5 décembre 2011-5 décembre 2012, cela fait une année que le Président Gbagbo a comparu, pour la première fois, devant la Cour pénale internationale (Cpi). Déporté à La Haye, quelques jours auparavant, soit le 30 novembre 2011, à l’instigation de Nicolas Sarkozy, d’Alassane Ouattara et d’une certaine communauté internationale, Laurent Gbagbo s’est adressé aux juges mais aussi à l’opinion internationale sur les circonstances de son arrestation à Abidjan sous les bombes françaises et ses conditions de détention à Korhogo, nord de la Côte d’Ivoire. « Je suis là, on ira jusqu’au bout », avait-il lancé à propos de l’éclatement de la vérité sur le drame ivoirien. Dans cette déclaration-hommage, son parti politique, le Front populaire ivoirien (Fpi), lui rend un hommage solennel et se dit prêt à « aller jusqu’au bout » avec lui.
En vérité, tout a commencé il y a longtemps, peut être très longtemps même ; s’aura-t-on jamais quand ? Mais, pour le commun des Ivoiriens, c’est le 19 septembre 2002 que s’est produit un événement insolite qui, du coup, a bouleversé la marche en avant du pays. C’est, en définitive, ce jour brutal de septembre 2002 qui nous a valu la terreur du 11 avril 2011, la déportation du 29 novembre 2011 et bien sûr la comparution du 5 décembre 2011. Faut-il rappeler que, le 29 novembre 2011, le président Laurent Gbagbo a été nuitamment déporté à La Haye et que c’est le 5 décembre 2011 qu’il a comparu pour la première fois, dans le cadre de cette affaire à la fois rocambolesque et sordide. La date du 5 décembre 2011 reste et restera à jamais gravée dans les mémoires. Dans nos mémoires.
En effet, pendant que les propriétaires de la marque de fabrique « communauté internationale » s’attendaient à voir le Président Laurent Gbagbo accablé et incapable de faire face à leurs accusations orchestrées de toutes pièces, nous autres, les militants de son grand parti, souhaitions le voir debout et prêt pour cette nouvelle bataille. C’est le président dépouillé de ses attributs de Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire - par la communauté dite internationale - que nous avons vu mais un Président lucide, moralement fort et prêt pour le nouveau combat qui lui est imposé par nos ennemis qui se sont longtemps cachés sous le doux manteau d’adversaires politiques.
Nos cœurs ont été réjouis, ce jour-là, de voir un GBAGBO dignement debout, devant ceux à qui ces prétendus propriétaires de la démocratie ont bien voulu laisser ce dossier bien encombrant pour les uns et les autres. Nous avons été encore plus heureux de l’entendre s’adresser à cette cour et au monde entier dans des termes clairs qui ne laissent aucun doute sur le traitement qu’il a subit de la part des nouveaux détenteurs du pouvoir et de leurs alliés qui font un usage excessif de la ruse, de la fourberie et du mensonge. D’ailleurs, à ce propos, le Président dira avec justesse : « on nous a trompés ». Il a été trompé sur sa destination ; autrement dit, il a été enlevé et conduit à la CPI. C’est le lieu de s’interroger et d’interroger cette communauté dite internationale pour savoir si un Africain libre de ses opinions a des droits. La CPI n’est-elle pas tout simplement un habillage du non-droit pour lui donner un caractère aseptisé de la chose juridique ?
C’est dans le même type de manège que de valeureux hommes politiques du continent africain ont trouvé la mort ou ont connu des coups d’Etat parce qu’ils ne plaisaient pas à ceux qui se considèrent comme les maîtres du monde : Patrice Lumumba, Kwame NKrumah, Sékou Touré, Thomas Sankara, Mouammar Kadhafi, etc. Le maquillage utilisé est le même, à savoir « le développement, la paix, la démocratie » et tutti quanti.
