Le syndicat national de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire (Sneppci) s’est réuni hier mercredi en assemblée générale extraordinaire à son siège sis à Marcory. Au sortir de cette rencontre qui a rassemblé l’ensemble des secrétaires régionaux et secrétaires généraux des sections, après analyse approfondie de la situation des revendications des enseignants, le Sneppci décide d’aller en grève de 72h à compter du lundi 19 au mercredi 21 novembre inclus. Et cela, selon Gnelou Paul, secrétaire général dudit syndicat qui a animé un point de presse à cet effet, «en guise d’avertissement pour exiger le paiement de la moitié de la bonification indiciaire et le rappel y afférent, le paiement du reliquat de l’indemnité contributive forfaitaire au logement de l’instituteur et le rappel y afférent, le payement effectif de la deuxième moitié des effets financiers du reclassement indiciaire et le rappel y afférent, le payement de la deuxième tranche du rappel du Cap (89-92)». Le Sneppci veut le règlement de ces points dès la fin du moi de novembre. Pour Gnelou Paul, les enseignants «ont tout perdu lors du déroulement de ces moments sombres de notre histoire commune. Cependant, nous avons sauvé l’école en achevant les programmes et en organisant les examens. Conscient de la précarité de l’Etat financier de l’Etat et soucieux de préserver la paix sociale, les militants du Sneppci ont accepté d’accompagner les autorités du pays jusqu’à l’atteinte heureuse du Ppte le 26 juin dernier. 5 mois après l’atteinte du point d’achèvement du Ppte dans lequel tous nos espoirs ont été fondés, nous assistons à un mutisme total du gouvernement» déplore-t-il. Il s’offusque aussi du fait que le forum social à peine ouvert après le premier atelier tenu le 08 octobre, s’est arrêté sans que les autres ateliers ne siègent et sans que les enseignants ne posent véritablement la question de leur préoccupation. Le Midd, dans la même veine, s’est réuni, hier, pour lancer une grève du lundi 19 au vendredi 23 novembre comme l’intersyndical du secteur éducation formation la semaine dernière sur les mêmes revendications. Avec ces grèves qui s’annoncent, c’est la trêve sociale lancée par le chef du gouvernement le 1er mai dernier qui est ainsi menacée.
Jean Prisca
Jean Prisca