Emissaire de la Commission électorale du Pdci dans le Cavally, Denis Kah Zion, délégué départemental Toulépleu, par ailleurs "doyen en âge" des délégués non candidats aux élections du Conseil régional, au terme d’une mission de cinq (5) jours, fait le point de ses différentes consultations avec les membres des instances en vue de la recherche d’un consensus pour le choix de la tête de liste aux élections du Conseil régional pour le Pdci.
Monsieur le délégué de Toulépleu, vous êtes au terme d’une mission qui vous a été confiée par la Commission électorale du Pdci en vue des élections régionales. Que retenez-vous?
Cela a été un honneur pour moi d’avoir été désigné par la Commission électorale du Pdci comme coordonnateur d’un processus de recherche de consensus entre deux candidats à la candidature au titre de notre parti pour les régionales dans le Cavally. En ma qualité de délégué départemental Pdci de Toulépleu et ‘’doyen d’âge’’ des délégués non candidats aux élections régionales du Cavally, comme l’a exigé la Commission électorale du Pdci, j’ai conduit la mission depuis Abidjan où j’ai entamé les consultations entre mes aînés, les ministres Désiré Gnonkonté (délégué Pdci de Guiglo) et Dagobert Banzio (délégué Pdci de Bloléquin) candidats à la candidature à la présidence du Conseil régional du Cavally pour le Pdci-Rda. Ce que je retiens principalement, c’est que les consultations à la base qui ont eu lieu, le jeudi à Guiglo au domicile du doyen Kéi Boguinard, et le lundi au foyer des jeunes de Toulépleu et à la salle des fêtes de la mairie de Bloléquin, c’est que tout s’est bien déroulé, dans le calme, dans un esprit de fraternité, de respect et de courtoisie. Je peux dire également que c’est l’une des consultations à la base qui s’est passée sans échauffourée, sans éclats de voix, sans bagarre même si au finish, nous n’avons pas pu obtenir le consensus recherché.
C’est vrai que vous n’avez pas obtenu le consensus recherché, mais au vu des opinions des militants à la base, des tendances se dégagent-elles au profit d’un candidat ?
Je n’ai pas pour mission des primaires donc vous convenez avec moi que tout ce que j’ai recueilli comme opinions, je me dois de les reverser dans un rapport de synthèse. Je voudrais dire encore que je me suis fait assister de deux assesseurs choisis par chaque candidat. J’ai fait parler les candidats en introduction pour la présentation de l’esprit de leur candidature et expliquer leur programme de société pour le Cavally. Et même avant de mettre fin aux différentes rencontres, ils ont été autorisés à s’exprimer. Tout comme aussi nous avons recueilli les opinions des membres des instances du parti de la localité où nous nous trouvions. C’est-à-dire les membres du Conseil politique, du Grand conseil, des secrétaires généraux de Section, les militants de base, bien sûr, ceux qui sont à jour de leurs cotisations. Nous avons donc adopté cette démarche démocratique. En retour, nous, dans notre position d’arbitre, nous transmettrons fidèlement les opinions recueillies et l’ambiance dans laquelle ces rencontres ont eu lieu. Je note que nous n’avons pas pu obtenir le consensus. Donc, il revient à la Direction du parti et au président Henri Konan Bédié sur la base de notre rapport et d’autres données en leur possession, de choisir le candidat idoine pour faire gagner le Pdci aux prochaines élections régionales.
Sans consensus, pensez-vous que les deux candidats accepteront de s’aligner sur la décision de la Direction du parti ?
Au cours de la toute première rencontre que nous avons eue au domicile du ministre Banzio, les deux candidats ont leur candidature. Mais chacun d’eux a dit, au cours de cette rencontre à trois, que si le parti choisissait l’un ou l’autre, ils étaient prêts à l’accepter et à le soutenir. Banzio a dit que s’il n’était pas choisi, il soutiendra Gnonkonté. Et Gnonkonté en a fait de même. Lors des consultations à la base, ils ont redit la même chose. Ce sont des responsables du Pdci, ils savent ce qu’ils disent. Donc au moment où le parti fera son choix, je suis convaincu qu’ils s’aligneront. Ils sont conscients que s’ils ne sont pas sur la même liste, le Pdci perdra. On peut, certes, compter sur des alliés, mais si les deux sont sur la même liste, on gagnera. Et ce sont les tendances qui se sont dégagées à Guiglo, Toulépleu et Blolequin. Moi, en tant que leur jeune frère arbitre désigné, je ne peux que leur demander de respecter leur parole et aller dans le sens de ce qui peut sauver notre parti. La victoire du Pdci se sent et se vit. Il nous appartient d’aller dans ce sens pour gagner dans la paix et la fraternité. Je voudrais ajouter que les trois délégués que nous sommes ont convenu de nous retrouver à Abidjan et de continuer à échanger pour trouver un consensus bien que le rapport sera déposé afin de surprendre agréablement la Commission électorale à laquelle nous allons présenter les résultats de nos dernières consultations avant certainement qu’elle nous fasse savoir le choix du parti.