Oui, la démocratie, parlons-en. Les donneurs de leçons de tous les temps sont aujourd’hui pris à leur propre piège. Tout comme on dit que l’on ne change pas une équipe qui gagne, l’on dit aussi qu’on ne change pas non plus une méthode qui a donné la preuve de son efficacité : cette méthode, c’est se proclamer vainqueur et se boucher les oreilles. Mais, les mêmes causes produisent aussi les mêmes effets. Faut-il alors se réjouir du malheur des autres ? Non. Il suffit simplement de se souvenir et de faire des comparaisons, de voir le rôle des acteurs d’hier (contre la Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo) et d’aujourd’hui (face à leurs affaires internes). Or donc il est permis - dans la tradition des hommes civilisés - de recompter des bulletins de vote en cas de litige électoral. Pourquoi procéder ainsi est une très grande injustice s’il s’agit d’un pays africain et bien normal s’il s’agit d’un groupe de la communauté qui s’arroge le qualificatif international ? Pour ceux qui se reconnaissent dans cette situation, nous disons simplement « nous irons jusqu’au bout ».
Le 5 décembre 2011, à La Haye, le Président Laurent Gbagbo a utilisé des mots forts au cours de cette comparution. Il a montré sa détermination à faire triompher la vérité et le droit sur les manigances et les actes mafieux.
Les militants de notre parti sont certes des orphelins aujourd’hui, avec le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, emprisonné dans le Nord du pays et son leader charismatique dans les liens de la détention à La Haye. Notre rôle dans ce combat est de jouer notre partition en restant debout, mobilisés et dignes à tout instant, partout où nous sommes afin d’obtenir la libération de Laurent Gbagbo.
Camarades militants et militantes,
Si nous voulons que ce combat porte ses fruits, la direction du FPI vous appelle à la vigilance pour nous focaliser sur les voies démocratiques de la lutte, en d’autres termes, à nous focaliser sur la transition pacifique à la démocratie. Car, c’est bien de notre détermination et de notre vigilance que dépendront la libération du Président Laurent Gbagbo et de tous nos camarades détenus à l’intérieur du pays.
Ce combat, nous sommes déterminés à le mener comme toujours avec les moyens que nous offre la lutte démocratique. Nous nous battrons sur tous les terrains (politique, diplomatique, etc.) pour la fin du mépris et la violation de nos droits. Nous emboitons le pas au Président Laurent Gbagbo qui nous a rassurés lors de sa déclaration devant la CPI en disant « je suis là et on ira jusqu’au bout» pour que la vérité triomphe.
Avec toi, Président, nous irons jusqu’au bout.
Fait à Abidjan,
le 05 décembre 2012
Le Secrétaire Général par intérim et Porte-parole
Dr Kodjo Richard
En vérité, tout a commencé il y a longtemps, peut être très longtemps même ; s’aura-t-on jamais quand ? Mais, pour le commun des Ivoiriens, c’est le 19 septembre 2002 que s’est produit un événement insolite qui, du coup, a bouleversé la marche en avant du pays. C’est, en définitive, ce jour brutal de septembre 2002 qui nous a valu la terreur du 11 avril 2011, la déportation du 29 novembre 2011 et bien sûr la comparution du 5 décembre 2011. Faut-il rappeler que, le 29 novembre 2011, le président Laurent Gbagbo a été nuitamment déporté à La Haye et que c’est le 5 décembre 2011 qu’il a comparu pour la première fois, dans le cadre de cette affaire à la fois rocambolesque et sordide. La date du 5 décembre 2011 reste et restera à jamais gravée dans les mémoires. Dans nos mémoires.
En effet, pendant que les propriétaires de la marque de fabrique « communauté internationale » s’attendaient à voir le Président Laurent Gbagbo accablé et incapable de faire face à leurs accusations orchestrées de toutes pièces, nous autres, les militants de son grand parti, souhaitions le voir debout et prêt pour cette nouvelle bataille. C’est le président dépouillé de ses attributs de Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire - par la communauté dite internationale - que nous avons vu mais un Président lucide, moralement fort et prêt pour le nouveau combat qui lui est imposé par nos ennemis qui se sont longtemps cachés sous le doux manteau d’adversaires politiques.
