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Société Publié le mardi 13 novembre 2012 | Notre Voie

Fachés contre les “Gnambros”, Les chauffeurs de gbakas paralysent Abidjan

© Notre Voie Par Didier Assoumou
Transport urbain: La grève des Taxis-compteurs se poursuit.
Jeudi 23 Août 2012. Abidjan. Cocody. Des groupes de conducteurs de Taxis-compteurs se lancent à la chasse de certains d`entre eux qui ne respectent pas le mot d`ordre.
Lundi noir pour les abidjanais qui ont passé hier matin l’une des pires journées du début de ce mois de novembre, à attendre vainement un gbaka pour se rendre sur leurs lieux de travail, ou de rendez-vous. La grève des gbakas de trois jours déclenchée à Abidjan par Koné Lassiné dit Matchè, président de la Mutuelle Bien être des employés et auxiliaires du transport en Côte d’Ivoire (Beat-Ci) a causé de sérieux désagréments aux usagers des gbakas, un moyen de transport public beaucoup utilisé par les classes sociales défavorisées ou économiquement faibles. La grève a été suivie, on peut le dire à 100% à Yopougon où aucun gbaka n’a circulé dans les rues de cette commune en direction d’Adjamé, de Cocody ou de Bingerville. Idem pour ceux d’Abobo et d’Adjamé qui comptent également des milliers de gbakas en service, et qui relient respectivement ces communes à Adjamé ; Yopougon, Adjamé, Cocody et Bingerville. Privés de gbakas, des milliers d’habitants de Yopougon ont du attendre des heures et des heures pour emprunter ces rares et vieux autobus de la Sotra surchargés et qui depuis 2011, c’est le cas de le dire, a du mal à répondre à la forte demande. Les taxis compteurs ont fait de la surenchère en fixant des tarifs hors de prix. . Quatre mille, voire cinq mille pour se rendre au Plateau pour « un arrangement ». La seule et grande gare officielle des taxis intercommunaux communément appelés Wôrô-Wôrô, située au quartier Sicogi à Yopougon en face de la direction des impôts, n’a pas désempli toute la journée d’hier. Des usagers contraints d’accepter le chantage des chauffeurs de Wôrô-Wôrô qui leur imposaient des tarifs de 800 Fcfa (au lieu de 500Fcfa, 600Fcfa) pour le Plateau, 1000Fcfa (au lieu de 700Fcfa ou 800Fcfa) pour Marcory ou Koumassi. Plus de 1200Fcfa pour la commune de Port-bouêt (au lieu de 1000Fcfa) Des tarifs illégaux, inhabituels et exorbitants, à prendre ou à laisser selon les chauffeurs de ces taxis intercommunaux. Pour sortir de ce guêpier, des usagers ont déboursé un peu plus qu’ils n’avaient prévu en se rendant à la gare des bateaux-bus de Locodjro pour joindre rapidement le Plateau ou les autres communes en transitant par cette commune. Ceux qui n’avaient juste que leur transport aller-retour, ont préféré marcher en empruntant l’autoroute du nord pour se rendre à Adjamé, et poursuivre en véhicule leur itinéraire. Et Abobo où le boulevard principal qui part de l’ex-casse au rond point de la mairie était pratiquement désert, n’a pas été en reste. Les gbakas de cette commune étant les principaux animateurs de ce boulevard. Par peur de représailles les taxis communaux, notamment de Cocody, d’Adjamé et de Yopougon, ainsi que les taxis compteurs ont assuré le service minimum, ce qui a aggravé la souffrance des abidjanais. Pour Diaby Mamadou, secrétaire général du Beat-Ci, le phénomène des gnambros doit disparaître. « ces syndicats fictifs et autres chargeurs rançonnent les chauffeurs et transporteurs et instaurent le désordre et la violence dans ce secteur pourtant vital pour l’économie nationale. C’est pour crier notre ras-le-bol et exiger l’arrêt de ce phénomène, que nous observons cette grève à compter du lundi 12 novembre 2012 pour protester contre les rackets de tout genre orchestrés par les pseudo-syndicats et autres chargeurs communément appelés Gnambros. Les chauffeurs et autres employés du transport sont victimes de racket des syndicats fictifs dont ils ne sont même pas membres. Ces Gnambros les obligent à cotiser à longueur de journée sans savoir à quoi servent réellement ces importantes sommes d’argent. Ils sont de plus en plus victimes de violence et d’agressions physiques à Yopougon, Adjamé, Cocody...… Il est temps d’éradiquer ce fléau qui, si l’on n’y prend garde, détruira à coup sûr, le secteur du transport et par ricochet, l’économie de la Côte d’Ivoire’’, fait remarquer Diaby Mamadou. Celui-ci interpelle l’Etat et lui demande de mette un terme à ces pratiques qui créent dit-il une véritable pagaille dans le milieu du transport en Côte d’Ivoire.

Charles Bédé
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