Alors qu’ils devaient tenir leur conférence de presse au Lycée moderne Harris d’Adjamé, les membres de la Convergence des sous-sections du Synesci ‘Syndicat des enseignants du secondaire du public)pour l’application intégrale du profil de carrière ont dû déménager à Akouédo village. Un comité d’accueil composé de loubards et commandité selon cette structure par le Bureau exécutif national (BEN), les attendait dans le premier lieu choisi. Selon Kra Yao, professeur d’anglais au Lycée moderne du Plateau et porte-parole de la Convergence, le BEN du Synesci avec à sa tête le SG Traoré Siaka refuse la lutte pour le paiement intégral et immédiat des 50% des effets financiers du profil de carrière. Pis, le BEN a abandonné la ligne autonomiste et revendicative et «montre sa collusion avec le pouvoir en place». Pour étayer son premier point, il s’est appuyé sur le refus de leur structure d’adhérer à l’intersyndical dénommé ISEF pour porter l’ensemble des revendications du secteur éducatif. «Le refus de mener la lutte pour le paiement de la 2ème tranche des effets financiers induits par le reclassement est une trahison», indique la Convergence. Car, en décidant unilatéralement la restitution des notes, le BEN selon eux, a dévoyé la lutte. «D’ailleurs, il suffit de voir le site du syndicat pour constater qu’il est devenu un outil de propagande pour le gouvernement. On y voit le Président Ouattara en train de poser la première pierre pour la construction de logements sociaux, ou les images des Premiers ministre Ahoussou et Duncan et de Mme le ministre de l’Education nationale qui s’apparente à une publicité gratuite des activités de ces personnalités», s’insurge Kra Yao. La Convergence, pour finir, a lancé un appel à tous les militants et secrétaires généraux afin qu’ils rejoignent le mouvement pour reprendre la lutte là où le BEN s’est aplati. La structure a exhorté la ministre Kandia Camara afin qu’elle modère ses propos et son attitude pour ne pas porter, la responsabilité d’une année blanche.
Olivier Guédé
Olivier Guédé