La justice ivoirienne a la capacité d’organiser le procès de l’ex-première Dame. Elle veut en administrer la preuve à travers cette nouvelle audition de Simone Gbagbo qui a eu lieu hier à Odienné.
C’est une simple coïncidence. Près de trois semaines après qu’elle a été entendue sur son implication dans les crimes de sang commis durant la crise postélectorale, Simone Gbagbo a été de nouveau auditionnée hier, en présence de ses avocats. Selon nos sources, l’audition a porté cette fois-ci sur les faits de crimes économiques qui pèsent sur l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire. Ce que les magistrats ont voulu savoir, à travers cette audition, c’est le degré d’implication de l’ex-première Dame, dans le casse de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Et autres actes de pillage de l’économie nationale.
Signe de plus qui démontre l’imminence du procès de l’ancienne dame de fer. Comme le 14 novembre, c’est le cabinet du juge Mamadou Koné qui a conduit cette audition. Celle-ci intervient dans un contexte de polémique sur le lieu où devrait se tenir le procès de l’épouse de Laurent Gbagbo.
En effet, la Cour pénale internationale a émis le vœu auprès des autorités ivoiriennes, de voir Mme Gbagbo transférée à La Haye. Une demande de trop, aux yeux de la justice et des autorités ivoiriennes après qu’elles ont déjà fait droit à la demande de transfèrement de Laurent Gbagbo. A l’époque, la justice ivoirienne, explique un de ses animateurs, toute aussi éprouvée par la crise, n’avait pas les moyens de juger l’ancien président. Les responsables de l’appareil judiciaire avaient alors réussi à convaincre l’exécutif de livrer M. Gbagbo à la Cpi. La justice qui se remet peu à peu en état de fonctionner, entend juger Simone Gbagbo, comme elle l’a fait pour l’ex-général Bruno Dogbo Blé, en octobre dernier. Le président de la République, Alassane Ouattara, répondant vendredi dernier à une question de journalistes au sujet de cette demande de transfèrement, a donné une réponse qui laisse penser qu’il va s’aligner sur la position de la justice ivoirienne. «Concernant le mandat d’arrêt contre Mme Simone Gbagbo, effectivement la CPI a rendu public ce mandat d’arrêt, nous prenons acte de la décision. Le gouvernement aura le temps d’examiner la question et de se prononcer», a-t-il répondu au cours d’un échange avec des journalistes, à Bondoukou. Une réponse qui s’est faite plus précise, mardi à la sortie de l’Elysée. «Elle peut être jugée en Côte d’Ivoire. Nous sommes en train d’examiner la question et nous ferons connaître notre position dans les semaines et les mois qui viennent», indiqué le président Ouattara. En attendant cette réponse officielle, la justice poursuit allègrement sa procédure.
Marc Dossa
C’est une simple coïncidence. Près de trois semaines après qu’elle a été entendue sur son implication dans les crimes de sang commis durant la crise postélectorale, Simone Gbagbo a été de nouveau auditionnée hier, en présence de ses avocats. Selon nos sources, l’audition a porté cette fois-ci sur les faits de crimes économiques qui pèsent sur l’ex-première Dame de Côte d’Ivoire. Ce que les magistrats ont voulu savoir, à travers cette audition, c’est le degré d’implication de l’ex-première Dame, dans le casse de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Et autres actes de pillage de l’économie nationale.
Signe de plus qui démontre l’imminence du procès de l’ancienne dame de fer. Comme le 14 novembre, c’est le cabinet du juge Mamadou Koné qui a conduit cette audition. Celle-ci intervient dans un contexte de polémique sur le lieu où devrait se tenir le procès de l’épouse de Laurent Gbagbo.
En effet, la Cour pénale internationale a émis le vœu auprès des autorités ivoiriennes, de voir Mme Gbagbo transférée à La Haye. Une demande de trop, aux yeux de la justice et des autorités ivoiriennes après qu’elles ont déjà fait droit à la demande de transfèrement de Laurent Gbagbo. A l’époque, la justice ivoirienne, explique un de ses animateurs, toute aussi éprouvée par la crise, n’avait pas les moyens de juger l’ancien président. Les responsables de l’appareil judiciaire avaient alors réussi à convaincre l’exécutif de livrer M. Gbagbo à la Cpi. La justice qui se remet peu à peu en état de fonctionner, entend juger Simone Gbagbo, comme elle l’a fait pour l’ex-général Bruno Dogbo Blé, en octobre dernier. Le président de la République, Alassane Ouattara, répondant vendredi dernier à une question de journalistes au sujet de cette demande de transfèrement, a donné une réponse qui laisse penser qu’il va s’aligner sur la position de la justice ivoirienne. «Concernant le mandat d’arrêt contre Mme Simone Gbagbo, effectivement la CPI a rendu public ce mandat d’arrêt, nous prenons acte de la décision. Le gouvernement aura le temps d’examiner la question et de se prononcer», a-t-il répondu au cours d’un échange avec des journalistes, à Bondoukou. Une réponse qui s’est faite plus précise, mardi à la sortie de l’Elysée. «Elle peut être jugée en Côte d’Ivoire. Nous sommes en train d’examiner la question et nous ferons connaître notre position dans les semaines et les mois qui viennent», indiqué le président Ouattara. En attendant cette réponse officielle, la justice poursuit allègrement sa procédure.
Marc Dossa