La Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, était devant les parlementaires ivoiriens réunis en session extraordinaire, le lundi 7 janvier pour présenter les perspectives de développement de l’économie mondiale et les défis à relever par la Côte d’Ivoire pour être à l’avant-garde du renouveau économique du continent africain.
L’économie ivoirienne respire la grande forme. Hier lundi, à l’Assemblée nationale, la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a affiché sa confiance en un nouveau miracle économique. «Vous avez subi les affres de la guerre civile et surmonté le conflit et la division pour avancer vers l’unité et la réconciliation. Concrètement, le pays mise sur un deuxième miracle ivoirien. L’heure d’un deuxième miracle ivoirien est venue. Cela ne fait aucun doute», a-t-elle soutenu. Ce second miracle interviendra après celui des années 1960 à 1970. Un miracle économique qui a été fondé notamment sur le cacao, dont le pays est le numéro un mondial. Ce renouveau de la Côte d’Ivoire se fera qu’avec l’ensemble du peuple ivoirien unis autour des mêmes valeurs. « Le renouveau devra naître de la réconciliation, du rassemblement, après une période de division traumatisante », a plaidé la responsable du Fonds. La patronne du FMI a réitéré ses félicitations au gouvernement pour avoir réussi à remettre la Côte d`Ivoire sur la bonne voie, avec plus de 8,5% de croissance en 2012. Elle s’est également réjouie de la volonté du Président de la République, Alassane Ouattara à faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l`horizon 2020. Toutefois, la DG du FMI a insisté sur l`ampleur des défis à affronter pour faire reculer la pauvreté, qui frappe près de la moitié des 20 millions d`habitants que compte le pays. Mme Lagarde a aussi appelé à développer l`investissement et la formation, à favoriser une meilleure répartition des richesses et à promouvoir la bonne gouvernance.
Lagarde déplore le niveau de la corruption
Il faut également selon elle, extirper la corruption du corps politique. « Nombreux sont les Ivoiriens qui ont sombré encore plus dans la misère, perdant toute confiance dans les Institutions publiques et n’ayant guère d’espoir dans l’avenir de leurs enfants. La mauvaise gouvernance laisse derrière elle un triste héritage. La Côte d’Ivoire occupe la 46e position sur les 52 pays africains dans l’indice de gouvernance de Mo Ibrahim, et, ce qui est encore plus révélateur, la 48ème place quant à l’Etat de droit », a-t-elle décrié. Selon la patronne de l’Institution de Brettons Wood, la Côte d’Ivoire a déjà payé le prix de la mauvaise gouvernance. Car celle-ci a contribué dans une large mesure à la chute du niveau de vie et à créer des mécontentements. « La Côte d’Ivoire peut faire beaucoup mieux, et doit faire beaucoup mieux. Je suis persuadée que ce gouvernement redressera le cap. Il faut d’abord extirper la corruption du corps politique, centrer et renforcer le rôle de l’État dans ses compétences primordiales. À savoir, promouvoir la stabilité économique, garantir les services sociaux de base à tous les citoyens », a-t-elle conseillé. Ces grandes actions permettront selon le FMI d’offrir un environnement propice au secteur privé et assurer un environnement social et politique générateur de paix et de justice sociale. Mme Christine Lagarde, a pour sa part, salué la réforme de la filière cacao récemment mise en place, ainsi que la réduction des subventions de l`Etat dans le secteur très sensible de l`énergie. Elle a toutefois, reconnu, que la hausse de certains prix (carburant, gaz butane) qui découle de la baisse des subventions, appliquée sans prévenir depuis la semaine dernière, suscite de vives récriminations dans l`opinion.
La réforme du système bancaire s’impose
Pour réaliser de bonnes affaires, tous les citoyens doivent accéder facilement aux prêts bancaires. Cela suppose l’accès généralisé au crédit, notamment pour les petites et moyennes entreprises, déterminantes pour la croissance et la prospérité future. À cet égard, le FMI exhorte la Côte d’Ivoire à rendre son système bancaire plus compétitif. « L’amélioration du cadre légal du crédit, y compris en ce qui a trait à l’administration du foncier, aidera considérablement à acheminer le crédit vers les opérateurs qui en ont le plus besoin. Ce pays a déjà assisté à l’éclosion et à la chute du premier miracle ivoirien. L’heure est venue d’empoigner les pioches et les truelles et de reconstruire, une fois de plus, votre pays, de créer ce deuxième miracle ivoirien, de faire de nouveau ce que vos aïeux ont accompli, avec patience et persévérance, avec courage et confiance, avec foi et vaillance », a réaffirmé Christine Lagarde à l’endroit des filles et fils de la Côte d’Ivoire, avant de réitérer le soutien du FMI aux côtés des Ivoiriens.
