se rejoint. Donc un initié peut donner un soldat plus fidèle, rigoureux, qui respecte la hiérarchie. Et qui en plus est intègre.
Pour mettre de l’ordre, le ministre de l’Intérieur demande aux membres de la confrérie de s’unir en une seule fédération. Pensez-vous que c’est la solution ?
Le ministre a commencé une bonne chose. Qu’il aille jusqu’au bout de son idée. L’agrément que nous avons est élargi à tous les dozos. Aujourd’hui, j’entends des gens se présenter comme chef suprême des dozos ou encore président central des dozos. Cela n’existe pas dans le dozoya. Nous devons nous entendre. La Codozci a un agrément. Il faut confier le travail aux organisations légalement constituées. Chaque fois que je me rends dans une localité, je rentre en contact avec les autorités administratives et sécuritaires. Je peux vous dire aujourd’hui combien de dozos il y a exactement à San Pedro, à Odienné, à Aboisso.
Entretien réalisé par BKI
En quelle année avez-vous intégré la confrérie des dozos ?
Depuis ma naissance. Je suis d’une famille dozo. Dès le bas âge, on reçoit l’initiation. Mais cela est passé à une autre étape en 1980 lorsque l’ambassadeur Fanny a créé une Ong qui encadrait les dozos. J’en étais le vice-président.
Il y a des choses dont on hérite mais qu’on abandonne ensuite. Devenu adulte vous y êtes resté et mieux vous en faites la promotion. Qu’est-ce qui explique cela ?
J’ai perçu la valeur du dozoya basé sur la dignité. Les dozos sont honnêtes. Ce ne sont pas des bandits. Le dozo est quelqu’un qui sauve, qui soigne. Le vrai dozo ne ment pas. C’est fort de ces qualités que j’ai continué.
Comment arrive-t-on à concilier le statut de dozo et la fonction de militaire ?
Je tiens à préciser que les deux fonctions n’ont rien à voir. Autant il y a des médecins, des enseignants dozo, autant vous avez des militaires qui appartiennent à la confrérie. Mais le soldat doit faire la part des choses. Il ne doit pas confondre le dozoya et l’armée. Celui qui veut revendiquer son statut de dozo doit attendre la retraite avant de le faire.
Mais vous étiez toujours dans l’armée quand vous avez commencé à faire la promotion de la confrérie.
C’était une situation particulière. Mais j’ai créé mon association lorsque j’ai pris ma retraite. Parce que j’estime qu’un militaire ne peut pas être chef dozo. Ce n’est pas possible.
Avoir subi l’initiation dozo est-il un plus pour le soldat ?
J’ai dit que le dozoya fait la promotion des valeurs morales. Un bon soldat est celui qui respecte les règles. A ce niveau ça se rejoint. Donc un initié peut donner un soldat plus fidèle, rigoureux, qui respecte la hiérarchie. Et qui en plus est intègre.
Pour mettre de l’ordre, le ministre de l’Intérieur demande aux membres de la confrérie de s’unir en une seule fédération. Pensez-vous que c’est la solution ?
Le ministre a commencé une bonne chose. Qu’il aille jusqu’au bout de son idée. L’agrément que nous avons est élargi à tous les dozos. Aujourd’hui, j’entends des gens se présenter comme chef suprême des dozos ou encore président central des dozos. Cela n’existe pas dans le dozoya. Nous devons nous entendre. La Codozci a un agrément. Il faut confier le travail aux organisations légalement constituées. Chaque fois que je me rends dans une localité, je rentre en contact avec les autorités administratives et sécuritaires. Je peux vous dire aujourd’hui combien de dozos il y a exactement à San Pedro, à Odienné, à Aboisso.
Entretien réalisé par BKI