Huit détenus proches de l’ex-Président Laurent Gbagbo, emprisonnés dans le Nord de la Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011, ont bénéficié d’une mise en liberté provisoire, le jeudi 20 décembre 2012. Des acteurs de la scène politique nationale saluent cette mesure, mais demandent au gouvernement de faire davantage d’efforts pour la libération de tous les détenus à qui rien n’est reproché, afin de booster le processus de réconciliation nationale. Ci-dessous, leurs réactions.
Dr Kodjo Richard, porte-parole du FPI : ‘‘Le gouvernement devrait faire un effort supplémentaire’’
«C’est un bon début, nous en tirons satisfaction parce que leur place n’était pas en prison. Le problème en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011, n’est pas un problème judiciaire. C’est un problème politique. Le gouvernement devrait faire un effort supplémentaire pour libérer tous les prisonniers politiques et permettre le retour apaisé des exilés. Car, notre Constitution interdit de forcer un Ivoirien à l’exil. D’autres choses encore devraient être possibles afin que nous puissions aborder avec sérénité le processus de réconciliation nationale. Nous sommes satisfaits de la libération provisoire de ceux qui n’auraient jamais dû aller en prison, mais c’est encore insuffisant. Nous demandons au gouvernement de faire encore un petit effort pour libérer tous les prisonniers politiques».
Woï Messé, vice-président de l’UDPCI : ‘‘C’est une mesure salutaire qu’il faut encourager’’
«Je voudrais féliciter le Président de la République qui a pris cette décision. Nous sommes en période de réconciliation, si cette libération peut contribuer à la réconciliation, c’est une très bonne chose. Nous espérons que nos amis d’en face comprendront cela comme une main tendue et que ceux qui attaquent dans l’ombre cesseront toutes leurs actions de déstabilisation. C’est une mesure salutaire qu’il faut encourager et je suis heureux que cette libération intervienne maintenant».
Me Diarrassouba Lamine, président de la CLCI :
«C’est un signe d’ouverture et également une invitation pour chacun de nous à méditer sur les conséquences de cette crise»
«La Convention des associations et organisations libres de la société civile de Côte d’Ivoire (CLCI) vient d’apprendre la libération de certaines personnalités qui avaient été arrêtées à la suite de la crise postélectorale qui a eu lieu en Côte d’Ivoire en 2010. Au nombre de ces personnalités, figurent M. Aké n’Gbo, Désiré Dallo, Mme Christine Adjobi et d’autres personnalités. La CLCI se réjouit de cette libération, c’est un signe d’ouverture et également une invitation pour chacun de nous à méditer sur les conséquences de cette crise qui continue d’alimenter les populations ivoiriennes. C’est dans ce cadre que nous estimons que la réconciliation, si chère aux populations vivant en Côte d’Ivoire, doit être partagée par toutes les couches socioprofessionnelles et politiques à qui nous demandons une implication sincère, véritable et franche. Nous saluons le gouvernement et les autorités judiciaires pour cette marque d’attention à la volonté de certains partis politiques qui avaient toujours souhaité la libération de ces personnes.»
Pr Kouadio Jérémie, président par intérim du PIT:
«Que tous les détenus à qui rien n’est reproché soit également libérés»
«Le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) se réjouit, à la veille de Noel, de cet élargissement. Nous ne nous mêlons pas des procédures judiciaires, mais si les juges ont décidé de leur accorder la liberté provisoire, c’est une bonne chose. Mais, il faut que cela s’approfondisse et que tous les détenus à qui rien n’est reproché soient également libérés. Nous sommes heureux pour eux et pour la Côte d’Ivoire, parce que c’est un bon point qui va dans le sens de la réconciliation nationale que nous appelons de nos vœux. A la veille de la nouvelle année, c’est ce genre de choses que nous pouvons souhaiter».
