Situés sur le même site, au milieu des habitations dans le quartier Toits-Rouges, l’escadron et la brigade de gendarmerie de Yopougon ont subi une attaque tôt vendredi 21 décembre 2012, entre trois heures et cinq heures du matin. Deux bonnes heures de chaudes empoignades à coups d’obus et de détonation d’armes automatiques, entre assaillants non encore identifiés et les gendarmes qui tiennent les lieux. Les premiers ont été mis en déroute vers cinq heures du matin selon les témoins après des renforts venus de l’ancien camp de la Brigade anti-émeute (BAE) et des unités des forces républicaines de Côte d’Ivoire. Le bilan de l’attaque est un véritable gâchis : onze (11) véhicules calcinés sous le flot des obus dont un véhicule tactique tout terrain nouvellement acquis. Il y a eu un mort. Un malheureux prévenu arrivé là, la veille pour une affaire de terrain qui l’opposait à un véreux acheteur. Des membres de la famille du vieux Koné Guiguiba, ancien employé de la Sitram à la retraite, ont pleuré à chaudes larmes aux abords de l’escadron.
Mode opératoire: ‘’bien viser et lancer’’
Selon des témoins qui ont suivi de bout en bout les hostilités, c’est vers 3 h 30 que les premiers coups ont été entendus. Les assaillants ont opéré par petits groupes. Le premier groupe a pris position sur la voie passant devant le camp en donnant dos à l’ancien camp de la BAE. Le deuxième groupuscule lui, était du côté des services de l’état civil de la mairie. La méthode d’attaque consistait à faire pleuvoir des obus sur l’escadron et la brigade. Un témoin a entendu un assaillant dire à l’un des siens : ‘’il faut bien viser et puis tu lances’’. Le coup qui est parti immédiatement a fait voler en éclat des véhicules stationnés dans la cour. Un fait remarquable, avance un autre témoin, les assaillants sont parvenus en ces lieux à pieds. Ils se sont aussitôt éclipsés comme ils sont venus dès l’arrivée des renforts. Quand gendarmes et Frci prennent le dessus, une petite crise surgit entre les deux corps. Les Frci, plus sûrs d’eux, ont demandé aux gendarmes de leur laisser toute la place pour le contrôle de la situation. Les gendarmes y ont opposé une fin de non recevoir entre des éclats de voix et une guerre de nerfs.
Le ministre évite le contact avec la presse
Arrivés aux environs de dix heures, le ministre Paul Koffi Koffi, le chef d’Etat-major général (Cemg) des Frci, Soumaïla Bakayoko, le commandant supérieur de la gendarmerie, Gervais Kouassi, le Directeur général de la police nationale, Bredou M’Bia, ont pu constater les dégâts. Mais cette fois, le ministre Paul Koffi Koffi a tenu la presse à l’écart et même très loin. Aucun journaliste n’a été admis dans l’enceinte de l’escadron d’où le ministre et sa délégation sont sortis vers 11 h, suivis de quelques détachements de l’Onuci. Cette énième attaque est assez singulière par son mode opératoire. On était habitué aux assauts contre les positions ou les corridors tenus par les Frci. Rarement elles étaient dirigées contre des gendarmes si ce n’est de les neutraliser pour leur prendre des armes. Cette fois, il y avait une volonté manifeste de rayer l’escadron de gendarmerie de la carte de Yopougon. Des enquêtes ouvertes situeront les Ivoiriens dans cette autre affaire. Par ailleurs, selon des sources, l’état-major indexerait des complicités internes.
S. Debailly
Mode opératoire: ‘’bien viser et lancer’’
Selon des témoins qui ont suivi de bout en bout les hostilités, c’est vers 3 h 30 que les premiers coups ont été entendus. Les assaillants ont opéré par petits groupes. Le premier groupe a pris position sur la voie passant devant le camp en donnant dos à l’ancien camp de la BAE. Le deuxième groupuscule lui, était du côté des services de l’état civil de la mairie. La méthode d’attaque consistait à faire pleuvoir des obus sur l’escadron et la brigade. Un témoin a entendu un assaillant dire à l’un des siens : ‘’il faut bien viser et puis tu lances’’. Le coup qui est parti immédiatement a fait voler en éclat des véhicules stationnés dans la cour. Un fait remarquable, avance un autre témoin, les assaillants sont parvenus en ces lieux à pieds. Ils se sont aussitôt éclipsés comme ils sont venus dès l’arrivée des renforts. Quand gendarmes et Frci prennent le dessus, une petite crise surgit entre les deux corps. Les Frci, plus sûrs d’eux, ont demandé aux gendarmes de leur laisser toute la place pour le contrôle de la situation. Les gendarmes y ont opposé une fin de non recevoir entre des éclats de voix et une guerre de nerfs.
Le ministre évite le contact avec la presse
Arrivés aux environs de dix heures, le ministre Paul Koffi Koffi, le chef d’Etat-major général (Cemg) des Frci, Soumaïla Bakayoko, le commandant supérieur de la gendarmerie, Gervais Kouassi, le Directeur général de la police nationale, Bredou M’Bia, ont pu constater les dégâts. Mais cette fois, le ministre Paul Koffi Koffi a tenu la presse à l’écart et même très loin. Aucun journaliste n’a été admis dans l’enceinte de l’escadron d’où le ministre et sa délégation sont sortis vers 11 h, suivis de quelques détachements de l’Onuci. Cette énième attaque est assez singulière par son mode opératoire. On était habitué aux assauts contre les positions ou les corridors tenus par les Frci. Rarement elles étaient dirigées contre des gendarmes si ce n’est de les neutraliser pour leur prendre des armes. Cette fois, il y avait une volonté manifeste de rayer l’escadron de gendarmerie de la carte de Yopougon. Des enquêtes ouvertes situeront les Ivoiriens dans cette autre affaire. Par ailleurs, selon des sources, l’état-major indexerait des complicités internes.
S. Debailly