Le jeudi 10 janvier 2013, les délégués du collectif des travailleurs de l’ex-Trituraf, Kouamé Koffi, Hyacinthe Beda et Modeste Allany ont eu une séance de travail avec la direction générale de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), à Abidjan. Mme Carmen Obou a accueilli et écouté les envoyés des grévistes de Bouaké. L’objet de l’entretien portait sur la reprise de service opéréé par la cinquantaine de retraités de l’ex-Trituraf. Il s’agit, ont dit les travailleurs à la directrice de la communication de la Cnps, de flouer les autorités avec un «personnel» résiduel. Le 2 janvier dernier, les travailleurs ont empêché toute activité sur le site de l’usine et manifestent pacifiquement au quotidien. Après avoir suivi l’exposé des délégués, Mme Carmen Obou a dit toute la compétence de cette institution de prévoyance sociale à se prononcer sur cette affaire. La saisine s’est traduite par un dépôt de courrier officiel pour l’ouverture d’une enquête par les services compétents de la Cnps, sûrement la Direction régionale Centre de Yamoussoukro qui a compétence sur Bouaké et le grand Nord. Au terme de cette enquête, les retraités en «activité illégale» verront leurs pensions de retraite suspendues. Aux dernières nouvelles, le liquidateur a eu une rencontre avec le soumissionnaire. Selon les informations à la disposition des autorités, Bouaké court un grave danger si cette usine est mise en marche sans des garanties sécuritaires.
DJE KM
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