Zié Coulibaly, président de la Fondation Espoir PDCI:
«La balle est maintenant dans le camp du FPI»
«Je voudrais me réjouir de cette décision du chef de l’Etat qui a donné une réponse aux préoccupations et doléances des pro-Gbagbo. C’est un signe fort du régime de donner une impulsion au processus de réconciliation. Nous saluons cette décision. Nous pensons que ce genre d’actions vont se poursuivre pour l’aboutissement du processus de réconciliation. Le Président de la République a fait sa part. Le RHDP a fait sa part. La balle est maintenant dans le camp du FPI et de son président Miaka Ouretto pour donner des signes forts dans le sens de la réconciliation nationale».
Pr Angui Téhua Pascal, SG du MFA :
«Je souhaite que de l’autre côté on puisse saisir la balle au bond pour venir à la table de négociations»
«Nous sommes heureux que ce soit fait pour permettre à la réconciliation d’avancer parce qu’il y avait un blocage à ce niveau. Les opposants disaient qu’il fallait libérer les prisonniers pour qu’ils puissent s’asseoir autour de la table. Maintenant que c’est fait en partie, nous pensons que c’est un signe fort pour que nous puissions aller à l’apaisement. La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles pour pouvoir amorcer son développement, surtout avec l’ambition que nous nous sommes fixés d’être un pays émergent à l’horizon 2020. Nous souhaitons que ce genre d’actions se poursuive pour qu’un plus grand nombre de détenus soit libéré dans la mesure du possible. Il faut que nous nous inscrivions dans ce cadre pour que la réconciliation soit réussie. Le signal qui est donné est très fort, je souhaite que de l’autre côté on puisse saisir la balle au bond pour venir à la table de négociations pour que nous puissions ensemble, main dans la main, reconstruire cette nation».
Dr Boga Sako Gervais, président de la Fondation Ivoirienne des «Droits de l’Homme et de la vie Politique (FIDHOP) :
«Rien de tout ce qu’on leur reproche n’est juridique ni judiciaire ; tout n’est que politique»
«Bien qu’il soit heureux de voir ces personnalités recouvrer (enfin) la liberté dont elles ont été abusivement privées pendant environ vingt (20) mois (d’avril 2011 à décembre 2012), la FIDHOP ne peut s’empêcher de soulever les questions essentielles suivantes. Quelles sont les réelles conditions dans lesquelles toutes ces personnalités sont-elles détenues par ce régime ? (…) Finalement, que reproche le pouvoir actuel à toutes les personnalités mises aux arrêts ? Qu’ont fait les huit (8) d’aujourd’hui par rapport à tous les autres prisonniers politiques pour mériter ce «cadeau de Noël d’ADO» ? (…) Chaque Ivoirienne et chaque Ivoirien doit le retenir une fois pour toute : les motifs d’arrestation de toutes ces personnalités dites pro-Gbagbo sont tout aussi illégaux et abusifs que les conditions de leur détention. Rien de tout ce qu’on leur reproche n’est juridique ni judiciaire ; tout n’est que politique ! A commencer par le cas du Président Laurent Gbagbo».
Gilbert Koné Fafana, secrétaire général adjoint du RDR : «La justice est à féliciter»
«C’est une décision salutaire. La justice est à féliciter pour avoir joué son rôle en prenant des décisions qu’il fallait prendre et au bon moment. Tout cela participe de l’instauration d’un Etat de droit».
Pr Ganin Bertin, SG du RPP : «Nous remercions tous ceux qui ont contribué à cette libération»
«C’est un sentiment de joie qui nous anime en ce moment. Nous pensons qu’on peut faire davantage et que ce serait très bien que tous ceux qui sont détenus puissent recouvrer la liberté et qu’on puisse faire les fêtes de fin d’année ensemble. Il faut que les exilés rentrent au bercail afin que nous pensions ensemble à l’avenir de la Côte d’Ivoire. La Justice fait ce qu’elle peut, mais les autorités peuvent faire davantage parce que c’est un conflit d’ordre politique. En tout cas, nous remercions tous ceux qui ont contribué à cette libération et les encourageons à continuer dans ce sens».
