Est-ce son traditionnel discours démagogique pour embobiner la communauté internationale ou le mea-culpa d’Alassane Ouattara qui réalise enfin que la paix en Côte d’Ivoire passe par une réconciliation vraie entre les Ivoiriens ? Mercredi, à Sandégué, dernière étape de la deuxième journée de sa visite dans le district du Zanzan, l’actuel chef de l’Etat a clos son message par un appel en faveur de la paix et la réconciliation. Il a invité ses hôtes et l’ensemble des Ivoiriens à s’impliquer dans la recherche de l’unité et la paix durable. « Nous devons être rassemblés et unis pour reconstruire le pays. Chacun doit s’investir pour la réconciliation et pour une paix durable », a lancé l’hôte des populations du département de Sandégué. L’essentiel de son discours étant consacré aux sempiternelles promesses destinées à la région. Sur ce chapitre, Sandégué n’aura rien à envier aux autres localités déjà visitées. Le chef de l’Etat a rassuré les populations que toutes leurs doléances contenues dans le livre blanc à lui remis sont prises en compte dans son programme de gouvernement. Les principales doléances présentées par le député Aboubacar Ouattara concernent la construction d’un pont sur le fleuve Comoé, la réhabilitation des routes, le bitumage du tronçon Tanda-fleuve Comoé, la construction d’écoles et de centres de santé ainsi que l’électrification des villages. S’agissant particulièrement du pont sur le Comoé, Alassane Ouattara annonce le démarrage des travaux en mars 2013 pour un coût de 5 milliards de Fcfa. Il a indiqué que les fonds destinés au financement de ce projet sont déjà disponibles, sans en indiquer l’origine. Alassane Ouattara, qui entend rattraper le retard accusé par la région en matière de développement, invite les populations à lui faire confiance quant à la réalisation effective de ses promesses. « Un Ouattara tient toujours ses engagements », assure-t-il non sans avoir relevé que la région du Boukani a déjà bénéficié des investissements d’un montant de 7 milliards de Fcfa dans le cadre du programme présidentiel d’urgence.
Jean Khalil Sella
Envoyé spécial dans le Zanzan
Jean Khalil Sella
Envoyé spécial dans le Zanzan