Nos cœurs ont été réjouis, ce jour-là, de voir un GBAGBO dignement debout, devant ceux à qui ces prétendus propriétaires de la démocratie ont bien voulu laisser ce dossier bien encombrant pour les uns et les autres. Nous avons été encore plus heureux de l’entendre s’adresser à cette cour et au monde entier dans des termes clairs qui ne laissent aucun doute sur le traitement qu’il a subit de la part des nouveaux détenteurs du pouvoir et de leurs alliés qui font un usage excessif de la ruse, de la fourberie et du mensonge. D’ailleurs, à ce propos, le Président dira avec justesse : « on nous a trompés ». Il a été trompé sur sa destination ; autrement dit, il a été enlevé et conduit à la CPI. C’est le lieu de s’interroger et d’interroger cette communauté dite internationale pour savoir si un Africain libre de ses opinions a des droits. La CPI n’est-elle pas tout simplement un habillage du non-droit pour lui donner un caractère aseptisé de la chose juridique ?
C’est dans le même type de manège que de valeureux hommes politiques du continent africain ont trouvé la mort ou ont connu des coups d’Etat parce qu’ils ne plaisaient pas à ceux qui se considèrent comme les maîtres du monde : Patrice Lumumba, Kwame NKrumah, Sékou Touré, Thomas Sankara, Mouammar Kadhafi, etc. Le maquillage utilisé est le même, à savoir « le développement, la paix, la démocratie » et tutti quanti.
Oui, la démocratie, parlons-en. Les donneurs de leçons de tous les temps sont aujourd’hui pris à leur propre piège. Tout comme on dit que l’on ne change pas une équipe qui gagne, l’on dit aussi qu’on ne change pas non plus une méthode qui a donné la preuve de son efficacité : cette méthode, c’est se proclamer vainqueur et se boucher les oreilles. Mais, les mêmes causes produisent aussi les mêmes effets. Faut-il alors se réjouir du malheur des autres ? Non. Il suffit simplement de se souvenir et de faire des comparaisons, de voir le rôle des acteurs d’hier (contre la Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo) et d’aujourd’hui (face à leurs affaires internes). Or donc il est permis - dans la tradition des hommes civilisés - de recompter des bulletins de vote en cas de litige électoral. Pourquoi procéder ainsi est une très grande injustice s’il s’agit d’un pays africain et bien normal s’il s’agit d’un groupe de la communauté qui s’arroge le qualificatif international ? Pour ceux qui se reconnaissent dans cette situation, nous disons simplement « nous irons jusqu’au bout ».
Le 5 décembre 2011, à La Haye, le Président Laurent Gbagbo a utilisé des mots forts au cours de cette comparution. Il a montré sa détermination à faire triompher la vérité et le droit sur les manigances et les actes mafieux.
Les militants de notre parti sont certes des orphelins aujourd’hui, avec le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, emprisonné dans le Nord du pays et son leader charismatique dans les liens de la détention à La Haye. Notre rôle dans ce combat est de jouer notre partition en restant debout, mobilisés et dignes à tout instant, partout où nous sommes afin d’obtenir la libération de Laurent Gbagbo.
Camarades militants et militantes,
Si nous voulons que ce combat porte ses fruits, la direction du FPI vous appelle à la vigilance pour nous focaliser sur les voies démocratiques de la lutte, en d’autres termes, à nous focaliser sur la transition pacifique à la démocratie. Car, c’est bien de notre détermination et de notre vigilance que dépendront la libération du Président Laurent Gbagbo et de tous nos camarades détenus à l’intérieur du pays.
Ce combat, nous sommes déterminés à le mener comme toujours avec les moyens que nous offre la lutte démocratique. Nous nous battrons sur tous les terrains (politique, diplomatique, etc.) pour la fin du mépris et la violation de nos droits. Nous emboitons le pas au Président Laurent Gbagbo qui nous a rassurés lors de sa déclaration devant la CPI en disant « je suis là et on ira jusqu’au bout» pour que la vérité triomphe.
Avec toi, Président, nous irons jusqu’au bout.
Fait à Abidjan,
le 05 décembre 2012
Le Secrétaire Général par intérim et Porte-parole
Dr Kodjo Richard