La rencontre entre le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, avec les populations du Gontougo, a servi de prétexte à ce dernier pour faire la lumière sur la gestion de certains secteurs sous sa tutelle. Notamment ceux de l’électricité et des hydrocarbures. « A notre arrivée, nous avons trouvé un déficit de 170 milliards Fcfa dans le secteur de l’énergie. La Côte d’Ivoire perd 25 % de l’énergie qu’elle produit, en grande partie du fait de la vétusté de ses installations. Pour y palier, nous avons commandé 35 nouveaux transformateurs et investi déjà, plus de 3000 milliards pour permettre à notre pays d’être alimentés en permanence et cela grâce à une interconnexion à la fin 2013, avec le Ghana », a-t-il noté. Poursuivant, le ministre Toungara a rappelé avoir constaté dès sa prise de fonction, que la Sir présentait une ardoise de 136 milliards Fcfa. « Cette structure payait les dettes des fonctionnaires ivoiriens et assurait le carburant de l’armée », a-t-il révélé. S’agissant du litige qui oppose la population du Gontougo à un exploitant minier en activité dans la région, le ministre a donné l’assurance d’y trouver solution. Et non sans menacer les populations, victimes de l’exploitation du minerai du manganèse par cette entreprise d’origine indienne. « Bondoukou regorge du minerai au même titre que plusieurs autres régions de la Côte d’Ivoire. Mais là-bas, on n’entend pas de plaintes. Mais pourquoi votre cas (Ndrl : le Gontougo), fait tant de bruit ? Ce n’est pas parce qu’on est cadre d’une région, qu’il faut constamment s’opposer aux activités d’un opérateur privé. Si vous ne voulez pas qu’on exploite votre minerai, ils vont aller ailleurs. Vous avez aussi le choix de le conserver pour vos enfants et petits enfants », a menacé le ministre Toungara. Le Professeur Babacauh, cadre de la région du Gontougo qui s’est toujours positionné en première ligne dans la défense des intérêts des populations, s’est voulu très clair à la suite des déclarations du ministre. « Nous n’avons jamais été opposés à l’exploitation de notre manganèse. Nous demandons simplement que nos parents qui ont vu leurs biens détruits, du fait de cette activité, soient seulement indemnisés, conformément à la loi en vigueur sur le code minier », a-t-il martelé.
Gisèle Tienfô
Gisèle Tienfô