Quel est le délai qui vous a été imparti pour le dépôt de votre rapport?
Le rapport de synthèse sera déposé dans les heures qui suivent. Ce sera un résumé des trois étapes, qui va décrire l’ambiance qui a prévalu et les différentes opinions. Mais, mon rôle n’est pas de classer les candidats. Mon rôle, c’est de faire un rapport au parti sur tout ce que j’ai vu et entendu.
Nous avons entendu dire que vous étiez en mission pour le Rhdp. Est-ce vrai ?
Je ne suis pas venu en mission pour le Rhdp, mais en mission commanditée par la Commission électorale du Pdci. En qualité de "doyen d’âge" des délégués non candidats, ma mission était de coordonner la recherche du consensus des candidats du Pdci. Après quoi, les partis membres du Rhdp, c’est-à-dire, le Pdci-Rda, le Rdr, l’Udpci et le Mfa se retrouveront autour d’une table pour parler d’une coordination de recherche de consensus pour la tête de liste des candidatures Rhdp. Mais cela est laissé à l’appréciation des présidents des partis du Rhdp. Nous sommes venus dans le Cavally pour parler du Pdci-Rda et non d’une mission du Rhdp contrairement à ce qui se dit à Abidjan.
Qu’en est-il des les municipales, surtout que vous êtes candidat à la candidature pour les élections à Toulépleu ?
Je suis sur le terrain. Je continue de parcourir les villages et les quartiers de Toulépleu pour recueillir les propositions des parents pour la liste municipale qui va aller dans le sens de l’ouverture et du rassemblement de toutes les filles et tous les fils de Toulépleu. Je peux confirmer que tout va bien sur le terrain pour moi. Surtout que la Commission électorale indépendante (Cei) vient de débloquer ce qui pouvait bloquer ma candidature. C’est-à-dire non inscrit sur la liste de Toulépleu, je peux être candidat pourvu que je sois inscrit sur la liste électorale nationale. Et je suis inscrit, j’ai ma carte nationale d’identité et mon bulletin de vote. Je suis donc en règle vis-à-vis de la Cei (ndlr : Commission électorale indépendante), et je suis éligible à Toulépleu, contrairement aux rumeurs véhiculées par les mauvaises langues.
Interview réalisée par
Lance Touré (envoyé spécial)
Monsieur le délégué de Toulépleu, vous êtes au terme d’une mission qui vous a été confiée par la Commission électorale du Pdci en vue des élections régionales. Que retenez-vous?
Cela a été un honneur pour moi d’avoir été désigné par la Commission électorale du Pdci comme coordonnateur d’un processus de recherche de consensus entre deux candidats à la candidature au titre de notre parti pour les régionales dans le Cavally. En ma qualité de délégué départemental Pdci de Toulépleu et ‘’doyen d’âge’’ des délégués non candidats aux élections régionales du Cavally, comme l’a exigé la Commission électorale du Pdci, j’ai conduit la mission depuis Abidjan où j’ai entamé les consultations entre mes aînés, les ministres Désiré Gnonkonté (délégué Pdci de Guiglo) et Dagobert Banzio (délégué Pdci de Bloléquin) candidats à la candidature à la présidence du Conseil régional du Cavally pour le Pdci-Rda. Ce que je retiens principalement, c’est que les consultations à la base qui ont eu lieu, le jeudi à Guiglo au domicile du doyen Kéi Boguinard, et le lundi au foyer des jeunes de Toulépleu et à la salle des fêtes de la mairie de Bloléquin, c’est que tout s’est bien déroulé, dans le calme, dans un esprit de fraternité, de respect et de courtoisie. Je peux dire également que c’est l’une des consultations à la base qui s’est passée sans échauffourée, sans éclats de voix, sans bagarre même si au finish, nous n’avons pas pu obtenir le consensus recherché.
C’est vrai que vous n’avez pas obtenu le consensus recherché, mais au vu des opinions des militants à la base, des tendances se dégagent-elles au profit d’un candidat ?
