Le procès des quatre militaires cités dans l’affaire du meurtre du soldat nigérien de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire(ONUCI), Idy Mamoudou, reporté à deux reprises a effectivement démarré, hier avec l’audition des prévenus. Pour cette première journée, ce sont trois prévenus sur les quatre qu’ils sont, qui ont été entendus. A l’appel du président du Tribunal, le sous-lieutenant Krapka Kouakou Emmanuel, le Capitaine Seahet Degohouo Roland et le Caporal Toubaté Tom Serges se sont présentés à tour de rôle à la barre. Seul, le quatrième prévenu, en l’occurrence, le soldat de 1ère classe, Mabré Alain, qui a subi une intervention chirurgicale, n’a pu se présenter ce jour, devant le Parquet militaire.
Devant les charges d’arrestation illégale, de meurtre, de recel de cadavre, de complicité de viol formulé à leur encontre, les prévenus se sont défendus comme il le pouvait pendant plusieurs heures. En présence des Avocats de la partie civile et de la Défense.
Le sous-lieutenant Krapka Kouakou Emmanuel, qui a ouvert le bal, a relevé le fait qu’il était à son poste le 14 mars 2011 vers 1H du matin lorsque le Capitaine Seahet Degohouo Roland l’a appelé pour l’informer de ce que le chauffeur viendrait le prendre pour accomplir la mission qui consiste a venir chercher au barrage des miliciens sis près du domicile du ministre Mel Théodore, deux suspects ( Idy Mamoudou et dame Gossé). Ces deux personnes interpellées par les jeunes pro-Gbagbo ont été remises aux miliciens. Ils étaient censés être conduits au Commissariat du 18ème arrondissement pour nécessité d’enquête. Une fois sur place, le soldat onusien est embarqué. Sa compagne, elle est priée de rester là. Il fait remarquer qu’une fois au commissariat, ayant frappé en vain sans que quelqu’un ne lui ouvre les portes, il s’est rendu avec la victime au District de Cocody où le même problème s’est posé. Et de poursuivre pour dire que c’était la même scène à la Brigade voisine. « Nous sommes donc retourné au barrage où nous l’avons pris », se défend-il. Malheureusement, à l’arrivée, le constat, c’est que le soldat qui selon le Caporal Toubaté Tom Serges, était mal en point au moment de l’embarquement et qui se trouvait à ses côtés à l’arrière du véhicule lors du déplacement aller-retour, a été retrouvé le corps inerte. « Je l’ai aidé à monter à bord et il n’arrivait pas à s’asseoir donc je l’ai autorisé à se tendre avec l’accord du supérieur hiérarchique », s’est-il défendu. Pour ce qui est de la suite, le caporal explique qu’ayant découvert que la victime était inanimée à l’arrivée, il informa son supérieur hiérarchique, qui appela sur place les miliciens pour venir récupérer le corps. Après quoi, le sous-lieutenant explique avoir accompagné chez elle, dame Gossé qui n’habitait pas loin de là.
Pour sa défense, le sous-lieutenant Krapka Kouakou Emmanuel indique qu’après avoir tenté en vain de joindre le capitaine par téléphone, ce n’est qu’au petit matin qu’il a pu lui rendre compte de la mort du soldat. En réaction, le supérieur lui a demandé de repartir sur ses traces pour retrouver le corps. Une fois au poste, le constat est que le corps n’était plus là et les miliciens à qui il avait été livré étaient partis. Une autre équipe est venue assurer la relève. Approchés, les arrivants ont indiqué n’avoir reçue aucune consigne relativement à cette affaire. Et depuis lors, plus de nouvelles du soldat onusien.
Le procès qui a démarré peu avant 10h heures locales, s’est poursuivi jusque dans l’après-midi. En fin de compte, le président du Tribunal, Koffi Kouadio a informé l’auditoire de ce que l’affaire était ramenée à demain (aujourd’hui). En conséquence, il a suspendu la séance.
Jean-Claude Coulibaly
Devant les charges d’arrestation illégale, de meurtre, de recel de cadavre, de complicité de viol formulé à leur encontre, les prévenus se sont défendus comme il le pouvait pendant plusieurs heures. En présence des Avocats de la partie civile et de la Défense.
Le sous-lieutenant Krapka Kouakou Emmanuel, qui a ouvert le bal, a relevé le fait qu’il était à son poste le 14 mars 2011 vers 1H du matin lorsque le Capitaine Seahet Degohouo Roland l’a appelé pour l’informer de ce que le chauffeur viendrait le prendre pour accomplir la mission qui consiste a venir chercher au barrage des miliciens sis près du domicile du ministre Mel Théodore, deux suspects ( Idy Mamoudou et dame Gossé). Ces deux personnes interpellées par les jeunes pro-Gbagbo ont été remises aux miliciens. Ils étaient censés être conduits au Commissariat du 18ème arrondissement pour nécessité d’enquête. Une fois sur place, le soldat onusien est embarqué. Sa compagne, elle est priée de rester là. Il fait remarquer qu’une fois au commissariat, ayant frappé en vain sans que quelqu’un ne lui ouvre les portes, il s’est rendu avec la victime au District de Cocody où le même problème s’est posé. Et de poursuivre pour dire que c’était la même scène à la Brigade voisine. « Nous sommes donc retourné au barrage où nous l’avons pris », se défend-il. Malheureusement, à l’arrivée, le constat, c’est que le soldat qui selon le Caporal Toubaté Tom Serges, était mal en point au moment de l’embarquement et qui se trouvait à ses côtés à l’arrière du véhicule lors du déplacement aller-retour, a été retrouvé le corps inerte. « Je l’ai aidé à monter à bord et il n’arrivait pas à s’asseoir donc je l’ai autorisé à se tendre avec l’accord du supérieur hiérarchique », s’est-il défendu. Pour ce qui est de la suite, le caporal explique qu’ayant découvert que la victime était inanimée à l’arrivée, il informa son supérieur hiérarchique, qui appela sur place les miliciens pour venir récupérer le corps. Après quoi, le sous-lieutenant explique avoir accompagné chez elle, dame Gossé qui n’habitait pas loin de là.
Pour sa défense, le sous-lieutenant Krapka Kouakou Emmanuel indique qu’après avoir tenté en vain de joindre le capitaine par téléphone, ce n’est qu’au petit matin qu’il a pu lui rendre compte de la mort du soldat. En réaction, le supérieur lui a demandé de repartir sur ses traces pour retrouver le corps. Une fois au poste, le constat est que le corps n’était plus là et les miliciens à qui il avait été livré étaient partis. Une autre équipe est venue assurer la relève. Approchés, les arrivants ont indiqué n’avoir reçue aucune consigne relativement à cette affaire. Et depuis lors, plus de nouvelles du soldat onusien.
Le procès qui a démarré peu avant 10h heures locales, s’est poursuivi jusque dans l’après-midi. En fin de compte, le président du Tribunal, Koffi Kouadio a informé l’auditoire de ce que l’affaire était ramenée à demain (aujourd’hui). En conséquence, il a suspendu la séance.
Jean-Claude Coulibaly