Après Moult tractations, suite à la dissolution du Gouvernement dirigé par Jeannot Ahoussou, l’ex-ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, est désigné par chef de l’Etat pour occuper la primature.
Une semaine. C’est le temps mis pour former le nouveau gouvernement ivoirien après la dissolution de celui de Jeannot Ahoussou le 14 novembre dernier. Raison évoquée : division au sein de la coalition du Rassemblement des « Houphouétistes » pour la démocratie et la paix (RHDP). Le groupe parlementaire PDCI et celui de l’UDPCI ont voté en commission contre un projet de loi sur le mariage présenté par le gouvernement. La présidence y a vu une atteinte à la cohésion de l’alliance.
Le chef de la nouvelle équipe est Daniel Kablan Duncan, 69 ans, ministre des Affaires étrangères sortant, nommé le mercredi 21 novembre par le président ivoirien Alassane Ouattara. Membre du parti démocratique de Côte d’Ivoire, Duncan a été Premier ministre de 1993 à 1999 sous la présidence d’Henri Konan Bédié. Cet économiste, succède à Jeannot Ahoussou, nommé en mars 2012. La primature reste donc aux mains du PDCI en vertu d’un accord entre ce parti et le Rassemblement des Républicains (RDR). Le jeudi 22 novembre 2012, le nouveau gouvernement ivoirien, dirigé par Daniel Kablan Duncan a pris fonction. Mais que de tractations pour en arriver là. Le président Alassane Ouattara rencontre le leader du PDCI, Henri Konan Bédié, le 19 novembre pour trouver un consensus. A partir de là tout va s’accélérer. Le 20 novembre, le président Ouattara signifie au cours d’une audience au Premier ministre Ahoussou la fin de leur collaboration. Le mercredi 21 novembre Kablan Duncan est nommé à la primature. Le lendemain, le gouvernement de 28 membres est connu et se met aussitôt au travail avec son premier conseil des ministres. Preuve que l’heure est maintenant à l’action. Les objectifs du chef de l’Etat sont clairs : juguler la violence et rétablir la sécurité, réduire la pauvreté, lutter contre la cherté de la vie, ainsi que le chômage des jeunes. Tout cela en accélérant la mise en œuvre du programme de gouvernement afin que le quotidien des ivoiriens s’améliore. Les promesses de campagnes doivent être tenues pendant les trois années à venir. In fine, le laxisme reproché à l’ancien gouvernement Ahoussou de 35 membres ne sera plus toléré. Cela a été marqué aussi par le départ de huit ministres : le ministre du Commerce, Dagobert Banzio ; de la Lutte contre le sida et de la santé N’dri Yoman ; des Eaux et Forêt, Nabo Clément ; du Sport Philippe Légré ; de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle Albert Flindé ; de la Communication, Diakité Koty ; du ministre délégué auprès du Premier ministre, Garde des sceaux chargé de la Justice, Matto Loma Cissé.
Quant aux nombreux ministres reconduits, on a assisté à un jeeu de chaise musicale. Avec entre autres la nomination de Kaba Nialé, anciennement ministre du Logement au ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances ; et celle de Anne Ouloto, l’ex-ministre de la Salubrité urbaine au ministère de la Solidarité, de la Famille de la Femme et de l’Enfant.
Aussi ne peut-on pas occulter l’entrée du président de la chambre de commerce et d’industrie, Jean Louis Billon, au ministère du Commerce de l’Artisanat et de la Promotion des PME. Mme Affousiata Bamba Lamine avocate et ex-porte parole des forces nouvelles, récupère le porte feuille de la communication ainsi que celui de porte parole adjoint du gouvernement. Roger Kacou, ex-directeur général de l’hôtel ivoire (en Côte d’Ivoire) et de l’hôtel Hilton au Kenya, est promu au rang de ministre du Tourisme. Jean Claude Brou, anciennement représentant résident de la Banque mondiale au Tchad, se voit nommer au ministère de l’Industrie.
Il faut remarquer que le Mouvement des Forces d’Avenir (MFA) d’Anaky Kobena, pourtant membre de la coalition des Houphouétistes, n’a aucun ministre pas dans le gouvernement de Kablan Duncan.