Je n’ai pas pour mission des primaires donc vous convenez avec moi que tout ce que j’ai recueilli comme opinions, je me dois de les reverser dans un rapport de synthèse. Je voudrais dire encore que je me suis fait assister de deux assesseurs choisis par chaque candidat. J’ai fait parler les candidats en introduction pour la présentation de l’esprit de leur candidature et expliquer leur programme de société pour le Cavally. Et même avant de mettre fin aux différentes rencontres, ils ont été autorisés à s’exprimer. Tout comme aussi nous avons recueilli les opinions des membres des instances du parti de la localité où nous nous trouvions. C’est-à-dire les membres du Conseil politique, du Grand conseil, des secrétaires généraux de Section, les militants de base, bien sûr, ceux qui sont à jour de leurs cotisations. Nous avons donc adopté cette démarche démocratique. En retour, nous, dans notre position d’arbitre, nous transmettrons fidèlement les opinions recueillies et l’ambiance dans laquelle ces rencontres ont eu lieu. Je note que nous n’avons pas pu obtenir le consensus. Donc, il revient à la Direction du parti et au président Henri Konan Bédié sur la base de notre rapport et d’autres données en leur possession, de choisir le candidat idoine pour faire gagner le Pdci aux prochaines élections régionales.
Sans consensus, pensez-vous que les deux candidats accepteront de s’aligner sur la décision de la Direction du parti ?
Au cours de la toute première rencontre que nous avons eue au domicile du ministre Banzio, les deux candidats ont leur candidature. Mais chacun d’eux a dit, au cours de cette rencontre à trois, que si le parti choisissait l’un ou l’autre, ils étaient prêts à l’accepter et à le soutenir. Banzio a dit que s’il n’était pas choisi, il soutiendra Gnonkonté. Et Gnonkonté en a fait de même. Lors des consultations à la base, ils ont redit la même chose. Ce sont des responsables du Pdci, ils savent ce qu’ils disent. Donc au moment où le parti fera son choix, je suis convaincu qu’ils s’aligneront. Ils sont conscients que s’ils ne sont pas sur la même liste, le Pdci perdra. On peut, certes, compter sur des alliés, mais si les deux sont sur la même liste, on gagnera. Et ce sont les tendances qui se sont dégagées à Guiglo, Toulépleu et Blolequin. Moi, en tant que leur jeune frère arbitre désigné, je ne peux que leur demander de respecter leur parole et aller dans le sens de ce qui peut sauver notre parti. La victoire du Pdci se sent et se vit. Il nous appartient d’aller dans ce sens pour gagner dans la paix et la fraternité. Je voudrais ajouter que les trois délégués que nous sommes ont convenu de nous retrouver à Abidjan et de continuer à échanger pour trouver un consensus bien que le rapport sera déposé afin de surprendre agréablement la Commission électorale à laquelle nous allons présenter les résultats de nos dernières consultations avant certainement qu’elle nous fasse savoir le choix du parti.
Quel est le délai qui vous a été imparti pour le dépôt de votre rapport?
Le rapport de synthèse sera déposé dans les heures qui suivent. Ce sera un résumé des trois étapes, qui va décrire l’ambiance qui a prévalu et les différentes opinions. Mais, mon rôle n’est pas de classer les candidats. Mon rôle, c’est de faire un rapport au parti sur tout ce que j’ai vu et entendu.
Nous avons entendu dire que vous étiez en mission pour le Rhdp. Est-ce vrai ?
Je ne suis pas venu en mission pour le Rhdp, mais en mission commanditée par la Commission électorale du Pdci. En qualité de "doyen d’âge" des délégués non candidats, ma mission était de coordonner la recherche du consensus des candidats du Pdci. Après quoi, les partis membres du Rhdp, c’est-à-dire, le Pdci-Rda, le Rdr, l’Udpci et le Mfa se retrouveront autour d’une table pour parler d’une coordination de recherche de consensus pour la tête de liste des candidatures Rhdp. Mais cela est laissé à l’appréciation des présidents des partis du Rhdp. Nous sommes venus dans le Cavally pour parler du Pdci-Rda et non d’une mission du Rhdp contrairement à ce qui se dit à Abidjan.
Qu’en est-il des les municipales, surtout que vous êtes candidat à la candidature pour les élections à Toulépleu ?
Je suis sur le terrain. Je continue de parcourir les villages et les quartiers de Toulépleu pour recueillir les propositions des parents pour la liste municipale qui va aller dans le sens de l’ouverture et du rassemblement de toutes les filles et tous les fils de Toulépleu. Je peux confirmer que tout va bien sur le terrain pour moi. Surtout que la Commission électorale indépendante (Cei) vient de débloquer ce qui pouvait bloquer ma candidature. C’est-à-dire non inscrit sur la liste de Toulépleu, je peux être candidat pourvu que je sois inscrit sur la liste électorale nationale. Et je suis inscrit, j’ai ma carte nationale d’identité et mon bulletin de vote. Je suis donc en règle vis-à-vis de la Cei (ndlr : Commission électorale indépendante), et je suis éligible à Toulépleu, contrairement aux rumeurs véhiculées par les mauvaises langues.
Interview réalisée par
Lance Touré (envoyé spécial)