BENJAMIN SORO
L’économie ivoirienne respire la grande forme. Hier lundi, à l’Assemblée nationale, la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a affiché sa confiance en un nouveau miracle économique. «Vous avez subi les affres de la guerre civile et surmonté le conflit et la division pour avancer vers l’unité et la réconciliation. Concrètement, le pays mise sur un deuxième miracle ivoirien. L’heure d’un deuxième miracle ivoirien est venue. Cela ne fait aucun doute», a-t-elle soutenu. Ce second miracle interviendra après celui des années 1960 à 1970. Un miracle économique qui a été fondé notamment sur le cacao, dont le pays est le numéro un mondial. Ce renouveau de la Côte d’Ivoire se fera qu’avec l’ensemble du peuple ivoirien unis autour des mêmes valeurs. « Le renouveau devra naître de la réconciliation, du rassemblement, après une période de division traumatisante », a plaidé la responsable du Fonds. La patronne du FMI a réitéré ses félicitations au gouvernement pour avoir réussi à remettre la Côte d`Ivoire sur la bonne voie, avec plus de 8,5% de croissance en 2012. Elle s’est également réjouie de la volonté du Président de la République, Alassane Ouattara à faire de la Côte d’Ivoire, un pays émergent à l`horizon 2020. Toutefois, la DG du FMI a insisté sur l`ampleur des défis à affronter pour faire reculer la pauvreté, qui frappe près de la moitié des 20 millions d`habitants que compte le pays. Mme Lagarde a aussi appelé à développer l`investissement et la formation, à favoriser une meilleure répartition des richesses et à promouvoir la bonne gouvernance.
Lagarde déplore le niveau de la corruption
Il faut également selon elle, extirper la corruption du corps politique. « Nombreux sont les Ivoiriens qui ont sombré encore plus dans la misère, perdant toute confiance dans les Institutions publiques et n’ayant guère d’espoir dans l’avenir de leurs enfants. La mauvaise gouvernance laisse derrière elle un triste héritage. La Côte d’Ivoire occupe la 46e position sur les 52 pays africains dans l’indice de gouvernance de Mo Ibrahim, et, ce qui est encore plus révélateur, la 48ème place quant à l’Etat de droit », a-t-elle décrié. Selon la patronne de l’Institution de Brettons Wood, la Côte d’Ivoire a déjà payé le prix de la mauvaise gouvernance. Car celle-ci a contribué dans une large mesure à la chute du niveau de vie et à créer des mécontentements. « La Côte d’Ivoire peut faire beaucoup mieux, et doit faire beaucoup mieux. Je suis persuadée que ce gouvernement redressera le cap. Il faut d’abord extirper la corruption du corps politique, centrer et renforcer le rôle de l’État dans ses compétences primordiales. À savoir, promouvoir la stabilité économique, garantir les services sociaux de base à tous les citoyens », a-t-elle conseillé. Ces grandes actions permettront selon le FMI d’offrir un environnement propice au secteur privé et assurer un environnement social et politique générateur de paix et de justice sociale. Mme Christine Lagarde, a pour sa part, salué la réforme de la filière cacao récemment mise en place, ainsi que la réduction des subventions de l`Etat dans le secteur très sensible de l`énergie. Elle a toutefois, reconnu, que la hausse de certains prix (carburant, gaz butane) qui découle de la baisse des subventions, appliquée sans prévenir depuis la semaine dernière, suscite de vives récriminations dans l`opinion.
La réforme du système bancaire s’impose
Pour réaliser de bonnes affaires, tous les citoyens doivent accéder facilement aux prêts bancaires. Cela suppose l’accès généralisé au crédit, notamment pour les petites et moyennes entreprises, déterminantes pour la croissance et la prospérité future. À cet égard, le FMI exhorte la Côte d’Ivoire à rendre son système bancaire plus compétitif. « L’amélioration du cadre légal du crédit, y compris en ce qui a trait à l’administration du foncier, aidera considérablement à acheminer le crédit vers les opérateurs qui en ont le plus besoin. Ce pays a déjà assisté à l’éclosion et à la chute du premier miracle ivoirien. L’heure est venue d’empoigner les pioches et les truelles et de reconstruire, une fois de plus, votre pays, de créer ce deuxième miracle ivoirien, de faire de nouveau ce que vos aïeux ont accompli, avec patience et persévérance, avec courage et confiance, avec foi et vaillance », a réaffirmé Christine Lagarde à l’endroit des filles et fils de la Côte d’Ivoire, avant de réitérer le soutien du FMI aux côtés des Ivoiriens.
BENJAMIN SORO