Recueillis par O. Dion, T. Abdoulaye et F. Ouraga
Dr Kodjo Richard, porte-parole du FPI : ‘‘Le gouvernement devrait faire un effort supplémentaire’’
«C’est un bon début, nous en tirons satisfaction parce que leur place n’était pas en prison. Le problème en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011, n’est pas un problème judiciaire. C’est un problème politique. Le gouvernement devrait faire un effort supplémentaire pour libérer tous les prisonniers politiques et permettre le retour apaisé des exilés. Car, notre Constitution interdit de forcer un Ivoirien à l’exil. D’autres choses encore devraient être possibles afin que nous puissions aborder avec sérénité le processus de réconciliation nationale. Nous sommes satisfaits de la libération provisoire de ceux qui n’auraient jamais dû aller en prison, mais c’est encore insuffisant. Nous demandons au gouvernement de faire encore un petit effort pour libérer tous les prisonniers politiques».
Woï Messé, vice-président de l’UDPCI : ‘‘C’est une mesure salutaire qu’il faut encourager’’
«Je voudrais féliciter le Président de la République qui a pris cette décision. Nous sommes en période de réconciliation, si cette libération peut contribuer à la réconciliation, c’est une très bonne chose. Nous espérons que nos amis d’en face comprendront cela comme une main tendue et que ceux qui attaquent dans l’ombre cesseront toutes leurs actions de déstabilisation. C’est une mesure salutaire qu’il faut encourager et je suis heureux que cette libération intervienne maintenant».
Me Diarrassouba Lamine, président de la CLCI :
«C’est un signe d’ouverture et également une invitation pour chacun de nous à méditer sur les conséquences de cette crise»
«La Convention des associations et organisations libres de la société civile de Côte d’Ivoire (CLCI) vient d’apprendre la libération de certaines personnalités qui avaient été arrêtées à la suite de la crise postélectorale qui a eu lieu en Côte d’Ivoire en 2010. Au nombre de ces personnalités, figurent M. Aké n’Gbo, Désiré Dallo, Mme Christine Adjobi et d’autres personnalités. La CLCI se réjouit de cette libération, c’est un signe d’ouverture et également une invitation pour chacun de nous à méditer sur les conséquences de cette crise qui continue d’alimenter les populations ivoiriennes. C’est dans ce cadre que nous estimons que la réconciliation, si chère aux populations vivant en Côte d’Ivoire, doit être partagée par toutes les couches socioprofessionnelles et politiques à qui nous demandons une implication sincère, véritable et franche. Nous saluons le gouvernement et les autorités judiciaires pour cette marque d’attention à la volonté de certains partis politiques qui avaient toujours souhaité la libération de ces personnes.»
Pr Kouadio Jérémie, président par intérim du PIT:
«Que tous les détenus à qui rien n’est reproché soit également libérés»
«Le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) se réjouit, à la veille de Noel, de cet élargissement. Nous ne nous mêlons pas des procédures judiciaires, mais si les juges ont décidé de leur accorder la liberté provisoire, c’est une bonne chose. Mais, il faut que cela s’approfondisse et que tous les détenus à qui rien n’est reproché soient également libérés. Nous sommes heureux pour eux et pour la Côte d’Ivoire, parce que c’est un bon point qui va dans le sens de la réconciliation nationale que nous appelons de nos vœux. A la veille de la nouvelle année, c’est ce genre de choses que nous pouvons souhaiter».
