Toute la journée d’hier lundi, les transports urbains ont été perturbés à Abidjan, causant de graves désagréments aux populations. A Abobo, Yopougon, Bingerville, les mini-cars «gbakas », n’ont pas circulé, au contraire des taxis communaux qui eux, ont assuré leur desserte habituelle. Le président de l’Union des transporteurs et assimilés des gares routières de Côte d’Ivoire (Utasgrci), Traoré Mamadou, a qui a procédé à un tour d’horizon des différents quartiers concernés par cette grève, a rassuré les populations, qu’elle sera cassée dès aujourd’hui. « Cette grève n’est pas autorisée par les autorités, et nous détenons les preuves qu’il s’agit d’une manifestation aux relents politiques dont l’objectif est de déstabiliser le régime du président Ouattara », a-t-il précisé au siège de son organisation à Adjamé, en présence de plusieurs chauffeurs professionnels. Déjà vendredi dernier, la gare routière d’Adjamé, de nature très animée, avait connu une ambiance beaucoup plus chaude. Des syndicalistes des transports urbains, s’y étaient affrontés à l’arme blanche tôt le matin sur plusieurs points.
Le décompte, aux environs de 16 heures, faisait état d’une vingtaine de blessés, plus ou moins graves dans les groupes belligérants, selon des témoins. Quelles sont les causes de cette grosse rixe ? Les versions des protagonistes que nous avons interrogés sur les lieux, différent les unes des autres. Mais d’un point de vue général, il ressort que le malaise a été causé par la décision d’une mutuelle des chauffeurs dirigée par un certain « Matchè » bien connu de ce milieu, d’interdire le paiement des tickets « imposés » à ces derniers par des syndicats de chauffeurs. « faux ! », rétorque le président Traoré Mamadou. « Les chauffeurs appartiennent volontairement à nos organisations syndicales. A ce titre, ils contribuent comme dans toute structure organisée, à la levée de cotisations pour le fonctionnement de leur syndicat. Quand ils perdent leur conjointe, leur enfant ou célèbrent une naissance ou un mariage, nous intervenons, de même que lorsqu’ils ont des problèmes avec les forces de l’ordre, ou quand ils décident eux-mêmes ». Le son de cloche des mutualistes, est bien évidemment différent.
Les barrages de fortune montés hier matin par les éléments de Matchê, ont tous été démolis par les syndicalistes, provoquant la bagarre généralisée évoquée plus haut entre les deux camps. C’est dans ce contexte que les mutualistes ont fixé à ce lundi 12 novembre, une grève visant à paralyser les transports urbains. « Nous rassurons la population abidjanaise qu’ils pourront vaquer tranquillement à leurs occupations ce matin. Aucun chauffeur n’acceptera encore de marcher dans cette mascarade politique; nous y veillerons », a promis le président de l’Union des transporteurs et assimilés des gares routières de Côte d’Ivoire. Au total, la question que se posent les populations, est de savoir qui manipule les transporteurs ? Cette grève, est-elle vraiment opportune, au moment où la Côte d’Ivoire est secouée depuis juin, par une série d’attaques de déstabilisation, visant manifestement à fragiliser le régime du président Ouattara et perturber la bonne exécution de son programme de gouvernement.
T. Guy
Le décompte, aux environs de 16 heures, faisait état d’une vingtaine de blessés, plus ou moins graves dans les groupes belligérants, selon des témoins. Quelles sont les causes de cette grosse rixe ? Les versions des protagonistes que nous avons interrogés sur les lieux, différent les unes des autres. Mais d’un point de vue général, il ressort que le malaise a été causé par la décision d’une mutuelle des chauffeurs dirigée par un certain « Matchè » bien connu de ce milieu, d’interdire le paiement des tickets « imposés » à ces derniers par des syndicats de chauffeurs. « faux ! », rétorque le président Traoré Mamadou. « Les chauffeurs appartiennent volontairement à nos organisations syndicales. A ce titre, ils contribuent comme dans toute structure organisée, à la levée de cotisations pour le fonctionnement de leur syndicat. Quand ils perdent leur conjointe, leur enfant ou célèbrent une naissance ou un mariage, nous intervenons, de même que lorsqu’ils ont des problèmes avec les forces de l’ordre, ou quand ils décident eux-mêmes ». Le son de cloche des mutualistes, est bien évidemment différent.
Les barrages de fortune montés hier matin par les éléments de Matchê, ont tous été démolis par les syndicalistes, provoquant la bagarre généralisée évoquée plus haut entre les deux camps. C’est dans ce contexte que les mutualistes ont fixé à ce lundi 12 novembre, une grève visant à paralyser les transports urbains. « Nous rassurons la population abidjanaise qu’ils pourront vaquer tranquillement à leurs occupations ce matin. Aucun chauffeur n’acceptera encore de marcher dans cette mascarade politique; nous y veillerons », a promis le président de l’Union des transporteurs et assimilés des gares routières de Côte d’Ivoire. Au total, la question que se posent les populations, est de savoir qui manipule les transporteurs ? Cette grève, est-elle vraiment opportune, au moment où la Côte d’Ivoire est secouée depuis juin, par une série d’attaques de déstabilisation, visant manifestement à fragiliser le régime du président Ouattara et perturber la bonne exécution de son programme de gouvernement.
T. Guy
