PARIS - La cour d`assises de Paris rend vendredi son verdict dans le procès de quatre anciens militaires français de la force Licorne en Côte d`Ivoire jugés depuis deux semaines pour le meurtre en 2005 de l`Ivoirien Firmin Mahé.
Des peines de prison allant de six mois avec sursis à cinq ans ferme ont été requises jeudi par l`avocate générale, qui a souligné le caractère "extraordinaire" de ce dossier, tant il est rare que des militaires soient jugés pour des affaires criminelles.
Elle a requis une sanction moins lourde pour les exécutants que pour leur supérieur, le colonel Eric Burgaud, qui a reconnu leur avoir transmis l`ordre illégal de tuer Mahé, qu`ils considéraient comme un dangereux criminel, un "coupeur de routes" terrorisant les populations.
Le colonel affirme avoir lui-même tenu cet ordre de manière implicite du général Henri Poncet, qui a démenti et a bénéficié d`un non-lieu durant l`enquête. La défense a demandé que le "doute" sur ce point bénéficie au colonel.
Cinq ans de prison dont trois ferme ont été requis contre l`adjudant-chef Guy Raugel, qui a toujours reconnu avoir tué Firmin Mahé, sur ordre, en l`étouffant avec un sac plastique alors qu`il était transporté, blessé, dans un véhicule blindé.
De la prison avec sursis a été demandée contre les deux soldats qui se trouvaient avec lui dans le véhicule.
Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont pourfendu "l`hypocrisie" des hauts gradés venus témoigner au procès et qui ont, pour la plupart, tenu des "discours de salon" déconnectés des réalités du terrain.
L`essentiel des débats, entamés le 27 novembre, a tourné autour de la possibilité qu`avaient les accusés de désobéir à une ordre illégal, dans le contexte d`une mission de maintien de la paix sans cadre juridique adapté.
Les militaires poursuivis ont notamment décrit combien ils étaient excédés de voir les auteurs d`exactions dont ils étaient témoins remis en liberté sitôt arrêtés.
Les accusés doivent prendre une dernière fois la parole vendredi à 09H30.
La cour se retirera ensuite pour délibérer.
Des peines de prison allant de six mois avec sursis à cinq ans ferme ont été requises jeudi par l`avocate générale, qui a souligné le caractère "extraordinaire" de ce dossier, tant il est rare que des militaires soient jugés pour des affaires criminelles.
Elle a requis une sanction moins lourde pour les exécutants que pour leur supérieur, le colonel Eric Burgaud, qui a reconnu leur avoir transmis l`ordre illégal de tuer Mahé, qu`ils considéraient comme un dangereux criminel, un "coupeur de routes" terrorisant les populations.
Le colonel affirme avoir lui-même tenu cet ordre de manière implicite du général Henri Poncet, qui a démenti et a bénéficié d`un non-lieu durant l`enquête. La défense a demandé que le "doute" sur ce point bénéficie au colonel.
Cinq ans de prison dont trois ferme ont été requis contre l`adjudant-chef Guy Raugel, qui a toujours reconnu avoir tué Firmin Mahé, sur ordre, en l`étouffant avec un sac plastique alors qu`il était transporté, blessé, dans un véhicule blindé.
De la prison avec sursis a été demandée contre les deux soldats qui se trouvaient avec lui dans le véhicule.
Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont pourfendu "l`hypocrisie" des hauts gradés venus témoigner au procès et qui ont, pour la plupart, tenu des "discours de salon" déconnectés des réalités du terrain.
L`essentiel des débats, entamés le 27 novembre, a tourné autour de la possibilité qu`avaient les accusés de désobéir à une ordre illégal, dans le contexte d`une mission de maintien de la paix sans cadre juridique adapté.
Les militaires poursuivis ont notamment décrit combien ils étaient excédés de voir les auteurs d`exactions dont ils étaient témoins remis en liberté sitôt arrêtés.
Les accusés doivent prendre une dernière fois la parole vendredi à 09H30.
La cour se retirera ensuite pour délibérer.