Zié Coulibaly, président de la Fondation Espoir PDCI:
«La balle est maintenant dans le camp du FPI»
«Je voudrais me réjouir de cette décision du chef de l’Etat qui a donné une réponse aux préoccupations et doléances des pro-Gbagbo. C’est un signe fort du régime de donner une impulsion au processus de réconciliation. Nous saluons cette décision. Nous pensons que ce genre d’actions vont se poursuivre pour l’aboutissement du processus de réconciliation. Le Président de la République a fait sa part. Le RHDP a fait sa part. La balle est maintenant dans le camp du FPI et de son président Miaka Ouretto pour donner des signes forts dans le sens de la réconciliation nationale».
Pr Angui Téhua Pascal, SG du MFA :
«Je souhaite que de l’autre côté on puisse saisir la balle au bond pour venir à la table de négociations»
«Nous sommes heureux que ce soit fait pour permettre à la réconciliation d’avancer parce qu’il y avait un blocage à ce niveau. Les opposants disaient qu’il fallait libérer les prisonniers pour qu’ils puissent s’asseoir autour de la table. Maintenant que c’est fait en partie, nous pensons que c’est un signe fort pour que nous puissions aller à l’apaisement. La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils et de toutes ses filles pour pouvoir amorcer son développement, surtout avec l’ambition que nous nous sommes fixés d’être un pays émergent à l’horizon 2020. Nous souhaitons que ce genre d’actions se poursuive pour qu’un plus grand nombre de détenus soit libéré dans la mesure du possible. Il faut que nous nous inscrivions dans ce cadre pour que la réconciliation soit réussie. Le signal qui est donné est très fort, je souhaite que de l’autre côté on puisse saisir la balle au bond pour venir à la table de négociations pour que nous puissions ensemble, main dans la main, reconstruire cette nation».
Dr Boga Sako Gervais, président de la Fondation Ivoirienne des «Droits de l’Homme et de la vie Politique (FIDHOP) :
«Rien de tout ce qu’on leur reproche n’est juridique ni judiciaire ; tout n’est que politique»
«Bien qu’il soit heureux de voir ces personnalités recouvrer (enfin) la liberté dont elles ont été abusivement privées pendant environ vingt (20) mois (d’avril 2011 à décembre 2012), la FIDHOP ne peut s’empêcher de soulever les questions essentielles suivantes. Quelles sont les réelles conditions dans lesquelles toutes ces personnalités sont-elles détenues par ce régime ? (…) Finalement, que reproche le pouvoir actuel à toutes les personnalités mises aux arrêts ? Qu’ont fait les huit (8) d’aujourd’hui par rapport à tous les autres prisonniers politiques pour mériter ce «cadeau de Noël d’ADO» ? (…) Chaque Ivoirienne et chaque Ivoirien doit le retenir une fois pour toute : les motifs d’arrestation de toutes ces personnalités dites pro-Gbagbo sont tout aussi illégaux et abusifs que les conditions de leur détention. Rien de tout ce qu’on leur reproche n’est juridique ni judiciaire ; tout n’est que politique ! A commencer par le cas du Président Laurent Gbagbo».
Gilbert Koné Fafana, secrétaire général adjoint du RDR : «La justice est à féliciter»
«C’est une décision salutaire. La justice est à féliciter pour avoir joué son rôle en prenant des décisions qu’il fallait prendre et au bon moment. Tout cela participe de l’instauration d’un Etat de droit».
Pr Ganin Bertin, SG du RPP : «Nous remercions tous ceux qui ont contribué à cette libération»
«C’est un sentiment de joie qui nous anime en ce moment. Nous pensons qu’on peut faire davantage et que ce serait très bien que tous ceux qui sont détenus puissent recouvrer la liberté et qu’on puisse faire les fêtes de fin d’année ensemble. Il faut que les exilés rentrent au bercail afin que nous pensions ensemble à l’avenir de la Côte d’Ivoire. La Justice fait ce qu’elle peut, mais les autorités peuvent faire davantage parce que c’est un conflit d’ordre politique. En tout cas, nous remercions tous ceux qui ont contribué à cette libération et les encourageons à continuer dans ce sens».
Recueillis par O. Dion, T. Abdoulaye et F. Ouraga