Dans un courrier en date du 30 octobre et reçu à l’inspection générale d’Etat le 5 novembre 2012, des conseillers municipaux de la Commune du Plateau dénoncent de graves dérives dans la gestion du maire Akossi Bendjo. «Depuis la mise en place, le 20 avril 2001, de la municipalité de la commune du Plateau dirigée par le maire Akossi Bendjo, des pratiques frauduleuses inspirées et orchestrées par ce dernier sont monnaie courante dans l’exécution et la gestion des budgets successifs, ainsi que dans la conduite des affaires de la commune», dénonce le courrier.
Les plaignants évoquent pêle-mêle la «conception et mise en place d’un système et d’une bande organisée en vue de commettre des détournements de fonds publics et assurer l’enrichissement illicite de monsieur le maire Akossi Bendjo» ; «le dysfonctionnement conscient et organisé du conseil municipal par le biais de violations flagrantes des dispositions légales en vigueur relatives à l’organisation et à la gestion municipale d’une part et des services de la mairie du Plateau d’autre part, aux fins de réaliser aisément des détournements».
Le courrier adressé à l’inspecteur général d’Etat Niamien N’Goran fait également état d’accusations de favoritisme, d’attribution de marchés sans commission d’analyse et des «travaux déclarés réalisés alors qu’il n’en est rien». C’est le cas par exemple d’un marché de matériel de vidéosurveillance dont une facture de 49 999 992F aurait été réglée alors que le matériel n’aurait jamais été livré. Une autre facture de 54 954 769F pour l’achat de cameras aurait également été réglée sans que les cameras en question n’aient été livrées.
Les conseillers frondeurs accusent aussi le maire de déclarer un montant inférieur à celui que rapporteraient en réalité les parkings automobiles. «Le maire déclare 80 millions par an alors que les estimations vont largement au-delà, voire 183 millions», révèlent-ils.
En 2003 et en 2005, l’inspection générale d’Etat et le ministère de l’intérieur avaient réalisé des inspections sur la gestion de la mairie du Plateau. «Malgré des délits consommés et des preuves irréfutables, les inspecteurs commis à ces missions ont à chaque fois pris fait et cause pour le maire, soit en produisant des rapports erronés et complaisants, soit couvrant les scandales», mentionne encore missive.
Pour l’instant, l’inspection générale d’Etat n’a pas encore réagi officiellement à ce courrier. Mais on peut déjà dire qu’à quelques mois des prochaines élections municipales, les déballages ne font que commencer.
Augustin Kouyo
Les plaignants évoquent pêle-mêle la «conception et mise en place d’un système et d’une bande organisée en vue de commettre des détournements de fonds publics et assurer l’enrichissement illicite de monsieur le maire Akossi Bendjo» ; «le dysfonctionnement conscient et organisé du conseil municipal par le biais de violations flagrantes des dispositions légales en vigueur relatives à l’organisation et à la gestion municipale d’une part et des services de la mairie du Plateau d’autre part, aux fins de réaliser aisément des détournements».
Le courrier adressé à l’inspecteur général d’Etat Niamien N’Goran fait également état d’accusations de favoritisme, d’attribution de marchés sans commission d’analyse et des «travaux déclarés réalisés alors qu’il n’en est rien». C’est le cas par exemple d’un marché de matériel de vidéosurveillance dont une facture de 49 999 992F aurait été réglée alors que le matériel n’aurait jamais été livré. Une autre facture de 54 954 769F pour l’achat de cameras aurait également été réglée sans que les cameras en question n’aient été livrées.
Les conseillers frondeurs accusent aussi le maire de déclarer un montant inférieur à celui que rapporteraient en réalité les parkings automobiles. «Le maire déclare 80 millions par an alors que les estimations vont largement au-delà, voire 183 millions», révèlent-ils.
En 2003 et en 2005, l’inspection générale d’Etat et le ministère de l’intérieur avaient réalisé des inspections sur la gestion de la mairie du Plateau. «Malgré des délits consommés et des preuves irréfutables, les inspecteurs commis à ces missions ont à chaque fois pris fait et cause pour le maire, soit en produisant des rapports erronés et complaisants, soit couvrant les scandales», mentionne encore missive.
Pour l’instant, l’inspection générale d’Etat n’a pas encore réagi officiellement à ce courrier. Mais on peut déjà dire qu’à quelques mois des prochaines élections municipales, les déballages ne font que commencer.
Augustin Kouyo