La décrispation de l’atmosphère politique se matérialise à nouveau lundi, probablement, par une rencontre décisive entre l’opposition et le gouvernement.
Retour autour de la table de négociations. Sauf changement de dernière minute, le Cadre permanent de dialogue (Cpd), né du ‘’dialogue républicain‘’, se réunit incessamment à Abidjan. « Le lundi prochain, nous avons une réunion avec le Premier ministre», atteste un membre de la direction de l’Union démocratique citoyenne (Udcy), parti d’opposition. Si la rencontre est effective, elle sera la toute première du genre sous le nouveau chef du gouvernement, Daniel Kablan Duncan. Son prédécesseur Jeannot Kouadio-Ahoussou avait pris un rendez-vous avec les partis d’opposition membres dudit cadre pour le 22 novembre quand il a été débarqué la veille. Depuis lors, il est revenu à Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, d’écouter Gervais Coulibaly, porte-parole de la plate-forme et ses alliés, le 17 décembre, à la demande du président de la République.
Selon la même source, les échanges devraient avoir lieu à la Primature. Ils sont « décisifs » tant ils traiteront des élections à venir. Il sera surtout question de savoir dans quel cadre institutionnel l’opposition participera aux municipales couplées aux régionales. A la réalité, affirme-t-on cette fois du côté du Cap-Udd de Gervais Coulibaly, tous les partis adverses au régime se préparent à aller aux urnes. « Si quelqu’un demande à entrer dans le jeu politique, cela veut dire qu’il a pris des dispositions. Il se met dans la peau du non-voyant qui défie son adversaire à la guerre au jet de pierres », interprète l’interlocuteur, ironique, l’appel de pied du président du Front populaire ivoirien (Fpi) au gouvernement. Le ‘’citoyen‘’ présage certainement de la requête des frontistes, mais il n’a pas tort puisque le samedi 22 décembre dernier, Miaka Ouretto, président de l’ex-parti au pouvoir, a souhaité l’ « ouverture du jeu politique ». En plus de cette doléance, il a réitéré que ses partisans et lui n’ont « jamais » dit qu’ils n’allaient pas aux élections.
Le report à étude
La décrispation de la situation politique étant devenue une réalité, après la libération de vingt-huit prisonniers pro-Gbagbo, on peut penser que les uns et autres sont disposés à s’attaquer à d’autres sujets de fond. Le Cpd, aux dires de ses animateurs, s’active de ce fait à mettre en œuvre effectivement la politique inclusive promue par le programme du ‘’Vivre ensemble‘’ du président de la République. Ainsi, le principal ordre du jour des débats de la primature sera vraisemblablement le report des élections fixées au 24 février. Ceci, en vue de permettre, dit-on, aux membres du Cpd et ses « observateurs » frontistes de prendre part aux élections. « De façon pratique, nos militants constituent leurs dossiers de candidature. Ils n’attendent que le ok de la direction pour les déposer. Mais, tout cet élan est conditionné par les discussions au sein du Cpd. En fait, nous avons demandé un report de quelques semaines pour nous permettre de nous préparer conséquemment », affirme-t-on à l’Udcy. Il est fort probable, atteste pour sa part le cadre du Cap-Udd, que la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp) constitue à cet effet des listes communes. « Des militants de la Ligue (bloc d’opposants dits modérés, ndlr) sont approchés par le Rdr et le Pdci, dévoile-t-il, afin qu’ils fassent partie de certaines listes.» Mais une participation aux élections du Fpi, du Cap-udd, de l’Udcy, Rpp… n’est possible qu’après le « financement des partis politiques » qu’ils réclament tous. Cette autre question épineuse sera également au cœur des débats de la ‘’maison blanche‘’, siège de la Primature. La rencontre de lundi situera l’opinion nationale sur la suite que le gouvernement apportera aux doléances qui lui ont été adressées.
Bidi Ignace
Retour autour de la table de négociations. Sauf changement de dernière minute, le Cadre permanent de dialogue (Cpd), né du ‘’dialogue républicain‘’, se réunit incessamment à Abidjan. « Le lundi prochain, nous avons une réunion avec le Premier ministre», atteste un membre de la direction de l’Union démocratique citoyenne (Udcy), parti d’opposition. Si la rencontre est effective, elle sera la toute première du genre sous le nouveau chef du gouvernement, Daniel Kablan Duncan. Son prédécesseur Jeannot Kouadio-Ahoussou avait pris un rendez-vous avec les partis d’opposition membres dudit cadre pour le 22 novembre quand il a été débarqué la veille. Depuis lors, il est revenu à Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, d’écouter Gervais Coulibaly, porte-parole de la plate-forme et ses alliés, le 17 décembre, à la demande du président de la République.
Selon la même source, les échanges devraient avoir lieu à la Primature. Ils sont « décisifs » tant ils traiteront des élections à venir. Il sera surtout question de savoir dans quel cadre institutionnel l’opposition participera aux municipales couplées aux régionales. A la réalité, affirme-t-on cette fois du côté du Cap-Udd de Gervais Coulibaly, tous les partis adverses au régime se préparent à aller aux urnes. « Si quelqu’un demande à entrer dans le jeu politique, cela veut dire qu’il a pris des dispositions. Il se met dans la peau du non-voyant qui défie son adversaire à la guerre au jet de pierres », interprète l’interlocuteur, ironique, l’appel de pied du président du Front populaire ivoirien (Fpi) au gouvernement. Le ‘’citoyen‘’ présage certainement de la requête des frontistes, mais il n’a pas tort puisque le samedi 22 décembre dernier, Miaka Ouretto, président de l’ex-parti au pouvoir, a souhaité l’ « ouverture du jeu politique ». En plus de cette doléance, il a réitéré que ses partisans et lui n’ont « jamais » dit qu’ils n’allaient pas aux élections.
Le report à étude
La décrispation de la situation politique étant devenue une réalité, après la libération de vingt-huit prisonniers pro-Gbagbo, on peut penser que les uns et autres sont disposés à s’attaquer à d’autres sujets de fond. Le Cpd, aux dires de ses animateurs, s’active de ce fait à mettre en œuvre effectivement la politique inclusive promue par le programme du ‘’Vivre ensemble‘’ du président de la République. Ainsi, le principal ordre du jour des débats de la primature sera vraisemblablement le report des élections fixées au 24 février. Ceci, en vue de permettre, dit-on, aux membres du Cpd et ses « observateurs » frontistes de prendre part aux élections. « De façon pratique, nos militants constituent leurs dossiers de candidature. Ils n’attendent que le ok de la direction pour les déposer. Mais, tout cet élan est conditionné par les discussions au sein du Cpd. En fait, nous avons demandé un report de quelques semaines pour nous permettre de nous préparer conséquemment », affirme-t-on à l’Udcy. Il est fort probable, atteste pour sa part le cadre du Cap-Udd, que la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp) constitue à cet effet des listes communes. « Des militants de la Ligue (bloc d’opposants dits modérés, ndlr) sont approchés par le Rdr et le Pdci, dévoile-t-il, afin qu’ils fassent partie de certaines listes.» Mais une participation aux élections du Fpi, du Cap-udd, de l’Udcy, Rpp… n’est possible qu’après le « financement des partis politiques » qu’ils réclament tous. Cette autre question épineuse sera également au cœur des débats de la ‘’maison blanche‘’, siège de la Primature. La rencontre de lundi situera l’opinion nationale sur la suite que le gouvernement apportera aux doléances qui lui ont été adressées.
Bidi Ignace
