ABIDJAN - Le procès de quatre militaires ivoiriens accusés du meurtre d`un soldat nigérien de l`ONU en mars 2011 s`est ouvert mercredi à Abidjan, second procès militaire lié à la sanglante crise postélectorale de l`an dernier.
Les quatre militaires, dont deux officiers, servaient durant la crise dans
les forces armées fidèles à l`ex-président Laurent Gbagbo. Ils sont poursuivis
au tribunal militaire notamment pour arrestation illégale, séquestration,
meurtre et viol.
Selon le procès-verbal lu à l`audience, dans la nuit du 14 au 15 mars 2011,
des "jeunes patriotes" - des miliciens pro-Gbagbo - avaient interpellé, battu
et déshabillé Mamoudou Idy, gendarme nigérien appartenant à l`Opération de
l`ONU dans le pays (Onuci), et sa petite amie.
Ils les avaient remis à des militaires présents à un poste de contrôle dans
le secteur de la Riviera, situé dans le quartier chic de Cocody (nord). Idy
avait ensuite été embarqué, seul et en vie, par les militaires. Son corps n`a
pas été retrouvé mais les prévenus, accusés aussi du viol de l`amie de la
victime, ont dit l`avoir remis par la suite aux miliciens, sans expliquer les
circonstances de sa mort.
"Il s`agit d`un assassinat, c`est un crime très grave. Ils risquent la
perpétuité", a indiqué à l`AFP le procureur militaire Ange Kessi.
C`est le second procès militaire sur la crise de 2010-2011, après celui qui
a jugé début octobre le général Brunot Dogbo Blé, pilier de l`appareil
sécuritaire du régime déchu, et quatre autres militaires pour le meurtre d`un
officier ivoirien.
Aucun calendrier n`est encore disponible sur les autres procès d`ex-chefs
militaires pro-Gbagbo détenus depuis la fin des violences postélectorales.
La crise de décembre 2010-avril 2011 a fait environ 3.000 morts.
eak/tmo/dif
Les quatre militaires, dont deux officiers, servaient durant la crise dans
les forces armées fidèles à l`ex-président Laurent Gbagbo. Ils sont poursuivis
au tribunal militaire notamment pour arrestation illégale, séquestration,
meurtre et viol.
Selon le procès-verbal lu à l`audience, dans la nuit du 14 au 15 mars 2011,
des "jeunes patriotes" - des miliciens pro-Gbagbo - avaient interpellé, battu
et déshabillé Mamoudou Idy, gendarme nigérien appartenant à l`Opération de
l`ONU dans le pays (Onuci), et sa petite amie.
Ils les avaient remis à des militaires présents à un poste de contrôle dans
le secteur de la Riviera, situé dans le quartier chic de Cocody (nord). Idy
avait ensuite été embarqué, seul et en vie, par les militaires. Son corps n`a
pas été retrouvé mais les prévenus, accusés aussi du viol de l`amie de la
victime, ont dit l`avoir remis par la suite aux miliciens, sans expliquer les
circonstances de sa mort.
"Il s`agit d`un assassinat, c`est un crime très grave. Ils risquent la
perpétuité", a indiqué à l`AFP le procureur militaire Ange Kessi.
C`est le second procès militaire sur la crise de 2010-2011, après celui qui
a jugé début octobre le général Brunot Dogbo Blé, pilier de l`appareil
sécuritaire du régime déchu, et quatre autres militaires pour le meurtre d`un
officier ivoirien.
Aucun calendrier n`est encore disponible sur les autres procès d`ex-chefs
militaires pro-Gbagbo détenus depuis la fin des violences postélectorales.
La crise de décembre 2010-avril 2011 a fait environ 3.000 morts.
eak/tmo/dif