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Art et Culture Publié le lundi 12 novembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Arts et culture / Conférence sous-régionale : Débats autour du développement de l’industrie culturelle à Abidjan

La 2è Conférence des Arts et de la Culture d’Abidjan s’ouvre à Abidjan le 14 novembre et fermera ses portes le 16 novembre. «L’industrie culturelle, pilier de développement et d’intégration régionale» en est le thème. Le 7 novembre dernier, au 17è étage de la Tour B sis au ministère de l’Intégration africaine et au ministère du Tourisme, une rencontre a eu lieu avec la presse. Le Professeur Yacouba Konaté, président du comité scientifique a précisé que cette rencontre sous-régionale s’inscrit dans l’étape de la problématique de l’Intégration. «C’est une donnée qui est pensée très sérieusement par nos Etats respectifs car, on est passé de l’Organisation de l’unité africaine à l’Union africaine et notre région, à savoir la Cedeao est dirigée par notre Président (Alassane Ouattara) qui en est le président. De ce point de vue, nous avons une sorte de double responsabilités», a soutenu le président du comité scientifique.
Pour lui, après la première conférence en 2008, la seconde qui témoigne d’un intérêt pour les questions de l’intégration, vient accompagner les efforts du Président Ouattara dans la direction de la présidence de la Cedeao. « C’est en cherchant nos propres marques de notre espace communautaire, régional et sous-régional que nous essayons d’apporter notre contribution par le fait de cette conférence qui est régionale», a dit Yacouba Konaté.
Précisant les centres d’intérêts de la 2è conférence, Yacouba Konaté soutient qu’il s’agira de «faire l’écho des résolutions prises lors de la première conférence qui concernait la mutualisation des moyens en matière de droit d’auteur dans l’espace Cedeao». Pour rappel, lors de la première conférence, les participants ont convenu que le problème de la lutte contre la piraterie ne peut se régler seul. «Si on veut gagner la bataille de la lutte contre la piraterie, il est important de mettre ensemble les moyens», a-t-il rappelé. Pour la circonstance, des responsables de bureaux de droit d’auteur de différents pays seront présents, précise Yacouba Konaté, pour reprendre cette problématique et «dire quels sont les avancées, les obstacles, comment peut-on aller plus vite et mieux».
Selon Yacouba Konaté, un autre sujet préoccupant est la question de l’économie de la culture. «Un chantier sur lequel la Côte d’Ivoire est en retard», a-t-il déploré. Partageant un courant de pensée, le président du comité scientifique fait dire que «pour que les décideurs prennent la culture au sérieux, il faut agir sur le terrain qui les intéresse mieux que les autres. Il ne faut pas leur dire que la culture sert à faire la cohésion sociale, il ne faut pas leur dire que la culture sert à faire la réconciliation, il faut leur dire que la culture de notre pays sert à faire rentrer, par exemple, cent milliards et prouver que c’est effectivement ce que nous apportons à l’économie nationale et régionale».
Pour développer ces questions, des spécialistes qui disposent de données participeront à la conférence. Il y aura des formations et des résidences.
Parmi d’autres points mis en avant, il y a l’expérience du financement de la culture dans les différents pays qui sera partagée et le problème de la circulation dans l’espace communautaire. «Depuis un certain temps, si vous voyez que le ministre Bandaman peut faire sans trop de problèmes – alors qu’en 2007 pour faire la petite caravane pour le Masa, c’était épique – c’est parce que maintenant, il y a un plan de financement qui commence à se mettre en place», a-t-il encouragé. L’objectif que vise la conférence est la création d’un marché commun des biens de services culturels ouest-africains.
Koné Saydoo
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