Pas question de baisser la garde pour se faire surprendre. En ces périodes où les attaques se multiplient sur les positions des FRCI, le ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense, a tenu dimanche dernier un langage de vérité aux populations d’Affery, qui demandaient le départ des FRCI de leur ville suite à des altercations survenues entre ces dernières et la population. Accompagné de son collègue des Infrastructures Economiques, Patrick Achi, par ailleurs fils de la région, les deux ministres ont été accueillis dans une salle comble de la marie de la ville. C’est que pour la rencontre, les élus locaux, les têtes couronnées, le corps préfectoral, les filles et fils de la ville, ainsi que les autres populations qui y vivent ont abandonné, commerce, plantations et autres activités pour être des témoins de cette rencontre dite de vérité. En leur nom, Kobia Ludovic, président des cadres et Adou Boni, président des jeunes, ont planté un tableau qu’il juge sombre de leur rapport avec les FCRI. Tableau fait de bastonnades, de racket, de confiscation de bien, avant de demander à la fin leur départ. Comme il fallait s’y attendre, le ministre auprès du Président de la République a expliqué d’entrée le rôle des FRCI dans la Région. « Elles sont là pour non seulement votre sécurité, mais aussi de celle de toute la Côte d’Ivoire. Les informations qui nous parviennent font état de ce que les armes et les stupéfiants circuleraient dans votre région. Elles sont là donc pour démasquer et saisir toutes ces armes », a-t-il indiqué. Répondant à la demande des populations, il s’est voulu clair : « l’armée est une institution de la République, qui mérite le respect des populations. Il n’est pas question qu’elle quitte une cité à la demande des populations. Les FRCI ne bougeront donc pas ». En revanche, il a indiqué que des dispositions seront prises pour une présence plus accentuée des policiers et des gendarmes. Tout en invitant ses hommes à la discipline militaire, il a exhorté les populations à considérer la tenue que ces personnes portent. Paul Koffi Koffi a invité les chefs et les jeunes à collaborer avec les forces de l’ordre pour leur propre sécurité. Pour sa part, Patrick Achi, tout en saluant et remerciant son collègue pour s’être déplacé en ce jour de repos, a précisé que les FRCI sont la nouvelle appellation de l’armée ivoirienne. « Je vous invite à vous accommoder avec cette appellation. Les FRCI, vous devez le savoir, sont composées des gendarmes, des policiers et des militaires. Si vous demandez le départ des FRCI, c’est comme si vous demandez que votre ville baigne dans une anarchie sans commandement militaire. Cela ne peut pas être acceptable dans une République », a-t-il fait savoir. Comme son collègue, il a invité les populations au pardon, à la réconciliation, non sans inviter tous les exilés de la région à retourner au bercail pour participer à la construction de la nouvelle Côte d’Ivoire. Après Affery, la délégation a mis le cap sur Akoupé et Adzopé. Dans ces deux villes, les deux ministres qui ont échangé avec les populations ont insisté sur la volonté du chef de l’Etat de construire la Côte d’Ivoire avec toutes ses filles et fils. D’où la nécessité, selon eux, d’aller à la réconciliation.
TL
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