Dans sa politique de redynamisation du football, le ministre en charge des Sports, Alain Lobognon, mène actuellement des actions pour rendre plus opérationnelles les infrastructures sportives. Une tâche saluée par les fédérations sportives qui attendent surtout que la tutelle accorde un intérêt à toutes les disciplines, afin que celles-ci disposent de terrains pour la pratique de leur sport. Par ailleurs, une autre doléance leur pend aux lèvres depuis quelques semaines, car cruciale pour la survie du sport en Côte d’Ivoire. «La parafiscalité. Nous avons appris que le ministre envisage de la suspendre pour l’attribuer à la jeunesse. Avouons le, le faire, plongerait à nouveau plusieurs fédérations dans l’abîme que nous avons connue, il y a une décennie», explique un dirigeant de fédération. En effet, cette manne financière issue de la taxe sur le tabac, distribuée aux fédérations, depuis les années Banzio, au ministère des Sports, a permis à diverses disciplines sportives, de retrouver des couleurs. La plupart des fédérations disposent de siège, assurent un minimum aux permanents et organisent régulièrement des compétitions. Des fédérations dépendent à 100% de la parafiscalité. Un peu comme au football où des clubs ne vivent que de la subvention accordée par la Fif. Tout simplement parce que la politique sportive en Côte d’Ivoire est inexistante. Ce qui ne permet pas aux entreprises d’accompagner les fédérations. Et lorsqu’elles le font, elles se dirigent tous vers le football, à qui il est également remis 50% de la parafiscalité, quand 35% est accordé à 20 autres fédérations. Les 15% restant reviennent à l’Office national des Sports (Ons) pour l’entretien des infrastructures. Couper cette parafiscalité aux fédérations, alors qu’aucune nouvelle disposition n’a été prise et mise en marche, équivaut à priver ces structures de l’oxygène. Bon nombre vont encore disparaître. Pour preuve, pendant que la dernière tranche de la parafiscalité est en ce moment bloquée au ministère, des fédérations sont menacées d’expulsion de leur siège. Les factures d’électricité et autres s’accumulent.
A.A
A.A