Jean-David Coulibaly
Correspondant permanent à Abidjan
Une semaine. C’est le temps mis pour former le nouveau gouvernement ivoirien après la dissolution de celui de Jeannot Ahoussou le 14 novembre dernier. Raison évoquée : division au sein de la coalition du Rassemblement des « Houphouétistes » pour la démocratie et la paix (RHDP). Le groupe parlementaire PDCI et celui de l’UDPCI ont voté en commission contre un projet de loi sur le mariage présenté par le gouvernement. La présidence y a vu une atteinte à la cohésion de l’alliance.
Le chef de la nouvelle équipe est Daniel Kablan Duncan, 69 ans, ministre des Affaires étrangères sortant, nommé le mercredi 21 novembre par le président ivoirien Alassane Ouattara. Membre du parti démocratique de Côte d’Ivoire, Duncan a été Premier ministre de 1993 à 1999 sous la présidence d’Henri Konan Bédié. Cet économiste, succède à Jeannot Ahoussou, nommé en mars 2012. La primature reste donc aux mains du PDCI en vertu d’un accord entre ce parti et le Rassemblement des Républicains (RDR). Le jeudi 22 novembre 2012, le nouveau gouvernement ivoirien, dirigé par Daniel Kablan Duncan a pris fonction. Mais que de tractations pour en arriver là. Le président Alassane Ouattara rencontre le leader du PDCI, Henri Konan Bédié, le 19 novembre pour trouver un consensus. A partir de là tout va s’accélérer. Le 20 novembre, le président Ouattara signifie au cours d’une audience au Premier ministre Ahoussou la fin de leur collaboration. Le mercredi 21 novembre Kablan Duncan est nommé à la primature. Le lendemain, le gouvernement de 28 membres est connu et se met aussitôt au travail avec son premier conseil des ministres. Preuve que l’heure est maintenant à l’action. Les objectifs du chef de l’Etat sont clairs : juguler la violence et rétablir la sécurité, réduire la pauvreté, lutter contre la cherté de la vie, ainsi que le chômage des jeunes. Tout cela en accélérant la mise en œuvre du programme de gouvernement afin que le quotidien des ivoiriens s’améliore. Les promesses de campagnes doivent être tenues pendant les trois années à venir. In fine, le laxisme reproché à l’ancien gouvernement Ahoussou de 35 membres ne sera plus toléré. Cela a été marqué aussi par le départ de huit ministres : le ministre du Commerce, Dagobert Banzio ; de la Lutte contre le sida et de la santé N’dri Yoman ; des Eaux et Forêt, Nabo Clément ; du Sport Philippe Légré ; de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle Albert Flindé ; de la Communication, Diakité Koty ; du ministre délégué auprès du Premier ministre, Garde des sceaux chargé de la Justice, Matto Loma Cissé.
Quant aux nombreux ministres reconduits, on a assisté à un jeeu de chaise musicale. Avec entre autres la nomination de Kaba Nialé, anciennement ministre du Logement au ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances ; et celle de Anne Ouloto, l’ex-ministre de la Salubrité urbaine au ministère de la Solidarité, de la Famille de la Femme et de l’Enfant.
Aussi ne peut-on pas occulter l’entrée du président de la chambre de commerce et d’industrie, Jean Louis Billon, au ministère du Commerce de l’Artisanat et de la Promotion des PME. Mme Affousiata Bamba Lamine avocate et ex-porte parole des forces nouvelles, récupère le porte feuille de la communication ainsi que celui de porte parole adjoint du gouvernement. Roger Kacou, ex-directeur général de l’hôtel ivoire (en Côte d’Ivoire) et de l’hôtel Hilton au Kenya, est promu au rang de ministre du Tourisme. Jean Claude Brou, anciennement représentant résident de la Banque mondiale au Tchad, se voit nommer au ministère de l’Industrie.
Il faut remarquer que le Mouvement des Forces d’Avenir (MFA) d’Anaky Kobena, pourtant membre de la coalition des Houphouétistes, n’a aucun ministre pas dans le gouvernement de Kablan Duncan.
Jean-David Coulibaly
Correspondant permanent à Abidjan